Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/V

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V.


VAILLAC, lieutenant général, meurt dans l’obscurité ; le vin et la crapule rendent ses talents et ses services inutiles ; des coquins le marient ivre mort, VI, 74 ; son origine ; son père ; chevalier de l’ordre, 75.

VAINI, gentilhomme romain, se fait faire prince par le pape ; s’attache au cardinal de Bouillon qui obtient pour lui en France le collier de l’ordre du Saint-Esprit, II, 88 ; scandale à Rome à l’occasion de cette nomination, 89 ; il vient à Paris le recevoir de la main du roi ; comment il est accueilli ; le roi lui fait présent d’une belle croix de diamants, 283 ; aventure désagréable que lui attirent à Rome ses créanciers, III, 44 ; sa mort, XVII, 470 ; son fils devient aussi chevalier de l’ordre, 470.

VAL-DE-GRACE. Mémoire des dépenses qu’y a faites Louis XIV jusqu’en 1682, XII, 526.

VALBELLE meurt fort vieux et fort riche ; ses actions heureuses et brillantes à la guerre, XIII, 421.

VALBELLE, évêque de Saint-Omer, propose dans l’assemblée des suffragants de Cambrai de condamner tous les ouvrages que l’archevêque a faits pour soutenir son livre des Maximes des saints ; réponse de l’archevêque ; violents raisonnements de Valbelle qui s’attire l’indignation du public et la froideur même de la cour, II, 267.

VALDEGANAS (le marquis de) est fait capitaine général, IX, 430.

VALDERIES DE LESCURE, évêque de Luçon ; son mandement, IX, 90. Voy. Unigenitus.

VALENTINOIS (le duc de), fils de Matignon ; ses lettres d’érection sont expédiées au parlement, XIII, 259 ; elles sont enregistrées et le duc reçu plus tard, XIV, 40 ; il est enfin reçu ; les princes du sang, d’après l’avis du régent, n’assistent point à cette réception, 147.

VALENTINOIS (Mme de), belle-fille de M. de Monaco, joue à la cour un rôle brillant ; son mari, las de ses hauteurs et de ses mépris, l’emmène à Monaco ; au bout de deux ans elle obtient de revenir à la cour où elle calomnie son beau-père, I, 414 ; M. de Valentinois redemande sa femme ; elle est forcée de rentrer sous l’autorité de son mari, 415.

VALERO (le marquis de), de retour du Mexique, est fait grand d’Espagne et nommé sommelier du corps ; son caractère franchement espagnol, XII, 41 ; il est fait président du conseil des Indes et prend le titre de duc d’Arion, XIX, 31. Voy. Arion (le duc).

VALERO y Losa (don Francisco), archevêque de Tolède, meurt en 1720 ; pourquoi de simple curé d’une petite bourgade il devint évêque de Badajoz, puis archevêque de Tolède ; sa modestie ; son désintéressement, XVII, 473.

VALINCOUR, secrétaire général de la marine, est mommé, par le crédit de Mme de Maintenon, pour travailler à l’histoire du roi à la place de Racine ; ses connaissances ; sa vertu ; sa modestie, H, 273 ; est mandé chez M. de Saint-Simon ; pourquoi ; s’acquitte fidèlement auprès du comte de Toulouse de la commission dont il est chargé ; en rend compte à M. de Saint-Simon ; lui fait connaître les dispositions du comte de Toulouse, XVII, 23.

VALLEJO (don Joseph), défait la garde de tous les bestiaux amassés sur le chemin de Tortose à Tarragone, bat les miquelets et amène au duc d’Orléans 1000 bœufs et 6000 moutons, VI, 303.

VALLIÈRE (La), voy. LA VALLIÈRE.

VALOIS (le P.), jésuite, confesseur des enfants de France, meurt d’une longue maladie de poitrine ; son caractère doux ; il est fort regretté, II, 425.

VALOIS (Mlle), fille de M. le duc d’Orléans, est fiancée au duc de Modène, XVII, 410 ; présent qu’elle reçoit du roi ; est mariée le lendemain à la chapelle du roi ; est attaquée de la rougeole ; part pour Modène ; prolonge tant qu’elle peut le voyage ; reçoit divers ordres du régent à ce sujet ; s’embarque à Antibes, 411.

VALORI, conduit les travaux du siége du Quesnoy ; est fait gouverneur de cette place après qu’elle a été prise, X, 263.

VALOUSE, est nommé écuyer du duc d’Anjou déclaré roi d’Espagne, III, 48 ; devient par la suite premier écuyer du roi et chevalier de la Toison d’or, IV, 180 ; est envoyé par Philippe V au roi, après la victoire d’Almanza, pour le remercier de ses secours et de l’envoi du duc de Berwick, V, 406 ; est fait premier écuyer du roi, XII, 40 ; comment il se soutient en Espagne ; il obtient la Toison d’or, XVIII, 238 ; sa fortune ; son caractère, XIX, 19 ; son désintéressement ; sa mort, 20.

VALSEMÉ, maréchal de camp, est fait prisonnier à la bataille d’Hochstedt, IV, 308 ; meurt pauvre et estimé, VI, 146.

VANDER (le baron de), impliqué dans l’affaire du baron Goertz, est condamné à une prison perpétuelle, XVII, 124.

VANOLLES (M. de), fils du riche banquier hollandais Van Holl, est fait maître des requêtes par le crédit des Rohan ; histoire de son père, XI, 256.

VARDES (M. de), se bat en duel avec le duc Claude de Saint-Simon ; à quelle occasion ; détails à ce sujet ; il est désarmé, I, 80 ; est conduit à la Bastille par ordre de la reine ; se raccommode avec le duc, 81 ; note sur ses aventures avec Mme la Comtesse, X, 455.

VARENNES et RICOUARD, l’un capitaine général, l’autre intendant à la Martinique, sont renvoyés en France par les habitants à cause de leur tyrannie et de leurs pillages ; détails curieux à ce sujet, XV, 26.

VARENNES, maréchal de camp, est blessé à la bataille de Marsailles, I, 107 ; est pris par un parti en allant de Metz à Marsal ; M. de Lorraine le fait rendre par crainte du roi, III, 418.

VARILLAS, historien, meurt en 1696, I, 340.

VASET, valet français, apporte au roi de France les pierreries du roi et de la reine d’Espagne, V, 189.

VASE (l’abbé de), grand homme de bien, refuse l’évêché du Mans auquel il est nommé, X, 180 ; sa mort, XIII, 421.

VATTEVILLE (l’abbé de), frère du baron de Vatteville, ambassadeur d’Espagne en Angleterre, meurt à près de 90 ans ; sa vie singulière ; il se fait chartreux ; quitte son couvent ; tue son prieur, puis un voyageur ; s’en va en Turquie ; prend le turban ; devient pacha ; se sert des Vénitiens pour obtenir du pape une absolution de tous ses méfaits ; se rend à Rome, puis en Franche-Comté, sa patrie ; reprend son état de prêtre ; possède deux bonnes abbayes ; mène un grand état ; se fait craindre et respecter, III, 342 et suiv.

VAUBAN, passe du service de l’Espagne à celui de la France ; est nommé lieutenant général ; ses talents ; son extérieur, I, 7 ; est fait maréchal de France ; son éloge ; son caractère ; il gagne l’amitié et la confiance de Louvois et du roi, IV, 87 ; fait 53 siéges en chef, reçoit le bâton de maréchal avec autant de modestie qu’il avait montré d’abord de désintéressement, 88 ; demande à aller au fort de Kehl ; le roi, à cause de sa dignité, ne veut pas le lui permettre, 108 ; est nommé chevalier de l’ordre ; son extraction, 391 ; il s’offre au roi pour aller à Turin donner ses conseils à M. de La Feuillade et de se tenir à 2 lieues de l’armée sans se mêler de rien ; cette offre magnanime n’est point acceptée, V, 69 ; il propose devant le roi son projet d’attaque pour Turin et les raisons de son projet ; demande à en être uniquement chargé ; avertit le roi que Turin ne peut être pris à moins qu’on ne lui fournisse tout ce qu’il demande, 169 ; est envoyé à Dunkerque pour commander la Flandre maritime, 183 ; il travaille pendant 20 ans à un nouveau système d’impôt, 363 ; le perfectionne sur celui de Boisguilbert, 364 ; comparaison des deux systèmes, 365 ; défaut de celui de Vauban, 366 ; il présente au roi sa Dîme royale ; comment il est accueilli ; meurt de chagrin 367.

VAUBAN (l’abbé de), frère du maréchal de Vauban, meurt en 1717, XIV, 289.

VAUBECOURT, lieutenant général, est tué en allant au secours des équipages des officiers généraux français attaqués par le prince Eugène dans des villages près de Lodi, V, 18.

VAUBECOURT (Mme de), sœur de l’ambassadeur Amelot, meurt étant encore belle et sans enfants, VIII, 118.

VAUBONNE (M. de), est chassé l’épée dans les reins du côté de la montagne de Niederbühl, II, 11 ; meurt des blessures qu’il a reçues au siége de Gaëte, VI, 103.

VAUBOURG (Mme de), sœur du ministre Voysin, meurt et cause par sa mort une rupture entre ce ministre et Desmarets, IV, 183.

VAUBRUN (l’abbé de), lecteur du roi, est exilé en Anjou ; pourquoi ; sa laideur ; son esprit de tracasserie et d’intrigue, II, 413 ; après dix ans d’exil il obtient la permission de saluer le roi ; sa famille, IV, 25 ; son caractère ; son esprit ; sa hardiesse ; son habileté pour l’intrigue ; il s’attache à M. et à Mme du Maine, après avoir été dévoué au cardinal de Bouillon, 25.

