Manuel pratique du bibliothécaire/Lexique des termes du livre

La bibliothèque libre.
Alphonse Picard et fils (p. 277-405).




LEXIQUE DES TERMES DU LIVRE


MATIÈRE DU LIVRE. — TYPOGRAPHIE. — GRAVURE

ET ILLUSTRATION. — RELIURE, ETC.

About (Pap.). — On appelle ainsi la base des cylindres qui servent à broyer le papier. Cette base se compose ordinairement d’une platine de fer croisée ; elle prend aussi le nom de tourte ou tourteau.

Bibliogr. — Bertrand : Description des arts et métiers…, nouvelle édition, Neuchâtel, imp. de la Société typographique, 1776, in-4o, t. IV, p. 561. — Hatzfeld (A.), Darmensteter (Ar.) et Thomas (Ant.) : Dictionnaire général de la langue française…, Paris, Delagrave, s. d., gr. in-8o. — Littré : Dictionnaire de la langue française, I.

Abréviations (Bibliogr.). — Signes, lettres conventionnelles ou fragments de mots mis à la place du mot lui-même. Elles étaient en usage dans les manuscrits, même anciens, mais variaient de forme jusqu’au xiie siècle environ. Les sigles (voir ce mot) étaient des abréviations plus condensées encore. Dans les manuscrits, les abréviations peuvent se diviser en cinq parties : 1° par sigles ou inscription de la lettre initiale d’un mot ; 2° par contraction intérieure ou suppression à l’intérieur du mot d’une ou plusieurs lettres : Dns = Dominus ; 3° par lettre suscrite ou inscription au-dessus d’une lettre d’une autre plus petite : cnis = carnis ; 4** par suspension ou mot inachevé : cap = capul ; 5° par signes spéciaux : traits, courbes, boucles exprimant l’absence d’une lettre ou d’une syllabe entière.

Par le désir qu’avaient les premiers imprimeurs d’imiter absolument les manuscrits, ils maintenaient exactement en typographie les signes et abréviations qu’ils rencontraient et les reproduisaient aussi exactement que possible. C’est une des marques qui distinguent les incunables (voir ce mot).

De nos jours, les abréviations sont usitées dans la nomenclature de certaines sciences et comme signes dans certaines autres. En chimie, en médecine, en histoire naturelle, en musique, ainsi que dans les textes courants, elles sont toujours employées. Elles ne servent en bibliographie que pour la définition des reliures, des termes bibliographiques connus et de certains détails, aussi bien dans la langue française que dans les autres. Dans les catalogues de la librairie française, on trouve les abréviations suivantes :

à comp. à compartiments. | fil. tr. d. filets tranches dorées.
anc. rel. à n. ancienne reliure à nerf. | front. gr. frontispice gravé.
atl. atlas. | g., gauf. gaufré.
aut. autographe. | gr. marg. grandes marges.
bas. basane. | goth. gothique.
bas. gran. basane granit. | gr. p. ou pap. grand papier.
blas. blason. | impr. imprimé, imprimerie.
c. et ferm. coins et fermoirs. | jans. janséniste.
car. rom. caractères romains. | lim. liminaires.
cf. cum figuris. | livr. livraison.
cart. cartonné. | m., mar. maroquin.
cart. Brad. cartonnage Bradel. | m. ant. maroquin antique.
cart. n. r. cartonné non rogné. | m. bl. maroquin bleu.
chagr. chagrin. | m. citr. maroquin citron.
chiff. chiffré. | m. jans. maroquin janséniste.
col. colonnes. | m. j. maroquin jaune.
c. d. R. cuir de Russie. | m. L maroquin lilas.
d.-b. demi-basane. | m. n. maroquin noir.
d.-ch. demi-chagrin. | m. o. maroquin olive.
d.~m. demi-maroquin. | m. pi. maroquin plein.
d.-r. demi-reliure. | m. r. maroquin rouge.
d.-v. demi-veau. | m. V. maroquin vert.
dent. dentelle. | mouil. et piq. mouillure et piqûre
dent. int. dentelle intérieure. | ms. mss manuscrit
d. s. Ir. doré sur tranches. | n. r. non rogné.
éb. ébarbé. | obl. oblong.
éc. écaille. | orn. ornement.
encadr. encadrement. | p., pp. page, pages.
f. à fr. fer à froid. | pap. papier.
f’^fT- feuillet, feuillets. | pap. Holl. pap. de Hollande.
fig- figure. | parch. parchemin.
fiy. col. figure coloriée. | part. partie.
fig. s. h. figure sur bois. | perc, perçai. percaline.
fil. comp. filets composés. | p. f. petits fers.
f. d. s. l. p. filels dorés sur le plat. | pl. planche.
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picc. piccolo. | taglio r. taglio rosso.
quad. quaderno. | tarl. tarlato.
sec. secolo. | tip. tipografia.
s. a. senz’anno. | t., tom. tomio, tomi.
s. l. senza luogo. | v., vol. volume, volumi.
s. d. senza data.


Il nous resterait à signaler quelques abréviations en usage dans les incunables et quelques ouvrages du xvie siècle ; elles se rapportent surtout à la langue latine.

Les imprimeurs avaient pour but d’imiter plus parfaitement les caractères des manuscrits qu’ils voulaient reproduire, aussi les graveurs en lettres s’ingéniaient à rendre les abréviations avec la forme même qu’elles avaient sur le manuscrit. On comprend donc que leur nombre est aussi grand que dans les manuscrits et que leur dessin, pour celles identiques et de même valeur, changeait selon les imprimeurs. Nous ne pouvons ici donner un tableau qui les renfermerait toutes et une sélection nous paraît dangereuse.

Bibliog. — Prou (Maur.) : Manuel de paléographie, Paris, Picard, 2° éd., 1892, in-8°, chap. II, Ahrévations, et à la fin de l’ouvrajife : Dictionnaire des abréviations. — Lkfkvkk (Th.) : Guide pratique du compositeur et de l’imprimeur typographe^ nouvelle édition, Paris, Firniin-Didot et Cie, 1883, in-8", chap. III, p. 113, sq. — Ottino (Gius.) : Manuale di hibliografia, Milano, U. Hœpli, 1885, in-16, p. 38, sq. — Documents relatifs aux bibliothèques universitaires ou des Facultés, suivis de Vinsiruction générale concernant le service de ces bibliothèques, Paris, Delalain, s. d., in-8°, broch., p. 44 — Chassant (Alph.) — Paléographie des chartes et des manuscrit* du X’ au XVIII* siècle. 6- édit. Paris, Aubry, 1887, in-8*.

Aciérage (Grav.). — Procédé consistant à recouvrir d’une couche d’acier impalpable une planche de cuivre sur laquelle la gravure est exécutée au préalable. Le cuivre est recouvert d’un dépôt galvano-plastique de fer ammoniacal. Par cet ajoutage, le métal offre plus de résistance et la planche s’use moins vite au tirage. Inventé par Salomon et Garnier, ce procédé a été perfectionné par Jacquin. Certains artistes se servent encore de plaques d’acier décarbonnées à la surface et rendues malléables après avoir été soumises à une haute température.

Bibliogr. — Lostalot (Alf. de) : Les procédés de la gravure, Paris, Quantin, s. d., in-8°, p. 107. — Dictionnaire de l’Académie. 1878. — Hatzfeld : Dict.

Accotoir (Pap.), — Synonyme d’égouttoir (voir ce mot).
Bibliogr. — Le Normand (L. S.) : Nouveau manuel complet du fabricant de papiers...^ Paris. Roret, s. d., t. II., Vocabulaire. (Manuel Roret).

Addition (Typ.) — Courte note, date, chiffre, indication sommaire placée en marge, hors de la justification et sans renvoi. (Voyez : Glose marginale, note marginale, manchette.
Bibliogr. — Encyclopédie méthodique^ 2«édit., Panckouckc. — Bertrand: Description des arts et métiers, t. III, p. 59t. — Le grand vocabulaire fran- çais, par une société de gen» de leltres, Paris, Panckoucke, s. d., in-4*’, I, p. 371. — Dictionnaire de V Académie française, 1762. — Littrk, Hatzfeld, etc.