VAUDEMONT (M. de), avec son corps d’armée met toute son industrie pour échapper au maréchal de Villeroy, I, 273 ; comment il y parvient par la faute de M. du Maine, 274 ; est nommé gouverneur général du Milanais ; sa naissance ; détails sur la vie et les fortunes diverses de son père Charles IV duc de Lorraine, II, 67 ; portrait physique et moral de M. de Vaudemont ; pourquoi il s’attache à l’Espagne ; ses paroles indécentes contre le roi de France, 69 ; sa fortune rapide, 70 ; des médecins malhabiles manquent de le tuer dans les grands remèdes, 72 ; il fait proclamer dans le Milanais le duc d’Anjou roi d’Espagne, III, 40 ; ses vues politiques et personnelles, 198 ; pourquoi il flatte Tessé et redoute Catinat, 200 ; comment il s’attache nos officiers généraux, 201 ; sa conduite à l’égard de M. de Catinat, 201 ; attend le roi d’Espagne à Alexandrie ; est blessé du fauteuil préparé pour M. de Savoie dans l’appartement où le roi d’Espagne doit recevoir ce prince ; en parle à Louville, 408 ; suit le roi à Milan, 410 ; fait battre la place de Murcé pendant qu’il se tient à San-Benedetto où il fait le malade pressé d’aller aux eaux, IV, 145 ; mande en France, lorsqu’on le savait déjà, que M. de Savoie se prépare à la guerre, 190 ; se retire à Milan ; dans quel but, 203 ; son fils est fait par l’empereur feld-maréchal, 246 ; mort de ce jeune seigneur ; chagrin qu’elle cause à sa famille, 286 ; M. de Vaudemont désigne à M. de Mantoue Mlle d’Elbœuf comme digne d’être sa seconde femme ; motifs de la maison de Lorraine pour faire ce mariage, 334 ; il fait arrêter le comte Bozelli et lui fait couper la tête ; pourquoi, V, 1o1 ; ses fanfaronnades après la bataille de Castigliome, 251 ; il appuie faiblement les deux propositions de Médavy sur les moyens de se maintenir en Italie ; pourquoi, 421 ; est chargé de négocier de concert avec lui le libre retour des troupes françaises en Savoie, 422 ; arrive avec lui et 20 000 hommes de troupes à Suse, 423 ; vient à Paris ; loge à l’hôtel de Mayenne, maison chère aux Lorrains ; pourquoi ; va saluer le roi à Marly ; accueil qu’il en reçoit, 424 ; son intimité avec ses deux nièces Mlle de Lislebonne et Mme d’Espinoy et leur mère ; appuis et protecteurs qu’ils ont tous quatre auprès du roi, 425 ; honneurs que le roi fait rendre à M. de Vaudemont, 426 ; il est initié dans les liaisons de ses deux nièces, VI, 2 ; sa naissance, 8 ; son mariage avec une fille du duc d’Elbœuf ; comment il parvient en Espagne à la grandesse et à gagner la faveur de l’empereur et l’amitié du prince d’Orange, 8 ; il soutient hautement Colmenero qui a rendu Alexandrie aux Impériaux, 10 ; dans quel état le traitement des médecins a réduit ses mains et ses pieds, 11 ; sommes immenses qu’il acquiert ; pensions qu’il obtient des rois de France et d’Espagne ; est fait prince de l’empire par l’empereur Léopold, 11 ; obtient une pension pour Mme de Mantoue, 12 ; se propose de se faire donner par le duc de Lorraine la principauté de Commercy, 13 ; fait demander et demande lui-même le collier de l’ordre ; est refusé ; pourquoi, 14 ; il cherche à cacher ses entreprises sous l’impotence de sa personne ; se fait porter en chaise dans les petits salons du roi ; comment il est traité à Marly, 15 ; il va à Commercy avec sa sœur, ses nièces et sa femme ; à quel dessein ; il revient avec ses nièces à Marly, 16 ; comment Mme de Vaudemont y est admise ; comment elle y est vue ; son caractère ; son extérieur, 17 ; comment M. de Vaudemont usurpe peu à peu un siége à dos dans le salon de Marly, 18 ; il veut usurper aussi le tabouret chez Mme la duchesse de Bourgogne ; dépit qu’il s’attire à cette occasion de la part du roi, 19 ; il reparaît à Marly, mais n’ose plus y prendre un siége à dos ; comme grand d’Espagne il prend le manteau ducal partout à ses armes, 19 ; ses voyages à Commercy et à Lunéville ; est déclaré souverain de Commercy par le duc de Lorraine et l’aîné après les enfants de ce duc, 21 ; va prendre possession de son rang ; revient à la cour de France, 22 ; y est arrêté tout court dans ses prétentions par une défense du roi, 22 ; dissimule son dépit ; renonce à ses chimères : paraît à la cour sur ses jambes comme les autres courtisans, 23 ; il resserre de plus en plus ses anciennes liaisons avec les ennemis de la France, 25 ; obtient à Versailles un logement, 157 ; il vient au secours de la cabale formée contre le duc de Bourgogne ; fait un mémoire sur la ligue d’Italie pour en prouver l’utilité, la possibilité et l’exécution, et charge Tessé de le remet tre à Torcy, 372 ; sous prétexte des eaux de Plombières, il part avec sa nièce Mlle de Lislebonne pour se rendre en Lorraine ; reste longtemps à Lunéville ; à quel dessein ; reparaît à Marly augrand étonnement de tout le monde ; est froidement accueilli par le roi, VII, 370 ; sa triste situation à la mort de Monseigneur, IX, 272 ; il va passer quelque temps en Lorraine, 273 ; vient à Paris solliciter pour le duc de Lorraine l’érection d’un évêché à Nancy ; y tombe dangereusement malade, XVII, 249 ; y meurt à 84 ans, XIX, 433 ; la princesse d’Espinoy reeueille son immense héritage, 433.

VAUDEMONT (Mme de), meurt d’apoplexie à Commercy, XI, 157 ; son caractère ; l’ennui abrége ses jours, 157.

VAUDEMONT (le prince Thomas de), fils unique du prince de Vaudemont, est blessé à la bataille de Luzzara et meurt deux ans après, III, 432.

VAUDRAY, colonel du régiment de la Sarre ; de chanoine il devient militaire : reçoit trente-deux blessures à l’attaque de la contrescarpe de Coni, est nommé directeur général des troupes, I, 222 ; est tué au combat de Cassano, V, 43.

VAUDREUIL (Mme de), est nommée sous-gouvernante des enfants de M. le duc de Berry, par le crédit de Mme de Saint-Simon, X, 285.

VAUGUÉ (Mme de), sœur du maréchal de Villars, duègne et argus de sa femme, obtient une pension, X, 304.

VAUGUYON, voy. La Vauguyon.

VAURÉAL (l’abbé de), obtient la permission d’acheter de l’évêque de Saint-Omer la charge de maître de l’oratoire ; son caractère ; son extraction ; son vrai nom ; son premier état, XVII, 37.

VAUVINEUX (Mme de), belle et vertueuse, parente du duc de Saint-Simon et belle-mère du prince de Guéméné, meurt en 1705 ; son nom de famille, V, 22.

VAUVRAY et LA GRANDVILLE, sont nommés rapporteurs des prises au conseil de marine, XIII, 153.

VELLERON (le chevalier de), enseigne des gardes du corps, est envoyé à Reims pour porter défense à M. de Mailly de sortir de cette ville et de prendre ni marque ni titre de cardinal, XVII, 331 ; comment il s’acquitte de sa commission ; il fait retourner M. de Mailly à Soissons ; sur sa parole qu’il va se rendre à Reims il revient à Paris ; naissance et caractère de Velleron, 338.

VELOURS, époque du velours en habits ordinaires pour les gens de robe, XVIII, 75.