Affiner (Rel.). — Coller contre les mors des cartons une bande de papier mince ou même de parchemin, afin de leur donner de la fermeté et d’éviter leur détérioration pendant les diverses manipulations de la reliure.
Bibliogr. — Bertra.xd (J.-E.) : Description des arts et métiers, Neuchàtel, 1777, in- S", t. V^III, p. 641 (article du Relieur, par Duinx^. — Dictionnaire de l’Académie, 1878. — Littrk : Dictionnaire. — Le grand vocabulaire français. — Bosquet (Em.) : Traité théorique et pratique de l’art du relieur…, Paris, Raudry et C’", 1890, in-8o, Vocabulaire. — Lenormant (S.) : Nouveau manuel complet du relieur, nouv. édit., par Maigne, Paris, 1879, in-12 (Manuel-Roret), p. 412.

Affleurée [Pap.). — Quantité de pâte dont on charge la pile affleurante et qu’on retire après qu’elle a été préparée.
Bibliogr. — Le Normaxi» : Op. cit.. Vocabulaire.

Affleurer (Pap.), — Délayer la pâte h papier dans la pile affleu- rante avant de l’employer.
Bibliogr. — Encyclopédie méthodique, 2* cdit. — Beutrano (^art. papier , t. V., 1788, p. 463, sq. — Littrk, Hatzfeld.

Affût (Pap.), — Cadre de bois qui fait la base de la forme ou moule dont l’ouvrier se sert pour puiser la feuille.
Bibliogr. — Le Norma.d : Op. cit., Vocabulaire.

Aglosse cuivrée (Aglossa cuprealis, Hlbner). — Lépidoptère dont la chenille attaquerait les reliures des livres, au dire de M. Milière, entomologiste.
Bibliogr. — Milsaxt (Et.) : Les ennemis des livres, Lyon, 1877, pet. in-8" carre, sij;. in-4", p. 22. — Blaues : Les livres et leurs ennemis, trad. de Tan^I., Paris, Qaudin, 1883, in-12.

Aigle (grand) (Pap.). — Voy. : Papier.

Ais (Rel.). — Terme générique désignant toutes les pièces de bois minces servant à l’usage du relieur. Ils se divisent aujourd’hui en entre-deux et en membrures. Au xviiie siècle, ils comprenaient les ais à endosser, à presser, à rogner de devant, à rogner de derrière, à fouetter. On les fabriquait généralement en bois de hêtre bien poli.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 641. — Bosquet (Em.) : Op. cit., Vocabulaire, p. 310. — Littré. — Hatzfeld.

Ajouté (un) (Typ.), — Mot, phrase ou partie de phrase n’existant point dans la copie et que l’auteur ajoute à la correction de son épreuve. Bibliogr. — Lbfbvrb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Albertypie (Grav.). — Synonyme de phototypie ; on nomme ainsi un procédé qui permet de transporter un cliché photographique sur une plaque de verre recouverte de chromate de potasse et qu’on impressionne à la lumière. On peut ensuite encrer cette plaque comme une pierre lithographique et tirer des épreuves au rouleau et à l’encre grasse. Bibliogr, — Lostalot (A. de) : Les procédés de la gravure, p. 190.

Aldins (Typ.), — Caractères d’imprimerie désignés aujourd’hui sous le nom d’italiques, lettres vénitiennes et qui ont été créées par Alde Manuce. Voyez : Caractères typographiques.

Alinéa (Typ.), — Première ligne de texte renfoncée d’un cadratin ; par extension, on entend aussi par ce mot un passage, un para- graphe compris entre deux alinéas. Faire un alinéa, remanier un alinéa. Bibliogr, — Lefèvhe ^^Th.) : Op. cit., p. 700. — Dictionnaire de l’Académie^ LiTTHB.

Almanach (Bibl.). — Nom vulgaire donné au calendrier ou à des ouvrages paraissant périodiquement avec un calendrier en tète ou à la fin. Le premier almanach est celui publié par Jean Muller (JoHAXNES DE Mo.NTEREGio) vcrs 1475. Une édition de Venise est un des livres les plus anciens sur lesquels on ait mis une date. Rabelais en publia en 1533 portant le titre de : Almanach calculé sur le méridien de la noble cité de Lyon. Les livres d’heures renferment souvent des almanachs ; Simon Vostre, Geoffroy Torv en mettaient généralement dans les leurs.
Bibliogr. — Nisard (Ch.) : Histoire des livres populaires ou de la littérature du colportage… Paris, Amyot, 1854, 2 vol. in-8°, t. I, chap. 1er. — Brunet (G.) : Dictionnaire de bibliologie, Paris, 1860, 21 q. col. (Coll. Migne). — Champier (V.) : Les anciens almanachs illustrés, Paris, Frinzine et Cie, 1885, in-folio. — Pouy (F.) : Nouvelles recherches sur les almanachs et calendriers à partir du xvie siècle, Amiens, 1879, in-8°.

Alphabet (Typ.). — Mot formé des deux premières lettres grecques : alpha, bêta. Il désigne l’ensemble des caractères ou lettres qui servent à composer les mots dans les diverses langues. À l’origine de la typographie, on se servait de caractères gothiques, plus tard, les caractères romains prédominent et le gothique n’est plus utilisé aujourd’hui que dans la langue allemande. Voici un tableau du nombre de caractères typographiques en usage dans la plupart des langues, abstraction faite des signes de ponctuation et autres :

Allemand 26 lettres.
Anglais 25
Anglo Saxon 26
Arabe 28
Arménien 38
Bougui 22
Chinois 214 clés
Copte 32 lettres
Cunéiformes (Assyrie) 33
Dévanagari 51 signes
Espagnol 28 lettres
Etrusque 21
Ethiopien 182 signes
Français (avec w). 26 lettres
Géorgien 39 caract.
Gothique 26
Grec archaïque 24
Guzarati 42 signes

Hébreu 22 lettres
Himvarite 28
Italien 24
Javanais 27
Japonais 49
Magadha 36
Mandchou 40
Mésogothique 25
Mongol 23
Pali 45
Palmvrénien. 24 caract.
Pehlvi 20
Persan 32
Persépolitain 34
Polonais 24
Runique 23
Russe 35 lettres
Samaritain 22 caract.
Syriaque 24

Tartare Mongol. . .

Tartare mandchou (il n’existe plus trace de cette écriture) 23 lettres. 39 lettres. Tamoul 51 signes. Thibétain 40 caract. Télinga 51 signes. Zend 42 caract.
Bibliogr. — Lbfbvhr (Th.) : Op. cit., p. 309 — DARBiiDBiG et Saglio : Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, t. I, art. Alphabetum, par F. Lenormand -NORMAAT. — Notice sur les types étrangers des caractères de V imprimerie royale, Paris, 1845, in-fol., 2* partie. — Bbrgbh (Ph.) : Histoire de l’écriture dans l’antiquité, Paris, Hachette, 1891, in-8*. — Ladourbt (A.) : iVotioiu de typographie orientale. Appendice aux essais progressifs de composition typographique de V. Breton, Paris, 1893, in-folio.

Ana (Bibl.), — Ce mot désigne la réunion de bons mots, de pensées et d’observations sur les personnages célèbres, ou bien les mots et les pensées qu’on leur prêtait. C’est au xviie siècle que parurent les premiers anas qui eurent une certaine vogue.
Bibliogr. — Peignot : Répertoire de bibliographie spéciale…, Paris, 1810. Beuchot : Mercure de France, 1811, t. XLVI, pp. 493-497, t. XLVII, pp. 256- 263. — Xamur : Bibliographie des ouvrages publiés sous le nom d’Ana, Bruxelles, 1839, in-8°.

Anagramme (Bibl.). — Transposition de lettres, de mots ou de phrases en plusieurs autres ayant un sens différent ou exprimant une autre idée. Des auteurs célèbres se sont servis de cette forme de mots pour signer leurs ouvrages.

Andouilles (Pap.). — Terme désignant les défauts du papier lorsque la pâte s’accumule dans certaines parties de la forme et produit une matière bulbeuse.
Bibliogr. — Encyclopédie méthodique. — Arts et métiers mécaniques, t. V, 1788, article papier, p. 336.

Anépigraphe (Bibl.), — Sans titre ; sans inscription de titre. La plupart des manuscrits sont anépigraphes, les premiers incunables aussi.

Anglet (Typ.), — Ouverture d’angle faite à l’extrémité d’un filet destiné à encadrer un tableau, une couverture. Faire un anglet à la lime, au coupoir, au canif.
Bibliogr. — Lbfbvrb (Th.) : Op. cit. p. 700.