VENDÔME (M. de), obtient la permission du roi d’attaquer les ducs et pairs ses anciens, et leur donne la première assignation ; picoterie entre lui et M. d’Elbœuf à cette occasion, I, 170 ; M. de Vendôme en rend compte à M. du Maine ; il reçoit ordre du roi de se désister juridiquement de sa prétention, 171 ; est reçu au parlement, en vertu d’une déclaration du roi, immédiatement après les princes du sang et avant les pairs, 175 ; est nommé intendant des galères, 206 ; rencontre dans laquelle il maltraite le duc de Roquelaure, 240, comment il est envoyé pour commander l’armée de Catalogne, à la place de M. de Noailles, 259 et suiv. ; prend Ostalric ; se présente pour secourir Palamos ; se retire sans rien entreprendre, 270 ; bat la cavalerie d’Espagne en Catalogne, 34 t ; fait le siége de Barcelone ; difficultés qu’il y rencontre, II, 6 ; il bat et disperse l’armée du vice-roi ; pille son camp, 7 ; accorde à Barcelone une capitulation honorable, 8 ; y est reçu vice-roi en grande cérémonie, 9 ; revient à Paris et va à Anet se mettre entre les mains des chirurgiens, 65 ; met enfin ordre à ses affaires ; prend publiquement congé du roi pour aller à Clichy se mettre entre les mains des chirurgiens, 277 ; perd dans le traitement la moitié de son nez et ses dents ; reparaît à la cour, la physionomie toute changée, 278 ; retourne une autre fois à Anet se remettre entre les mains des chirurgiens, 419 ; en revient plus défiguré qu’auparavant, III, 67 ; n’ose se montrer aux dames ni aller à Marly ; puis se montre avec audace en homme qui se sent tout permis, 67 ; accepte le commandement de l’armée d’Italie ; reçoit en partant 4000 louis pour son équipage, 380 ; jalousie de M. le duc d’Orléans et des princes du sang à ce sujet ; M. de Vendôme fait tout ce qu’il peut pour diminuer leur dépit, 381 ; découvre par des lettres interceptées que des officiers du régiment napolitain levé par le roi Philippe V, ont traité avec le prince Eugène pour lui livrer ce prince, 406 ; sa réponse au prince Eugène qui lui a écrit pour se justifier de ce complot, 410 ; il salue Philippe V à Crémone, 429 ; surprend Visconti à Santa-Vittoria ; le culbute, le défait, 430 ; est déclaré ministre d’Espagne et assiste au despacho, 430 ; rencontre le prince Eugène à Luzzara ; combat opiniâtre dont le succès est incertain, 430 ; prend Guastalla ; reçoit du roi d’Espagne l’ordre de la Toison, 434 ; manque être fait prisonnier par sa faute, IV, 51, 52 ; est chargé par le roi de percer jusqu’à Trente pour communiquer avec l’électeur de Bavière, 442 ; sa marche pénible vers Trente qu’il bombarde pour retourner en Italie, 144 ; demande et obtient pour le prince d’Elbœuf, neveu de sa femme, le régiment d’Espinchal, 145 ; défait deux mille chevaux que le comte de Staremberg envoyait à M. de Savoie, 190 ; demande à être fait maréchal de France, est refusé par le roi, 203 ; fait une autre demande qui est également refusée et mécontente le roi, 203 ; bat une partie de l’arrière-garde du comte de Staremberg ; culbute l’autre dans l’Orba, 245 ; lui et son frère amusent toutes les semaines le roi par des courriers qui annoncent des projets ou des espérances d’entreprises qui ne s’exécutent point ; M. de Vendôme fait attaquer une arrière-garde qui fait sa retraite malgré lui, 285 ; comment il se fait aimer de la plupart de son armée et pourquoi le reste garde le silence sur sa paresse et sa hauteur, 285 ; il assiége Vercelli qu’il oblige à capituler, 294 ; assiége et prend Ivrée, 352 ; s’opiniâtre à faire le siége de Verue, 371 ; chasse les ennemis qui sont venus attaquer ses retranchements, 401 ; difficultés qu’il éprouve devant la place, V, 7 ; il se laisse enfin persuader de couper la communication qui existe entre la ville et un camp retranché des ennemis ; attaque le fort de l’Isle et l’emporte, 7 ; refuse aux assiégés une capitulation honorable ; les reçoit à discrétion, 8 ; fait raser la Mirandole, Vercelli et trois enceintes de Verue, enlève ou force quelques cassines, 18 ; assiége Chivas sans pouvoir l’investir, 40 ; son opiniâtreté pense tout perdre à la bataille de Cassano, comment il y triomphe 41 ; il se brouille avec son frère, 44 ; comment il fait sa cour au roi et plaît au ministre, à l’occasion du siége de Turin, 69 ; son portrait physique et moral, 132 ; comment il habitue toute l’armée à le traiter de Monseigneur et d’Altesse ; ses goûts sodomites, sa paresse ; son opiniâtreté, 132 ; son genre de vie ; sa malpropreté, 133 ; il veut passer pour le premier capitaine de son siècle et parle indécemment du prince Eugène, 134 ; la manière dont il reçoit l’évêque de Parme dégoûte cet envoyé, 135 ; pourquoi il conçoit de l’attachement pour Albéroni dont il fait son principal secrétaire, 135 ; comment il plaît à M. du Maine, à Mme de Maintenon, au roi et à Monseigneur, 136, 137 ; il se rend à la cour ; comment il est reçu à Marly, 137 ; il est fêté par les ministres et par le peuple ; il va à Anet où se rendent les princes du sang, 139 ; il prétend commander aux maréchaux de France ; il refuse une patente pareille à celle qui avait été donnée à M. de Turenne, 139 ; il offre à son frère, le grand prieur, de le présenter au roi et de lui faire donner une pension de 10 000 écus, 140 ; obtient du roi un billet signé de sa main par lequel Sa Majesté promet qu’en cas que le bien de ses affaires l’exige il enverra en Italie un maréchal de France qui aura ordre de lui obéir, 161 ; s’embarque à Antibes avec son frère ; rejoint son armée ; état dans lequel il la trouve ; bat les ennemis à Calcinato, 162 ; poursuit sa victoire ; prend quatre drapeaux et douze étendards, 162 ; accepte la proposition que lui fait le roi de venir commander l’armée de Flandre ; fait valoir ce consentement comme un sacrifice, 181 ; sa négligence et son incurie donment au prince Eugène toutes les facilités de passer le Pô et de venir au secours de M. de Savoie, 215 ; confère avec M. le duc d’Orléans sur le Mincio ; évite cependant les conférences ou les abrège, 216 ; revoit M. le duc d’Orléans à Mantoue ; ne veut pas goûter ses avis ; laisse passer le Pô aux ennemis ; se montre impatient de partir, 217 ; part au plus vite, laissant au duc d’Orléans le soin de réparer ses propres fautes ; arrive à Versailles ; est reçu comme un héros ; obtient une lettre de la main du roi portant ordre à tous les maréchaux de prendre l’ordre de lui et de lui obéir partout, 218 ; transporté d’aise, il part pour Valenciennes, 219 ; comment il se conduit dans ses relations avec l’électeur de Bavière, 224 ; remet l’armée comme avait fait le maréchal de Villeroy ; se tient à Lille et à Saint-Amand, 225 ; revient à Versailles ; comment il y est reçu, 270 ; est envoyé pour commander en Flandre sous l’électeur de Bavière, 348 ; sa mollesse et sa paresse lui attirent tout à coup l’armée ennemie sur les bras ; comment il parvient à lui échapper, VI, 79 ; il revient à la cour et y est bien reçu, 81 ; obtient 3000 livres de pension pour Albéroni, 155 ; ses conférences devant le roi avec Bergheyck sur le projet de soulever les Pays-Bas ; son ton tranchant et plein de hauteur, 187 et suiv. ; est nommé pour commander en Flandre, sous les ordres de Mgr le duc de BourgOgne, 219 ; travaille avec le ministre Chamillart ; va à la Ferté-Alais, 233 ; revient à Marly ; travaille avec le ministre, avec Mgr le duc de Bourgogne, avec le roi, 234 ; comment il accueille à Clichy Bergheyck, Puységur et Chamlay qui lui sont envoyés par le roi, 238 ; il part pour la Flandre, 239 ; montre peu de complaisance pour sortir de Valenciennes, 288 ; après la soumission de Gand et de Bruges, il reconnaît lui-même l’avantage qu’il y a à passer l’Escaut, mais ne peut être déterminé, même par le duc de Bourgogne, à faire promptement ce passage, 309 ; la nouvelle de l’approche de l’ennemi ne peut hâter sa résolution, 309 ; sur les avis réitérés de M. de Biron, il monte enfin à cheval et donne des ordres, 311 ; combat d’Audenarde, 311 ; la maison du roi y doit son salut à la méprise d’un officier ennemi ; fureur de M. de Vendôme de s’être cruellement mécompté ; paroles insultantes qu’il adresse à Mgr le duc de Bourgogne, 313 ; il veut prouver aux officiers généraux que le combat n’est point perdu ; il ordonne enfin la retraite, sans indiquer les moyens de la faire, 314 ; s’oppose à ce que les princes soient conduits à Bruges dans leurs chaises, 315 ; arrive à Gand où il se repose, sans s’embarrasser davantage de l’armée, 317 ; ses dépêches au roi sur ce combat, 319 ; la cabale formée contre le duc de Bourgogne hasarde des louanges de M. de Vendôme et ose blâmer le prince touchant le combat ; manifestes et impostures répandus par elle ; lettre d’Albéroni, 324 et suiv. ; lettres de Campistron et du comte d’Evreux écrites dans le même but, 344 et suiv. ; les émissaires de sa cabale répandent partout des extraits de ces pièces, les vaudevilles, les chansons faits dans le même esprit courent tout Paris et le royaume ; on n’ose plus à la cour parler pour le duc de Bourgogne, 347 ; M. de Vendôme reçoit du ministre Chamillart une lettre forte et ordre de la part du roi de demeurer en silence, 351 ; sa cabale n’en redouble pas moins d’efforts, même auprès du roi, 352 ; instruit de la colère de la duchesse de Bourgogne, il craint son ressentiment ; il s’abaisse avec adresse devant le duc son mari ; sa conduite politique en cette occasion, 355, 356 ; il veut faire attaquer par la moitié de ses troupes un convoi immense que le prince Engène conduit à Marlborough, 375 ; il cède à l’avis contraire du duc de Bourgogne, en protestant, et laisse passer le convoi, 376 ; il déclare tout haut que le duc de Bourgogne a ordre de secourir à quelque prix que ce soit la place que les ennemis assiégeront, mais que pour Lille il la prend sous sa protection et qu’il répond bien que ses ennemis ne se hasarderont pas à une pareille entreprise, 379 ; le prince Eugène fait le siége de Lille et ouvre la tranchée, 380 ; M. de Vendôme reçoit un ordre positif du roi de marcher au secours de cette place ; il fait des représentations ; reçoit un second ordre ; reste dans l’inaction, 380 ; sa désobéissance fâche le roi ; il reçoit un troisième ordre, 381 ; il obéit enfin avec lenteur ; décide qu’on joindra le duc de Berwick par le chemin de Tournai, 381 ; après beaucoup de peines et de fatigues, il arrive avec toute l’armée à Mons-en-Puelle, 384 ; contre l’avis de tous les généraux, il soutient qu’il faut attaquer l’ennemi ; sa conduite est ici calculée, comme elle l’a été après le combat d’Audenarde, pour perdre le duc de Bourgogne, 390 et suiv. ; mensonges débités par lui et sa cabale ; effet qu’ils produisent à la cour et à la ville, 392 et suiv. ; à l’arrivée de Chamillart en Flandre, le duc se raccommode avec Berwick et se rapproche de Mgr la duc de Bourgogne ; lui et sa cabale exaltent le duc de Berry, 396 ; malgré l’impossibilité réelle de forcer les retranchements des ennemis, il tient toujours pour l’attaque ; pourquoi, 397 ; fait canonner le village d’Entiers, 398 ; est obligé de renoncer à son entreprise, et de passer l’Escaut pour trouver des subsistances, 398 ; il forme des projets spécieux et hardis contre le duc de Marlborough, 407 ; va à Bruges prendre le commandement des troupes qu’avait M. le comte de La Mothe, 416 ; se dispose à empêcher les convois d’Ostende et de l’Écluse, 416 ; assiége Leffinghem, 417 ; la fait attaquer l’épée à la main, 419 ; l’emporte, 419 ; est d’avis qu’il faut garder l’Escaut pour couper la retraite aux ennemis ; nouvelles altercations avec Berwick, à ce sujet ; après le départ du ministre Chamillart qui a pris un parti mitoyen, Vendôme reprend son premier dessein de la garde de l’Escaut, VII, 3 ; fait renvoyer Berwick sur le Rhin ; écrit ensuite en cour qu’il répond désormais sur sa tête que les ennemis ne passeront pas l’Escaut, 4 ; il apprend au roi par un courrier que Marlborough a passé l’Escaut, mais il supplie Sa Majesté de se souvenir qu’il a toujours mandé que la garde de l’Escaut était impossible ; effet que produit, à la cour le mensonge de M. de Vendôme, 5 ; il reçoit l’ordre de revenir ; fait inutilement des représentations sur la nécessité de demeurer en hiver, 10 ; il revient à la cour ; comment il y est reçu par le roi et les princes, 20 et suiv. ; il s’aperçoit de quelque changement à son égard, il va à Anet, 21 ; la vérité se dévoile à la cour sur son compte, 26 ; l’air de disgrâce commence à se faire sentir, 27 ; il vient à Versailles où il apprend qu’il ne servira point et qu’il ne sera plus payé comme général d’armée ; comment il reçoit cette nouvelle, 39, il fait vendre ses équipages, 39 ; fait des plaintes amères au roi de M. de Puységur, 178 ; est perdu par lui dans l’esprit du roi ; sa cabale et lui en frémissent de rage, 180 ; il continue d’aller à Marly et à Meudon et y reprend sa hauteur accoutumée, 182 ; éprouve un affront de la part de la duchesse de Bourgogne, 182 ; reçoit l’ordre de s’abstenir de paraître à Marly, 184 ; va cacher son dépit et sa honte à Clichy ; retourne quelques jours à Marly pour n’avoir pas l’air d’en être chassé ; part pour Anet ; continue d’aller à Meudon chez Monseigneur où il paraît braver la duchesse de Bourgogne, 184 ; reçoit un nouvel affront de la princesse, 185 ; est éconduit de Meudon par le roi et par Monseigneur, 187 ; s’en va passer un mois à sa terre de la Ferté-Alais, 187 ; sa cabale le voyant tombé cherche à se rapprocher avec art et bassesse du parti opposé, 188 ; le duc écrit à la princesse des Ursins pour se faire demander en Espagne ; le roi s’y refuse, 189 ; son mariage avec Mlle d’Enghien est déclaré, VIII, 159 ; effet que produit cette déclaration sur Mme la Princesse et sur Mme la Duchesse ; M. de Vendôme obtient à peine la permission de voir le roi ; sa conversation avec lui, 160 ; son mariage se célèbre clandestinement à Sceaux, 160 ; il se fait demander une seconde fois en Espagne, 419 ; est appelé à la cour, 421 ; est amené par M. du Maine chez Mme la duchesse de Bourgogne, pendant qu’elle est à sa toilette ; l’accueil qu’il en reçoit le décide à n’y plus retourner, 421 ; il est mieux accueilli par Mgr le duc de Bourgogne, s’entretient avec le roi dans son cabinet ; va à Paris, 422 ; se rend à Bayonne où il a l’ordre d’aller prendre des mesures avec le duc de Noailles ; apprend en chemin la déroute de Saragosse ; envoie de Bayonne le mestre de camp Monteil, au roi, pour recevoir ses ordres sur sa conférence avec le duc de Noailles, 424 ; va avec ce duc jusqu’à Valladolid où il trouve le roi d’Espagne, 424 ; suit ce prince à Salamanque, 431 ; projette de joindre l’armée d’Estramadure que Bay tient en échec, 432 ; marche sur le comte de Staremberg ; s’approche de Brihuega qu’il fait sommer de se rendre ; attaque cette place, 433 ; fait livrer un troisième assaut par son infanterie et avec sa cavalerie va au-devant de Staremberg ; Brihuega capitule, 434 ; l’armée de Staremberg est battue et lui forcé de se retirer, 435 et suiv. ; M. de Vendôme manque de finir la guerre d’un seul coup, en laissant au comte le moyen de se retirer, 440 ; à la nouvelle de la mort de Monseigneur, il pense à se fixer en Espagne ; cherche à se lier étroitement à la princesse des Ursins, IX, 272 ; obtient un ordre du roi d’Espagne de le traiter désormais d’Altesse, X, 176 ; on lui expédie une patente qui lui donne tous les rangs, honneurs et prérogatives dont avaient joui les deux ducs don Juan ; consternation générale en Espagne à cette occasion ; quelles en sont les raisons, 177 ; Vendôme vient à la cour de Madrid jouir de son triomphe ; retourne promptement à la frontière ; se rend à Vignarez ; y tombe malade ; ses valets le dépouillent avant sa mort, 203 et suiv. ; il meurt à 58 ans, 207, joie en Espagne, 207 ; il est enterré à l’Escurial ; détails sur cette sépulture, 208 ; ce que devient son héritage, 209.