Annotations (Bibliogr.). — Remarques et observations manuscrites mises en marges des ouvrages imprimés par leurs possesseurs. Certains savants avaient poussé très loin les annotations et ces ouvrages, la plupart dans les bibliothèques, y sont conservés avec beaucoup de soin. Nous nommerons le président de Thou, Huet, La Monnaye, Hossi, Mirabeau, Letronne, Paul-Louis Courrier, Boissonade, etc.

Anonymes. — Sans nom. On désigne ainsi tout ouvrage dont l’auteur n’est pas indiqué par sa signature sur le titre, même s’il signe à la fin d’une préface ou d’une lettre introductive.

Anopistographe. — Se dit des manuscrits et des livres imprimés dont le recto seul porte de l’écriture ou de l’impression. La plupart des rouleaux ainsi que les livres xylographiques sont anopistographes.

Antiquariat (Bibliogr.). — Dénomination que des auteurs du xviiie siècle appliquent indifféremment aux Musées, aux collections et à la science des antiquités. Ce mot tombé en désuétude est employé encore en Allemagne pour désigner les libraires dont la spécialité est la vente des livres d’occasion et de vieux ouvrages.

Antiquer sur tranche (Rel.). — Appliquer sur la tranche d’un livre des ornements variés.
Bibiogr. — Dudin : p. 641.

Antiques (lettres) (Typ.). — Voy. Caractères d’imprimerie.

Appel de note (Typ.). — Chiffre, lettre, astérisque, ou tout autre signe placé dans le courant du texte et renvoyant à une note correspondante qui se trouve soit au bas de la page, soit à la fin des chapitres ou des volumes.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit. p. 700.

Application (Typ.). — Ce mot désigne des vignettes qui peuvent servir d’ornements au milieu d’un filet ou dans les coins.
Bibliogr. — Breton (V.) : Les vignettes typographiques et leur emploi. — Annuaire de l’imprimerie, par A. Mixleh, 189 i, in-12*, p. 120 sq.

Approbation (Bibliogr.). — Acte par lequel le censeur royal chargé de lire un manuscrit, déclare l’avoir lu et n’y avoir rien trouvé de contraire à la morale et aux lois établies, ce qui aurait pu en empêcher l’impression. On dit encore Approbatur. — Les candidats au doctorat en France soumettent encore leur manuscrit à l’approbatur du Doyen et au visa et au permis d’imprimer du Recteur.

Approche (Typ.). — En fonderie, on appelle ainsi la distance naturelle qui existe entre les lettres et le blanc nécessaire que porte chacune d’elles. Un caractère est plus ou moins serré d’approche selon que sa forme le comporte. Dans la composition c’est la séparation inopportune de deux lettres, causée par la présence d’un corps étrangler ou par une partie saillante de matière provenant bien souvent d’un coup de pointe donné maladroitement à la lettre sur le côté de la frotterie. En Allemagne, au lieu de se servir de lettres italiques pour certaines remarques, on se contente d’espacer l’approche des lettres du double de l’approche ordinaire.
Bibliogr. — Lefebvre (Th.) : Op. cit. p. 700.

Aqua-forte (Grav.). — Voy. Eau-forte.

Aquatinte (Grav.) — Gravure exécutée avec une seule couleur,, généralement foncée ou neutre et donnant les différentes tonalités par des dégradations ou des accentuations de teintes.

Armure (Pap.). — C’est le papier qui sert à envelopper les rames de papier; on la fait ordinairement avec des maculatures bleues ou grises suivant l’espèce de papier.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire.

Arraphique (Rel.). — Terme par lequel on désigne une reliure faite sans couture. On l’emploie pour les journaux et les grands in-folio à papier très souple.
Bibliogr. — Bosquet : Op. cit., p. 28 i. — Lexormand ; op. cit., p. 35t.

Assemblage (Rel.). — Ce terme désigne la mise en ordre des feuilles imprimées pour en former des volumes. On se guide pour cela sur les signatures placées au bas des feuilles.
Bibliogr, — Bosquet : Op. cit., Vocabulaire.

Assortiment (Typ.). — Sortes plus ou moins nombreuses de caractères demandées au fondeur pour équilibrer celles qui sont surabondantes dans le bardeau.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : p. cit., Op. 700.