VENDÔME (le grand prieur), obtient le commandement du corps d’armée à Nice, à la place de son frère, I, 260 ; se dispute au jeu avec M. le prince de Conti ; est envoyé à la Bastille par ordre du roi, II, 173 ; à la prière de Monseigneur, il en sort ; à quelle condition, 173 ; ne peut obtenir d’aller servir sous son frère en Italie ; sa vie crapuleuse, III, 381 ; obtient du roi par le crédit de Mme de Maintenon et de Mme du Maine une pension de 20 000 livres et d’aller servir de lieutenant général dans l’armée de Catinat, 421 ; par le crédit de M. du Maine, il obtient d’aller servir en Italie sous son frère, IV, 108 ; obtient une petite armée avec le titre de général en chef, 246 ; attaque les postes du général Patay, lui prend six drapeaux et lui fait 400 prisonniers, 402 ; ses mauvaises précautions lui font perdre quatre bataillons de ses troupes, V, 41 ; sa mauvaise conduite au combat de Cassano, 42 ; il se brouille avec son frère, 44 ; reçoit ordre de quitter l’armée ; demande à venir se justifier ; le roi ne veut pas le voir ; il va à Rome ; revient en France ; est exilé à Chalon-sur-Saône, 44 ;. Va trouver son frère à Anet ; refuse les propositions qu’il lui fait, veut retourner commander en Italie ; s’en va à Clichy tout en colère ; ses vices ; sa poltronnerie ; ses friponneries ; sa figure ; son esprit, 140 ; il se fait mépriser à Rome ; se rend à Gênes, 271 ; obtient la permission de revenir en France ; à quelles conditions ; voit son frère à la Ferté-Alais, VI, 233 ; est arrêté par une espèce de bandit et renfermé dans un château de l’empereur, IX, 28 ; obtient sa liberté à condition qu’il ne sortira point de Soleure que le roi n’ait délivré le fils de celui qui l’avait arrêté ; il renvoie à l’impératrice-mère la lettre qu’elle lui a écrite ; pourquoi, 313 ; obtient enfin sa liberté entière, et du roi la permission de demeurer à Lyon, X, 19 ; sur l’appel fait à tous les chevaliers par le grand maître de Malte il fait demander au roi la permission de venir prendre congé de lui pour aller à Malte ; cette permission lui est refusée ; mais il a la liberté de se rendre dans l’île ; réception qui lui est faite, XII, 18 ; obtient la permission de revenir à Paris et de voir le roi, XIII, 193 ; il veut entrer au conseil de régence, 418 ; M. de Saint-Simon l’en empêche, 419 ; il assiste en rang de prince du sang aux cérémonies des jeudi et vendredi saints chez le roi ; conduite du régent en cette occasion, XIV, 210 et suiv. ; l’année suivante, il sert hardiment la cène au roi, le jeudi saint, comme les princes du sang ; mais le lendemain il n’ose venir à l’office pour l’adoration de la croix, XV, 325 ; demande au régent l’entrée au conseil de régence ; pourquoi il ne peut l’obtenir, quoique M. le duc d’Orléans y eût consenti, XVII, 127 et suiv. ; il obtient sur les loteries de Paris plus de 25 000 écus de rente, 149 ; il vend son grand prieuré au bâtard reconnu de M. le duc d’Orléans et de Mme d’Argenton, et cherche en vain à se marier, 268.

VENDÔME (Mme la duchesse de), meurt à 41 ans, brûlée de liqueurs fortes ; toute sa succession revient à Mme la Princesse, XV, 322 ; les princes du sang la font garder ; sur quoi et comment ils tentent cette entreprise, 323 ; ils font brusquement enterrer Mme de Vendôme aux Carmélites du faubourg Saint-Jacques, 324.

VENDÔME (Place), mémoire des dépenses qu’y a faites Louis XIV jusqu’en 1690, XII, 525.

VENIER, secrétaire particulier du cardinal Dubois ; son esprit, son intelligence ; avec quel sang-froid il apaise un jour la fureur du cardinal, XX, 17 et suiv.

VENISE, qui a tant contribué à faire chasser les Français d’Italie, est la première à exciter le pape sur le danger qui menace l’Italie de la part de l’empereur et à lui proposer une ligue ; mais elle n’ose se montrer et veut paraître entraînée, VI, 370 ; d’où vient l’usage qu’elle a conservé d’écrire au Dauphin de France au roi Dauphin, XIV, 101 ; elle cherche à se raccommoder avec le roi d’Espagne, 259 ; lui fait déclarer qu’elle est obligée par son traité avec l’empereur de lui fournir 10 000 hommes, en cas d’infraction à la neutralité de l’Italie, XV, 110 ; se raccommode avec la France, XVII, 480 ; rétablit le cardinal et les Ottobon au livre d’or, 480.

VENTADOUR (la duchesse de), songe à quitter le service de Madame ; pourquoi, IV, 119 ; se fait remplacer par la duchesse de Brancas, 121 ; est adjointe en survivance à la maréchale de La Mothe dans la charge de gouvernante des enfants du duc de Bourgogne, 251 ; joie extrême qu’elle en ressent, 252 ; malgré sa dévotion, elle entretient un commerce étroit avec Mlle de Sery, maîtresse du duc d’Orléans, V, 207 ; par la mort de sa mère elle obtient du roi 70 000 livres de rente, VII, 40 ; est chargée par Mme de Maintenon de faire entendre à Mme d’Argenton que M. le duc d’Orléans est dans la résolution de rompre avec elle ; par ses prières et par ses larmes elle parvient à décider Mlle Chausseraye à annoncer la rupture à cette dame, VIII, 57 ; elle est chargée par le roi de faire baptiser les deux enfants fils de France, malades depuis quelques jours et de les faire nommer Louis l’un et l’autre ; elle tient elle-même le petit Dauphin avec le comte de La Mothe, X, 126 ; envoie chercher à la comtesse de Verue du contre-poison qu’elle fait prendre au petit duc d’Anjou, 127 ; obtient la survivance de sa charge de gouvernante des enfants de France pour Mme de Soubise, femme de son petit-fils, XVIII, 185 ; est nommée pour aller recevoir l’infante à la frontière et l’amener à Paris, 250.

VENTADOUR (le duc de), meurt aux Incurables ; sa laideur ; son esprit ; en lui s’éteint son duché-pairie, XV, 65.

VENTADOUR (l’héritière de), veuve du prince de Turenne tué à la bataille de Steinkerque, épouse le fils aîné de M. de Soubise ; ses galanteries publiques, I, 5.

VENTADOUR LA GUICHE (la duchesse de), meurt fort âgée en Basse-Normandie, III, 189.

VERAC (le chevalier de), mestre de camp, est tué à la bataille de Castiglione, V, 250.

VERAC SAINT-GEORGES, lieutenant général de Poitou, huguenot, abjure lors de la révocation de l’édit de Nantes ; exerce avec Marillac des cruautés contre les huguenots ; est fait chevalier de l’ordre ; sa mort ; son fils devient lieutenant général et chevalier de l’ordre, IV, 297.

VERAGUA (le duc de), est nommé membre du conseil du cabinet, VII, 334 ; est chargé des affaires de la marine et du commerce, XII, 36 ; son esprit ; son caractère ; sa naissance ; sa malpropreté ; il est d’un grand secours à M. de Saint Simon pendant son ambassade, XVIII, 233 ; est grand d’Espagne ; historique sur sa maison, 407 et suiv. ; ses vapeurs, sa mort, 409. Voy. La Jamaïque (le marquis de).

VERBAUM, premier ingénieur du roi d’Espagne, est mis dans la citadelle d’Amiens, lorsqu’il allait se rendre au camp des ennemis, V, 201.

VERDERONNE, officier dans la gendarmerie, est tué dans l’église de Saint-Louis à Paris, par suite de l’ouragan, de la Chandeleur en 1701, III, 74.

VÉRE (La), voy. La Vère.

VERGAGNE (le prince de), gendre de Spinola, obtient la grandesse d’Espagne ; par quel moyen, XIII, 258.

VERNEUIL (la duchesse de), prend place à la table du roi, après ses deux bâtards ; plaisanterie du duc d’Uzès sur ce sujet, I, 31 ; meurt à 82 ans ; devient princesse du sang longtemps après sa mère ; le roi porte le deuil quinze jours, IV, 281.

VERNEUIL (Chassepoux), obtient la charge de secrétaire du cabinet, XV, 65.

VERNON, ambassadeur de M. de Savoie, est mené escorté d’un gentilhomme sur la frontière des États de Savoie pour être échangé avec Phélypeaux, IV, 253.

VERRILLON, attaché au service de M. le Prince ; réponse qu’il fait à ce prince qui le presse d’acheter une maison, près de Chantilly, VII, 149.

VERSAILLES. Dépenses faites par Louis XIV pour le château et ses dépendances jusqu’en 1690, XII, 509.

VERTAMONT, premier président du grand conseil, est accusé par le cardinal de Bouillon et par son neveu l’abbé d’Auvergne d’avoir fait des changements à l’arrêt rendu contre eux, en faveur des moines de Cluny ; l’arrêt est maintenu par le grand conseil et par le roi dans son conseil des dépêches, V, 20.

VERTEUIL (l’abbé de), frère du duc de La Rochefoucauld, meurt d’une indigestion d’esturgeon ; son caractère, XIX, 308.

VERTON, maître d’hôtel du roi, est chargé de servir le czar Pierre à l’hôtel de Lesdiguières ; son caractère ; il se fait aimer de ce prince, XIV, 426.

VERUE (le comte de), s’attache au service de France et achète du maréchal de Villars sa charge de commissaire général de la cavalerie, IV, 109 ; est tué à la bataille d’Hochstedt, 327.

VERUE (la comtesse de), fille du duc de Luynes, inspire de l’amour à M. de Savoie ; résiste à toutes ses poursuites, malgré sa belle-mère et son mari, II, 437 ; inspire aussi de l’amour au vieil abbé Verue qui, ne pouvant réussir à se faire écouter, n’oublie rien pour la rendre malheureuse dans sa famille ; elle se jette dans les bras de M. de Savoie ; domine toute sa cour ; sa hauteur la fait haïr, 439 ; elle est empoisonnée ; M. de Savoie lui donne un contre-poison ; la sert ensuite dans sa maladie de la petite vérole, mais la tient presque enfermée ; elle s’enfuit de Turin, avec le secours de son frère, le chevalier de Luynes ; se retire en France dans un couvent, 440 ; reparaît peu à peu dans le monde ; tient un grand état ; son fils et sa fille laissés à Turin et reconnus par M. de Savoie, 441.

VERVINS, fils du dernier marquis de Vervins, est assassiné sur le quai de la Tournelle, par l’abbé de Grandpré, un de ses cousins germains ; extraction de Vervins, IV, 349 ; son extérieur, son caractère ; son genre de vie singulier, 350.

VIBRAYE, est nommé lieutenant général pour commander l’expédition d’Écosse, VI, 193.

VICTOR-AMÉDÉE II, duc de Savoie, bombarde Pignerol, I, 105 ; s’opiniâtre à livrer la bataille de Marsaille, qu’il perd, 105 ; son traité secret avec le roi de France, 443 ; moyens qu’il emploie pour se délivrer de ses alliés qui l’obsédaient et le soupçonnaient, 344 ; se met à la tête de l’armée du maréchal Catinat pour entrer dans le Milanais et fait le siége de Valence ; les alliés consentent à la neutralité de l’Italie ; le duc lève le siége de Valence, 387 ; porte ses plaintes en Angleterre contre l’acte du parlement qui règle l’ordre de la succession à la couronne, dans la ligne protestante, III, 142 ; joint l’armée française avec ses troupes, après des délais qui paraissent très-suspects, 212 ; son intelligence parfaite avec M. de Vaudemont ; pourquoi il désire le rétablissement de l’empereur en Italie, 212 ; fait attaquer le poste de Chiari d’où il est obligé de se retirer honteusement, 213 ; retourne à Turin, après une campagne peu avantageuse aux Français, 215 ; va au-devant du roi d’Espagne, à Alexandrie, 408 ; gagne Marsin pour avoir un fauteuil devant le roi, 408 ; son dépit en voyant que le fauteuil lui est refusé ; il prend congé du roi, en lui faisant des excuses de ne pouvoir faire la campagne comme il l’avait projeté et de ne pouvoir fournir autant de troupes que l’année précédente, 409 ; son ressentiment contre Louville, 410 ; son infidélité est reconnue, IV, 166 ; il fait prendre quinze cents fusils envoyés à l’armée d’Italie et arrêter tous les courriers de France et tous les Français qui sont dans ses États, 189 ; envoie des secours aux fanatiques du Languedoc, 294 ; attaque les retranchements des Français devant Verue ; peu de succès qu’il y obtient, 401 ; comment il reçoit les offres de sûreté que le roi lui fait pour Mmes de Savoie ; il sort de Turin, V, 213 ; se met à courir le parc dans le dessein de distraire La Feuillade du siége de cette ville, 214 ; mène une vie errante et périlleuse, 214 ; courage et habileté qu’il déploie, 214 ; il rentre dans Turin ; reprend toutes les places du Piémont, 250 ; entre dans le comté de Nice, VI, 86 ; arrive à Fréjus ; comment il est reçu par l’évêque de cette ville, 86 ; reçoit un million de la part des. Anglais, 94 ; arrive à Valette à une lieue de Toulon, 95 ; attaque le fort Saint-Louis ; le prend ; bombarde Toulon ; se retire en grand ordre, 95 ; repasse le Var ; marche vers Coni ; sa conduite en quittant la Provence, différente de celle qu’il avait tenue en y entrant, 96 ; il prend Suse, 102 ; on découvre une conspiration qu’il a tramée dans Genève pour s’en rendre maître, 103 ; il reste dans l’inaction jusqu’à ce qu’il obtienne de l’empereur l’investiture du Montferrat, 300 ; prend Exiles et Fenestrelle, 408 ; retenu par ses soupçons et son mécontentement contre le nouveau gouvernement de Vienne, il s’abstient d’attaquer Berwick plus faible que lui, IX, 437, en vertu de la paix d’Utrecht, il prend le titre de roi de Sicile ; donne le titre d’Altesse au fils et à la fille qu’il a eus de Mme de Verue ; marie sa fille au prince de Carignan ; fait appeler l’aîné de ses fils légitimés duc de Savoie ; l’autre, prince de Piémont, XI, 16 ; se rend en Sicile avec sa femme, 26 ; donne au prince de Piémont l’administration des affaires pendant son absence ; est couronné à Palerme ; lui et son épouse font de riches présents à l’amiral Jennings qui les a transportés en Sicile, 26 ; passe plusieurs mois à Messine et à Salerne, au milieu d’une cour nombreuse ; retourne à Turin, laissant le comte Maffei vice-roi en Sicile, 238 ; sa jalousie contre le prince de Piémont son fils aîné, XII, 32 ; sa dureté envers lui cause la mort du jeune prince ; ses regrets tardifs, 33 ; recherche l’amitié et l’alliance de l’Angleterre, XIV, 146 ; fait demander pour le prince de Piémont une fille du roi Georges, 146 ; s’excuse auprès de ce prince d’avoir reçu le roi Jacques III, à son passage à Turin, 242 ; ses craintes, de la part de l’empereur, pour l’Italie et la Sicile, 258 ; il envoie un ambassadeur à Paris et fait des dispositions pour prendre un corps de Suisses, à son service ; ce qui fait soupçonner qu’il veut entrer dans une alliance avec la France et l’Espagne, XV, 195 ; il se plaint à l’Angleterre du mystère si long qu’on lui fait de la négociation et ne dissimule point ses craintes et ses défiances, 229 ; est accusé de traiter secrètement avec l’empereur, 439 ; sa conduite avec les princes d’Italie, en France et en Angleterre, 458 ; ses efforts pour se lier avec l’empereur et pour obtenir l’aînée des archiduchesses, pour le prince de Piémont, XVI, 28 ; demande instamment au roi d’Angleterre de lui communiquer le projet du traité de Londres, 39 ; sa situation embarrassante à l’égard de l’empereur et du roi d’Espagne ; ses aveux ; ses déclarations, 94 ; son empressement à s’unir à Sa Majesté Catholique ; sa défiance de ses ministres, 109 ; propositions qu’il fait au roi d’Espagne ; elles sont rejetées, 175 ; il travaille en même temps à la conclusion d’une ligue avec l’empereur, 176 ; à la nouvelle de la prise de Palerme par les Espagnols, il fait arrêter Villamayor, ambassadeur d’Espagne, et s’adresse au régent et au roi d’Angleterre pour réclamer la garantie du traité d’Utrecht, 199 ; il ne trouve pas plus de compassion pour son état en France qu’en Angleterre, 204 ; il se défie et se plaint de la France et de l’Angleterre, 230 ; demande au roi d’Angleterre d’ordonner à l’amiral Bing de passer à Naples ; son ministre à Londres en obtient l’assurance, 237 ; s’apercevant que la constitution commence à exciter des disputes dans ses États, il mande les supérieurs des jésuites de Turin et des maisons les plus proches et leur déclare que, s’il entend parler davantage de cette affaire, il chassera tous les jésuites, XVII, 144 ; renonce malgré lui à la Sicile ; reçoit la Sardaigne en compensation ; en prend le titre de roi, XVIII, 2.

VIENNE (le comte de), meurt subitement ; son caractère ; son origine, XVII, 388.

VIENNE (la comtesse de), meurt de mort subite chez la duchesse de Nemours, XI, 234.

VIEUVILLE (La), voy. La Vieuville.

VIEUXBOURG, colonel d’infanterie, est tué au siége de Namur, I, 278.

VIEUX PONT, enlève les demi-lunes de Douai ; est nommé pour y commander, X, 216 ; il épouse en secondes noces une fille de Beringhen, premier écuyer, 306.

VIGNACOURT et HAUDION (Mmes de), chanoinesses, sont députées par le chapitre de Denain pour représenter au roi les dommages et la ruine que leurs biens et leur maison ont soufferts du combat qui s’est donné chez elles, XVI, 277 ; après de longues et inutiles démarches, elles obtiennent justice du régent par l’entremise de M. de Saint-Simon, 279.

VILETTE, frère de père de Mme de Caylus, se bat en duel avec Jonzac, fils d’Aubeterre ; détail sur ce duel et ses suites, XIII, 29 ; il est tué à la bataille de Belgrade en Hongrie, XV, 63.

VILETTE, lieutenant général, commandant l’avant-garde de la flotte sous les ordres du comte de Tonlouse, bat l’avant-garde de la flotte sous les ordres de l’amiral Rooke, IV, 329, sa mort, VI, 151.

VILLACERF, fils de Saint-Pouange, épouse Mlle de Brinon ; est intendant des bâtiments et maître d’hôtel de la reine, I, 305 ; achète la charge de premier maître d’hôtel de Mme la duchesse de Bourgogne, 352 ; se démet des bâtiments, pourquoi ; pension de 12 000 livres que le roi lui accorde, II, 248 ; il meurt de chagrin ; sa familiarité avec le roi ; saillie de sa part ; confiance que lui accorde M. de Louvois ; son caractère brusque et franc, 320.

VILLACERF (Mme de), veuve de l’intendant des bâtiments, meurt fort vieille d’une saignée où on lui coupe le tendon, X, 186.

VILLADARIAS, capitaine espagnol, chasse de l’île de Léon dix mille Anglais et Hollandais qui sont venus s’y établir, III, 434 ; inquiète les Portugais dans les Algarves, IV, 209 ; est choisi pour commander, sous le roi d’Espagne, l’armée en Aragon ; ses talents militaires, VIII, 419 ; accusé d’imprudence et de négligence, il est renvoyé chez lui, 421. Voy. Castille (connétable de).

VILLAFRANCA (le marquis de), introducteur des ambassadeurs à la cour d’Espagne, vieux homme renfermé, glorieux et ridicule ; anecdote qui le prouve ; XIX, 13.

VILLAFRANCA, membre du conseil d’Espagne, pour empêcher le démembrement de la monarchie, songe à en faire tomber l’entière succession au deuxième fils du fils unique de la reine de France, sœur du roi d’Espagne ; il s’en ouvre à Medina-Sidonia qui entre dans ses sentiments, III, 6 ; tous deux communiquent leur pensée à Villagarcias, à Villena et à San-Estevan qui les approuvent, 9 ; Villafranca s’assure aussi du cardinal Portocarrero, 10 ; difficultés qui se présentent ; il ouvre un avis qui tranche celle des renonciations faites par la reine de France, 10 ; cet avis est approuvé, 11 ; il opine dans le conseil conformément à cet avis qui est soutenu et adopté, 18 ; est nommé par Philippe V majordome-major, 119 ; sa mort, V, 22.

VILLAFRANCA Tolède (le marquis de), petit-fils du précédent, grand d’Espagne, XVIII, 470.

VILLAGARCIAS (le marquis de), un des majordomes du roi d’Espagne ; son caractère, XIX, 13.

VILLARCEAUX (M. de), riche et débauché, entretient longtemps Mme Scarron ; passe plusieurs étés avec elle, chez son cousin de Montchevreuil, I, 36.

VILLAROEL, lieutenant général dans les troupes d’Espagne, est arrêté à Saragosse, VII, 315 ; commandant à Barcelone, il est embarqué après la prise de cette ville avec une vingtaine des principaux chefs de la rébellion et conduit au château d’Alicante, XI, 228.

VILLARS (M. de), est nommé chevalier d’honneur de la duchesse de Chartres, I, 26 ; son origine ; son adresse aux armes ; il devient gentilhomme de M. de Nemours, puis du prince de Conti ; sert le cardinal Mazarin dans son projet de marier sa nièce à ce prince, 26 ; sa galanterie ; sa discrétion ; ses ambassades ; il est fait conseiller d’État d’épée, puis chevalier de l’ordre, 27 ; meurt à quatre-vingts ans ; origine de son nom d’Orondat, qu’on lui donnait toujours et qui ne lui déplaisait pas, II, 104.

VILLARS, lieutenant général et commissaire général de la cavalerie, fils du précédent, ose parler au roi contre l’établissement des directeurs généraux de ses troupes, I, 222 ; est nommé ambassadeur à Vienne, II, 49 ; reçoit une incivilité de Lichtenstein ; en demande réparation ; l’obtient avec peine, 275 ; épouse Mlle de Varangeville, belle et riche ; sa naissance, III, 345 ; reçoit ordre de mener un fort gros détachement de l’armée de Flandre à Catinat ; cherche avec lui tous les moyens possibles de pénétrer jusqu’à Landau ; est envoyé vers Humingue pour entreprendre ce que l’occasion lui pourra fournir, IV, 6 ; accepte de tenter le passage du Rhin ; ses dispositions, 23 ; le passage s’exécute, 24 ; désespoir de Villars qui croit un moment que ses troupes sont battues, 25 ; il reprend courage à l’arrivée de Magnac et gagne la bataille de Friedlingen, 26 ; trait de courtisan de sa part, 26 ; il est nommé maréchal de France, 27 ; son portrait physique ; son ambition ; son amour-propre ; sa souplesse ; sa valeur ; son activité ; son audace ; son avarice ; son avidité, 28, 29 ; son amour pour les romans, les comédies, les opéras ; son ineptie en affaires, 29 ; ses Mémoires ; ce qu’on doit en penser, 30 ; ses talents comme capitaine, 32 ; son dévouement à Mme de Maintenon, 33 ; son amour et sa jalousie pour sa femme, 106 ; il passe le Rhin ; prend le fort de Kehl, 108 ; vend sa charge de commissaire général de la cavalerie au comte de Verue, 109 ; revenu à Strasbourg, il diffère longtemps d’aller au secours de l’électeur de Bavière ; pourquoi, 114 ; poussé à bout par des ordres pressants, il se met en marche et tourne le prince Louis, 115 ; joint l’électeur de Bavière ; leur joie en s’embrassant, 116 ; fait demander au roi par ce prince d’être fait duc ; éprouve un refus ; comment il s’en console ; il amasse des millions, 140 ; écrit au prince Louis de Bade une lettre qui lui est renvoyée sans réponse ; réduit l’électeur de Bavière à ne pouvoir demeurer avec lui ; appuie le projet formé par ce prince de se rendre maître du Tyrol ; propose au roi une communica1ion, par Trente, avec l’électeur, 140 ; folie de ce projet, 141 ; il est approuvé par le roi et Chamillart, 142 ; Villars projette de surprendre le général La Tour, campé près de Minderkingen ; ses dispositions ; succès qu’elles obtiennent, 143 ; il gagne, avec l’électeur de Bavière, la bataille d’Hochstedt, 187 ; désunion entre eux causée par les hauteurs et les rapines de Villars qui se rend odieux, 191 ; il revient en France avec ses coffres pleins ; va prendre la place du maréchal de Boutflers à Bruxelles, 194 ; vient à Marly ; y est bien reçu du roi, 206 ; parle hardiment chez Mme de Maintenon des contributions qu’il a levées, 206 ; est envoyé en Languedoc contre les fanatiques, 253 ; mot plaisant de sa part sur cette mission, 254 ; il vient à bout de les dissiper, 352 ; est rappelé à Paris, 389 ; est nommé chevalier de l’ordre, 391 ; son extraction, 394 ; comment et par qui il est fait duc, 396 et suiv. ; effet que cette nomination produit à la cour, 398 ; achète la terre de Vaux de M. de Nangis, 399 ; lettre du maréchal de Villars au roi, sur la prise de Neubourg, 442 ; va prendre le commandement de l’armée de la Moselle, V, 6 ; prend poste à Circk, d’où il déconcerte tous les projets des généraux ennemis ; envoie un détachement nombreux au se cours du maréchal de Villeroy ; chasse les impériaux des lignes de Weissembourg : prend plusieurs petits châteaux et fait cinq cents prisonniers, 35 ; renverse les lignes de Lauterbourg, 35 ; passe le Rhin ; fait emporter un poste de six cents hommes ; est obligé de repasser le Rhin, 39 ; s’abouche avec Marsin à Phalsbourg, 165 ; se rend maître de la Lauter et de la Mutter, 165 ; refuse d’aller en Italie commander sous M. le duc d’Orléans, 213 ; prend l’île du Marquisat, 138 ; est destiné pour l’armée du Rhin, 270 ; passe ce fleuve ; marche aux lignes de Bihel et de Stollhofen, VI, 81 ; se rend maître de tout le Palatinat ; entre en Franconie ; se fait rendre par la ville d’Ulm les prisonniers faits à la bataille d’Hochstedt ; ses pillages ; son effronterie en les annonçant au roi, 82 ; il regagne le Rhin, poursuivi par les ennemis qui n’osent toutefois l’attaquer, 82 ; est renvoyé à l’armée du Dauphiné, 221 ; vient à la cour fort lentement et paraît outré de dépit de changer de pays et d’armée ; ce qu’il dit des puissances, 287 ; prend quelques petits postes retranchés qu’il fait beaucoup valoir, 408 ; revient à la cour après une assez triste campagne ; est bien accueilli du roi, 434 ; est nommé pour aller commander en Flandre sous les ordres de Monseigneur, VII, 111 ; travaille avec ce prince ; va en Flandre ; revient ; publie qu’il n’y a qu’une bataille qui peut sauver l’État ; cherche à rassurer le roi et Mme de Maintenon ; travaille plusieurs fois avec le roi et Monseigneur, 212 ; après un conseil de guerre orageux tenu par le roi, il part pour la Flandre, 219 ; dénûment de son armée, 221 ; comment il reçoit le maréchal de Boufflers qui lui est envoyé pour servir sous lui ; union parfaite entre ces deux généraux, 363 ; il est blessé au genou à la bataille de Malplaquet, 378 ; ses fautes dans cette journée, 381 et suiv. ; il est fait pair de France, 386 ; il cherche par ses émissaires à censurer le maréchal de Boufflers, 390, arrive triomphant à la cour ; est logé dans le bel appartement du prince de Conti, à Versailles, 395 ; y reçoit la visite du roi, 437 ; de Mme de Maintenon ; y tient pour ainsi dire sa cour ; jeux, fêtes, festins, musique, saillies ; les ministres y vont avec leur portefeuille, VIII, 97 ; épouvanté du bruit que fait le maréchal de Boufflers à l’occasion de ses lettres de pairie, il les lui envoie pour qu’il y biffe ce qu’il voudra, 99 ; reçoit sa visite et l’accueille avec des respects et des soumissions profondes, 99 ; adresse un mémoire au roi contre le projet du duc d’Harcourt de se faire recevoir pair avant lui ; succès de ce mémoire, 99 ; est reçu pair au parlement sans être assisté d’aucun témoin ; invite tous les pairs à dîner ; presque aucun n’y va, 158 ; il se perd un moment dans l’esprit du roi et de Mme Maintenon, en présentant aux ministres le triste état des places, des magasins, des garnisons, des troupes et des officiers, 342 ; comment il se relève et reprend son crédit, 343 ; il se rend à l’armée de Flandre ; aventure plaisante qui lui arrive en chemin et dont il sait profiter, 344 ; il perd en arrivant une belle occasion de battre les ennemis, 345 ; est nommé gouverneur de Metz, 355 ; aventure ridicule qui lui arrive à l’armée ; propos leste qu’il tient sur les dames de la cour, 358 ; comment il se venge de celui qui l’a mandé à Versailles, 359 ; la chance tourne ensuite contre lui ; il obtient la permission d’aller aux eaux, 361 ; laisse passer l’Escaut au prince Eugène et au duc de Marlborough, IX, 438 ; manque ensuite l’occasion de les battre ; éclate en reproches contre les officiers généraux ; donne un démenti au maréchal de Montesquiou, 439 ; fait quelques pas pour se raccommoder avec lui, 440 ; envoie Contade au roi pour lui rendre compte de ce qui se passe à l’armée ; espère sauver Bouchain en s’y ménageant une communication libre, 441 ; prend sur soi d’y envoyer Ravignan pour y commander, 442 ; est obligé de s’éloigner de cette place pour subsister, 442 ; vient à la cour où il est bien reçu, 443 ; reçoit des ordres réitérés de livrer bataille ; recule toujours sous prétexte qu’il veut faire lever le siége de Landrecies, X, 213 ; dépêche ordre sur ordre au maréchal de Montesquiou de ne point attaquer Denain sans lui, 214 ; arrive quand Denain est pris ; dépêche au roi le maréchal de camp Nangis ; veut s’en tenir à cette conquête, 215 ; se fait moquer de lui en se vantant de la conquête de Denain et de Marchiennes, 216 ; fait le siége de Bouchain qui se rend en peu de jours, 263 ; obtient le gouvernement de Provence, 164 ; et une pension de 1000 écus pour sa sœur, Mme de Vaugué, 304 ; obtient l’ordre de la Toison d’or ; passe le Rhin ; investit Fribourg, XI, en fait le siége ; s’en rend maître, 18 ; attaque le château qui capitule ainsi que les forts, 19 ; se rend à Rastadt pour traiter de la paix entre l’empereur, l’empire et la France avec le prince Eugène, 20 ; on désavoue à la cour ce qu’il a fait ; il est obligé de raccommoder la sottise qu’il a faite ; sa contestation avec le prince Eugène à cet égard ; il se retire à Strasbourg ; revient à Rastadt continuer les conférences ; signe la paix, 46 ; revient à Versailles saluer le roi qui l’embrasse et le loue beaucoup ; reçoit pour son fils la survivance de son gouvernement de Provence ; obtient les entrées des premiers gentilshommes ; est nommé premier plénipotentiaire à Bade, 56 ; reçoit le collier de la Toison des mains du duc de Berry ; fait donner une pension de 1000 écus au comte de Choiseul son beau-frère, 57 ; il se rend à Bade où le prince Eugène et les autres plénipotentiaires de l’empereur s’acheminent aussi, 97 ; est nommé chef du conseil de guerre, XIII, 150 ; aventure plaisante qui lui arrive au conseil de régence, 176 ; il obtient 6000 livres de pension, pour le dédommager de ses prétentions sur la vallée de Barcelonnette, XIV, 415 ; sa frayeur après la détention de M. du Maine ; il prie M. de Saint-Simon de parler au régent et de le faire expliquer sur son compte, XVII, 154 ; malgré les assurances que lui donne M. de Saint-Simon, il maigrit d’inquiétude et languit jusqu’à l’élargissement de M. et de Mme du Maine, 155 ; il est couvert de huées sur la place Vendôme par la foule des agioteurs, pourquoi, XVIII, 45 ; marie son fils unique à une fille du duc de Noailles, 172 ; est grand d’Espagne, 409 ; au grand étonnement de tout le monde, essaye en vain d’obtenir un titre de prince de l’empire, XIX, 473 ; deux jours après la mort de M. le duc d’Orléans, il entre au conseil d’État et a le gouvernement des forts et citadelle de Marseille, XX, 83.

VILLARS (Mme de), mère du maréchal de Villars, meurt à 86 ans ; son esprit, V, 195 ; elle s’étonne plus que personne de la fortune de son fils ; conseils qu’elle lui donne ; ce qu’elle pensait de lui, 195.

VILLARS, capitaine de vaisseau, frère du maréchal de ce nom, est envoyé au roi pour lui rendre compte des premières opérations de la campagne sur le Rhin, IV, 115 ; entre au Port-Mahon avec trois vaisseaux de guerre et neuf cents soldats ; réduit toute l’île de Minorque sous la domination du roi d’Espagne, V, 341 ; meurt de maladie, servant de lieutenant général dans l’armée de son frère ; son caractère modeste, X, 218.

VILLARS, fils aîné du duc de Brancas, est marié à Mlle de Moras ; à quelle condition, VIII, 95 ; son caractère ; sa débauche ; comment il vit avec sa femme, XIV, 42 ; après la mort du roi, il s’attache à Mme la Duchesse, 43 ; se rapproche de son père avec lequel il a été souvent brouillé, le prie de demander une nouvelle érection de son duché-pairie, 43 ; parole qu’il donne à M. de Saint-Simon à cet égard, 47 ; il est reçu duc et pair au parlement, 48.

VILLARS (Mme la duchesse de), est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Modène ; il est décidé qu’elle aura partout le même traitement qu’elle, à la main près, XVII, 409 ; elle se plaint au régent de l’affectation de Mlle de Valois de manger souvent seule en public pendant le voyage ; ordre du régent à sa fille à ce sujet, 410.

VILLE AUX CLERCS (La), conseiller au parlement, va la nuit à cheval par les rues arrachant et déchirant les affiches de l’arrêt du conseil de régence qui casse l’arrêt du parlement contre l’édit des monnaies ; il est conduit en prison, XVI, 284.

VILLEFORT, fils d’une des deux sous-gouvernantes des enfants de France, est marié par Mme de Maintenon à Jeannette Pincré ; détails sur Mme de Villefort et sur Jeannette, IX, 73 et suiv.

VILLENA (le marquis de), auparavant vice-roi de Catalogne, est envoyé à Naples en la même qualité, III, 333 ; il fait des prodiges de valeur pour défendre la ville de Gaëte contre les Impériaux, VI, 103 ; est fait prisonnier ; conduit les fers aux pieds à Pizzighettoue, 103 ; est nommé majordome-major du roi d’Espagne, X, 315 ; donne des coups de bâton à Albéroni dans la chambre même du roi ; à quelle occasion, XV, 178 et suiv. ; reçoit ordre de se rendre dans une de ses terres à trente lieues de Madrid cinq ou six mois après il reçoit ordre de revenir ; méprise toutes les avances d’Albéroni, 179 ; grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 439 ; nouveaux détails sur sa vie, 441 ; son caractère ; est chef d’une académie qu’il a établie, 441 ; ses alliances ; sa grande autorité sur sa famille, 442. Voy. aussi l’article Ossone.

VILLEPION-CHARTAIGNE, est nommé inspecteur général des troupes en Italie, I, 225.

VILLEQUIER, est blessé dans une attaque contre les Hollandais, I, 279 ; premier gentilhomme de la chambre du roi en survivance, il reçoit ordre du roi de servir le duc d’Anjou, déclaré roi d’Espagne, III, 35 ; obtient à la mort de son père le gouvernement de Boulogne et prend le nom de duc d’Aumont, IV, 250. Voy. Aumont (le duc d’).

VILLEQUIER, fils unique du duc d’Aumont, épouse la fille unique de Guiscard, VI, 299 ; il meurt à 32 ans, avec le nom du duc d’Aumont ; est fort regretté, XX, 29.

VILLERAS, sous-introducteur des ambassadeurs ; sa modestie ; son savoir ; il meurt fort estimé, VII, 339.

VILLEROY (le duc de), est fait maréchal de France, I, 39 ; prend Huy avec un gros détachement de l’armée, 90 ; fait le siége de Charleroy, force cette place à capituler, 105 ; épouse la seconde fille de Mme de Louvois ; mot de l’archevêque de Reims à cette demoiselle, 186 ; le maréchal succède à M. de Luxembourg dans la charge de capitaine des gardes et dans le commandement de l’armée de Flandre, 233 ; presse vivement M. de Vaudemont pour l’empêcher de joindre le prince d’Orange ; donne des ordres pour l’attaquer, 273 ; M. du Maine laisse échapper l’occasion et refuse d’engager l’action, 274 ; le maréchal, malgré son dépit, s’excuse auprès du roi en courtisan, 274 ; bombarde Bruxelles ; ne peut secourir Namur, 278 ; accident terrible qui lui arrive à la chasse ; Maréchal, chirurgien fameux, lui fait une double opération qui le guérit, II, 221 ; est nommé pour aller remplacer Catinat en Italie ; surprise à la cour, III, 202 ; paroles que lui adresse M. de Duras, 203 ; il se livre entièrement à M. de Vaudemont, 212 ; reçoit un affront de M. de Savoie, 214 ; sa vanité a beaucoup à souffrir de la présence de Phélypeaux, ambassadeur auprès de M. de Savoie ; pique entre eux, 214 ; est fait prisonnier dans Crémone, 373 ; est envoyé à Gratz en Styrie, 376 ; est remis en liberté, 434 ; l’empereur lui mande qu’il ne veut pas qu’il paye sa rançon qui allait à 50 000 livres, IV, 22 ; mauvais traitements qu’il essuie des Allemands pendant sa prison ; à qui il est redevable de sa liberté sans rançon, 59 ; accueil que lui font le roi et Mme de Maintenon ; le chevalier de Lorraine lui conseille de demander à entrer dans les affaires d’État et de renoncer au commandement des armées ; le maréchal rejette ce conseil ; il est déclaré général de l’armée de Flandre, 59 ; vient à la cour ; comment il est accueilli par le roi, 246 ; retourne à Bruxelles, prend en affection le baron Pallavicin, 248 ; passe la Moselle entre Trèves et Thionville, 291 ; se concerte avec le maréchal Tallard, 291 ; ses hauteurs envers lui causent des scènes ridicules et nuisent aux affaires, 292 ; comment il se laisse tromper par le prince Eugène, 304 ; munit Landau de tout ce qui est nécessaire pour un long siége, 325 ; va commander en Flandre, V, 6 ; sa fatuité à l’égard de Mme de Vaubecourt dont il est amoureux, 18 ; il chasse les ennemis au delà de la Dyle, 36 ; revient à la cour ; accueil qu’il y reçoit, 77 ; le roi renouvelle pour lui le don qu’il lui a déjà fait de 300 000 livres à prendre sur les octrois de Lyon, 118 ; pouvoir qu’a le maréchal dans cette ville, 119 ; naïveté de Dangeau à ce sujet, 119 ; Villeroy retourne en Flandre avec ordre d’ouvrir la campagne par une bataille, mais non avant d’avoir rejoint Marsin, 171 ; nonobstant ce dernier ordre, il se décide à attaquer l’ennemi dans un poste où M. de Luxembourg n’avait jamais voulu s’exposer à combattre, 172 ; bataille de Ramillies, 173 ; la maison du roi et les escadrons rouges y font une charge vigoureuse, 174 ; le maréchal y montre du courage ; mais il est obligé à la retraite, 175 ; Bruxelles, Anvers, Malines et Louvain tombent au pouvoir de l’ennemi, 175 ; platitude du maréchal, 176 ; il s’oppose fortement à ce que l’armée reste à Gand et garde le grand Escaut, 177 ; son désespoir lui tourne la tête, 178 ; il reçoit des lettres du roi qui lui conseille de demander sa démission, 179 ; ses réponses au roi, 180 ; il est rappelé, 183 ; son retour à Versailles ; comment il y est reçu ; son abattement ; son embarras, 226 ; autre dégoût qu’il éprouve pour son ami Guiscard, 220 ; sa retraite, avant de paraître à Versailles, dans une petite maison de Paris écartée ; résolutions qu’il y forme et qu’il abandonne bientôt, 350 ; sa conduite envers M. de Chamillart aigrit de plus en plus le roi, 351 ; il défend à son fils de voir le ministre, 354 ; pourquoi il persiste dans cette défense, 356 ; travers d’esprit du maréchal, 356 ; il demande au roi à se démettre de sa charge en faveur de son fils ; l’obtient sur-le-champ, VI, 156 ; il veut s’en aller à Lyon, mais la permission lui est refusée, 157 ; entretient Mme de Maintenon chez elle et à la ville avec le plus grand mystère ; lui fait donner des mémoires par Desmarets sur la campagne de Flandre ; tombe vivement sur M. de Vendôme et Chamillart ; se flatte des plus agréables espérances ; est soutenu par la duchesse de Bourgogne, 359 ; est instruit de tout par son fils, 359 ; comment il redevient le favori du roi par le crédit de Mme de Maintenon, X, 136 et suiv. ; il se rend l’instrument et l’écho de la cabale qui accuse le duc d’Orléans d’être l’auteur de la mort de M. le Dauphin et de Mme la Dauphine, 152 ; obtient du roi la survivance de son gouvernement pour le duc son fils et la lieutenance générale pour le marquis son petit-fils, 264 ; écrit de Villeroy pour demander au roi la permission d’aller apaiser une sédition à Lyon ; en y arrivant il trouve la sédition apaisée, XI, 100 ; est nommé chef du conseil des finances ; obtient pour son fils l’archevêché de Lyon et le commandement dans tout le gouvernement, 217 ; est reçu à Fontainebleau en favori et déclaré ministre d’État, 225 ; son ineptie au conseil d’État, 226 ; ses avances inutiles auprès de M. de Saint-Simon, XII, 143 et suiv. ; son portrait, 145 ; son esprit de cour et du monde ; son incapacité, 146 ; sa bravoure ; sa hauteur ; son ignorance ; sa dureté pour son fils, 147 ; sa situation à l’égard de M. le duc d’Orléans, 148 ; son amour pour la duchesse de Ventadour, 149 ; est nommé par le régent chef du conseil des finances, XIII, 148 ; est nommé membre du conseil de régence, 168 ; il rompt avec éclat le mariage de son petit-fils avec la fille aînée du prince de Rohan ; pourquoi, 337 ; il marie ensuite son petit-fils à la fille aînée du duc de Luxembourg, 337 ; il mène le roi voir l’Observatoire ; le conduit ensuite à l’institution voir l’ancien chancelier Pontchartrain ; comment se passe cette visite dont le maréchal est loué de tout le monde, 438 et suiv. ; il se montre un des plus ardents pour la requête des ducs contre les bâtards, XIV, 38 ; entreprend d’ôter leurs fonctions aux grands officiers du service du roi ; échoue complètement dans cette entreprise, 119 et suiv. ; obtient pour le duc de Brissac 10 000 livres de pension, 415 ; et pour le maréchal de Tallard l’entrée au conseil de régence, XV, 36 ; étrange leçon qu’il donne au roi le jour de la Saint-Louis, 44 ; sa discussion avec le duc de Mortemart au sujet de l’ordre du pavillon, 132 ; pourquoi il refuse une grâce pécuniaire que le régent veut lui accorder, 134 ; orgueil de son caractère ; son manque de sens ; pourquoi il se montre en tout opposé au régent qui ne peut le gagner, 135 ; son autorité à Lyon, 136 ; excité par Law et par l’abbé Dubois, il travaille auprès du régent à perdre le duc de Noailles et le chancelier, 237 ; ses manèges indécents dirigés contre le régent de concert avec M. et Mme du Maine, 247 ; il s’ouvre entièrement à M. de Saint-Simon comme à l’ennemi du duc de Noailles qu’il ne peut souffrir dans les finances, 254 ; il fait danser au roi un ballet, ce qui dégoûte ce prince pour la vie de ces sortes de divertissements, 269 ; son inquiétude d’être arrêté, XVII, 318 ; son éloignement pour le régent et pour l’abbé Dubois, 359 ; il fait danser un ballet au roi, 383 ; ses efforts pendant la régence pour se rendre agréable au parlement et au peuple, XVIII, 29 ; son affectation à prendre garde que le roi ne soit empoisonné, 29 ; pendant une attaque de goutte, il reçoit une députation des dames de la halle ; les comble de caresses et de présents, 30 ; le duc d’Orléans veut lui ôter la place de gouverneur du roi, 101 ; sa conduite à ce sujet avec le duc de Saint-Simon, 110 ; persuade au régent de faire revivre l’office de colonel-général de l’infanterie en faveur de M. le duc de Chartres, 146 ; avec quelle hauteur il reçoit l’ouverture que viennent lui faire MM. de Saint-Simon et Torcy concernant l’abbé Dubois, 151 ; sa vile délation au régent, 151 ; comment il signale sa bassesse et son venin contre lui pendant la maladie du roi, 181 ; son affectation à faire chanter des Te Deum après sa guérison ; quelle leçon il donne au roi le jour de la Saint-Louis, 182 ; trait de fatuité de sa part, XIX, 322 ; comment il reçoit les avances du cardinal Dubois, 323 ; pressé par le cardinal de Bissy de se rapprocher de Dubois, il consent à le voir ; se rend chez lui avec Bissy ; comment il est accueilli, 328 ; scène violente qu’il lui fait ; injures, défis, 329 ; il se vante dans le monde de la manière dont il l’a traité, 330 ; piége qui lui est tendu ; comment il y donne ; mesures prises contre lui, 346 ; il est arrêté et conduit à Villeroy, 347 ; ses plaintes ; sa fureur pendant la route, 351 ; ses emportements quand il apprend que le duc de Charost le remplace, 352 ; il crie à l’ingratitude contre M. de Fréjus ; pourquoi, 353 ; il est envoyé à Lyon avec la liberté d’exercer ses fonctions de gouverneur de la ville et de la province, 354.

VILLEROY (la maréchale de), meurt à 70 ans, VI, 426 ; son extérieur ; son caractère ; elle se fit toujours respecter ; le roi et Mme de Maintenon la craignaient, 426 ; comment elle supporte les revers qui arrivent à son mari ; sa conversation agréable ; son confesseur la condamne au silence, 427 ; son changement de vie en abrège le terme, 428 ; regrets que sa perte cause à ses nombreux amis, 429.

VILLEROY (le duc de), fils du maréchal de ce nom et lieutenant général, est oublié parmi les officiers généraux nommés pour les armées ; pourquoi, V, 350 ; M. de Saint-Simon lui conseille de voir le ministre Chamillart, malgré la défense qu’il en a reçue de son père, 356 ; le duc ne l’ose et tente inutilement de fléchir son père à cet égard 356 ; à la mort de Mme de Nemours, il part pour Neuchâtel, dans l’espoir de recueillir cette principauté comme héritier par sa mère de la duchesse douairière de Lesdiguières, VI, 62, 63 ; obtient la charge de capitaine des gardes qu’occupe son père ; sa joie en apprenant cette nouvelle, 156 ; ce qu’il perd à la mort de Monseigneur, IX, 279 ; le roi lui donne les 9000 livres de la ville de Lyon qu’avait le duc de Lesdiguières, 419 ; le mariage de son fils aîné avec la fille aînée du prince de Rohan est arrêté, mais le maréchal de Villeroy le rompt avec le plus grand éclat ; pourquoi, XIII, 337.

VILLEROY (le chevalier), troisième fils du maréchal de ce nom, se noie dans la capitane de Malte en attaquant un bâtiment turc, II, 374 ; cet événement fait le raccommodement de la famille de Villeroy avec M. le Grand et Mme d’Armagnac, 374.

VILLEROY (la duchesse de), lie une amitié étroite avec la duchesse d’Orléans, VI, 364 ; est admise chez Mme de Maintenon par le moyen de son beau-père le maréchal ; devient l’amie de la maréchale d’Estrées ; à la faveur des Noailles, elle est initiée chez la duchesse de Bourgogne où elle est une espèce de favorite, 365 ; son caractère ; son extérieur ; elle est des fêtes et des voyages de Marly, 365 ; a peine à croire ce que le duc de Saint-Simon lui apprend de la rupture de M. le duc d’Orléans avec Mme d’Argenton, VIII, 52 ; sa surprise et sa joie ; elle informe M. de Saint-Simon des sentiments de la duchesse d’Orléans pour lui, 53 ; sa mort ; son caractère, IX, 180 ; cause de sa mort, 181.

VILLETANEUSE (Mme de), vieille bourgeoise fort riche et sans enfants, laisse en mourant tous ses biens aux enfants du duc de Brancas, fils de sa sœur, la duchesse de Luxembourg, VII, 32.

VILLIERS, maréchal de camp, est tué à la bataille de Turin, V, 248.

VIRIVILLE, ancien capitaine de gendarmerie, meurt de la goutte ; son éloge ; ses deux enfants, V, 55.

VISCONTI (le marquis de), de Milan, grand d’Espagne, XVIII, 443.

VISCONTI (le comte), Génois, grand d’Espagne, XVIII, 465.

VISITES de la reine, de la Dauphine et des princesses du sang aux dames non titrées ; époque où l’usage de ces visites a cessé ; comment et pourquoi, IV, 238 et suiv.

VITTEMENT (l’abbé), recteur de l’Université, est nommé sous-précepteur de Mgr le duc de Bourgogne, II, 128 ; harangue le roi, à la tête de l’Université, sur la paix ; le roi lui fait une réponse pleine d’admiration pour son discours qui ne sort jamais de sa mémoire, X, 393 ; il refuse une abbaye de 12 000 livres de rente que le roi, le régent et le maréchal de Villeroy le pressent d’accepter, XVII, 201 ; M. de Fréjus lui conseille de se retirer ; pourquoi ; surprenante prophétie de cet abbé concernant M. de Fréjus, tout nouvellement cardinal, 201 ; sa retraite à la Doctrine chrétienne ; sa mort, 202.

VIVANS, lieutenant général, se distingue au siége de Fribourg, XI, 18.

VIVONNE (Mme de), veuve du maréchal duc de Vivonne, meurt en 1709 ; anecdote de son mari peu honorable pour elle, VII, 79 ; caractère de cette dame ; ses disputes avec Mmes de Montespan et de Thianges ; sa fureur pour le jeu ; dernières années de sa vie, 80.

VOYSIN, intendant de Saint-Cyr, brigue la place de premier président du parlement, V, 386 ; puis la surintendance des bâtiments, VI, 247 ; est nommé ministre de la guerre par le crédit de Mme de Maintenon, VII 253 ; sa naissance ; son épouse ; son intendance du Hainaut, 253 ; comment il devient le candidat banal de toutes les grandes places, 256 ; son caractère ; sa sécheresse ; ses qualités comme intendant ; il se montre au ministère tout l’opposé de Chamillart, 257 ; il ne connut jamais que l’autorité, le roi et Mme de Maintenon ; il va trouver le roi d’après son ordre ; en est médiocrement accueilli ; est installé dans l’appartement de son prédécesseur, 258 ; va à Meudon où il est longtemps seul avec Monseigneur ; est mandé au conseil d’État et déclaré ministre ; le roi lui fait entendre qu’il doit cette grâce à Mme de Maintenon, 262 ; réprimande qu’il reçoit du roi ; à quelle occasion, 264 ; autre chagrin qu’il éprouve, 264 ; il combat au conseil de Marly l’avis de rappeler les troupes d’Espagne, 284 ; marie l’aînée de ses filles au fils aîné de Broglio, VIII, 113 ; et la seconde au comte de Châtillon, IX, 40 ; obtient du roi pour ce dernier le bailliage d’Haguenau appartenant au fils du duc Mazarin ; scandale du public à cet égard, X, 360 ; fait passer sur la tête de Mme de La Rochepot sa fille une pension de 6000 livres que lui avaient valu les voyages du roi en Flandre lorsqu’il y était intendant, 361 ; est nommé chancelier et garde le département de la guerre, XI, 117 ; paraît tour à tour au conseil sous les deux costumes de ses charges, 117 ; pourquoi on lui conserve sa charge de secrétaire d’État, 120 ; en quoi il sert de vil instrument au duc du Maine et à Mme de Maintenon, 168 et suiv. ; il se rend au parlement avec une grande escorte ; son discours, XII, 34 ; obtient du roi le revenant-bon du non-complet des troupes estimé 500 000 francs, 48 ; force ses troupes à prendre le pain de munition à plus haut prix qu’au marché, 85 ; comment il obtient de M. le duc d’Orléans de garder sa place de chancelier et à quelle condition, 380 et suiv. ; donne la démission de sa charge de secrétaire d’État de la guerre, XIII, 137 ; est nommé membre du conseil de régence, 165 ; meurt subitement d’apoplexie, XIV, 173.

VOYSIN (Mme), fille de Trudaine, maître des comptes, est mariée en 1683 ; son extérieur, VII, 254 ; sa douceur ; sa modestie, sa retenue ; son esprit ; son adresse ; soins qu’elle donne aux officiers de l’armée de Flandre pendant l’intendance de son mari ; sa liaison avec M. de Luxembourg qui lui apprend comment elle peut plaire à Mme de Maintenon, 254 ; comment elle gagne en effet la faveur de cette dame ; sa discrétion, sa réserve envers elle, 255 ; elle sait cultiver tous les personnages principaux qu’elle a vus en Flandre, jusqu’à Monseigneur, 256 ; comment elle devient nécessaire à son mari, 257 ; elle va à Marly ; est présentée au roi ; s’installe ensuite an ministère avec M. Voysin, 258 ; elle perd peu à peu son crédit auprès de Mme de Maintenon, XI, 76 ; la jalousie qu’elle conçoit de la faveur de Mme Desmarets altère sa santé et cause sa mort, 77.

VRILLIÉRE (La), voy. LA VRILLIERE.