Autographe. — Écrit par soi-même ; écrit par la propre main de l’auteur : lettres, documents, mémoires. De nos jours certains amateurs se passionnent pour ce genre de collection et recueillent précieusement les moindres écrits des personnages de marque, anciens ou modernes. Considérés comme manuscrits, on doit procéder pour leur classement des mêmes principes que pour les premiers. L’inventaire devra en être aussi développé que possible, mais la division sera faite selon Tordre alphabétique des signataires ou supposés tels. On a souvent lancé dans la circulation de faux autographes et bien des collectionneurs s’y sont laissé prendre. La duperie de Vrain-Lucas envers M. Chasles, qui a duré assez longtemps malheureusement, n’est pas oubliée par certains. Pour la rédaction d’un catalogue de ce genre, il faut citer comme modèle ceux qui sortent de la maison Charavey.
Bibliogr. — De Lescure (F.-A.) : Les autographes et le goût des auto- graphes en France et à l’étranger^ Paris, 1865.

Autographie. — Écriture ou dessin fait au moyen d’une encre grasse sur un papier spécial. Ce dessin ou cet écrit peut être décalqué par une simple pression sur une pierre lithographique qu’on prépare ensuite pour le tirage. À moins d’une habileté extraordinaire et d’une grande sûreté de main les épreuves obtenues sont boueuses et sans netteté.

Avant-lettre (Grav.). — Abréviation employée en terme d’artiste pour désigner une épreuve de gravure tirée avant l’indication du sujet et la signature de l’artiste. On dit : une belle avant-lettre.

Aviver (Grav.). — Rendre plus vive une taille du burin, lui donner du brillant en la creusant avec un outil plus aigu.

Azur (Pap.). — Couleur bleue — bleu de Prusse, indigo, oxyde de cobald, ce dernier encore employé — que les Hollandais et après eux les Français et les Allemands mettaient dans la pâte à papier pour faire disparaître les teintes plus ou moins jaunes ou rouges de certaines pâtes.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit.. Vocabulaire.



B


Bachat (Pap.). — Pièce de bois creusée profondément dans laquelle on pile les chiffons; elle est appelée aujourd’hui mortier ou pile.
Bibliogv. — Bertrand: Op. cit., art. papier. — Le Normand: Op. cit., Vocabulaire. — Littré : Dict.

Balle (Typ.), — Tampon de forme conique qui, avant l’invention des rouleaux à encrer, était employé pour appliquer l’encre sur les formes composées et prêtes à être tirées. On lui donnait l’apparence d’un entonnoir en bois muni d’une poignée. L’intérieur était rempli de laine recouverte de cuir cru cloué sur les bords.

Balle (Grav.). — Les graveurs sur bois se servent encore aujourd’hui d’une balle pour encrer leurs planches lors des tirages d’essai. Sa forme est ronde, en boule, surmontée d’une poignée également sphérique.

Balle (Pap.). — Réunion de dix rames de papier emballées.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit,, Vocabulaire.

Ballon (Pap.). — Nom donné à la quantité de papier équivalant à peu près à une rame ou deux porses lorsqu’on le donne au collage.
Bibliogr. — Bertrand : Op. cit., art. papier. — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire.

Barbe (Pap.). — Parties terminales d’une feuille de papier tirée à la forme. La pâte arrivant sur les bords de la forme n’offre que de la matière désorganisée et affecte des irrégularités fort prisées par les amateurs de livres à marges pleines auxquelles elles servent de témoins. On donne aussi ce nom aux sections opérées avec un couteau à papier lorsqu’on coupe un livre imprimé sur papier velin, japon ou Whatman. — Dans la Description des arts et métiers, on définit les barbes : bords des mains de papier.
Bibliogr* — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire.

Barbe (Grav.). — Aspérités laissées par le burin après son passage sur le cuivre.

Bardeau (Typ.). — Boîte divisée en compartiments assez semblable à une casse et dans laquelle on dépose les caractères inutiles, les sortes surabondantes.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 701.

Bardeaude (casse) (Typ.). — On se sert de cette expression pour désigner la casse dans laquelle certaines sortes de caractères manquent, tandis que d’autres y sont surabondantes ; ce qui la fait ressembler à un bardeau^ grand casseau destiné à recevoir les sortes surabondantes des casses de chaque caractère.
Bibliogr, : Lbp&vrb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Battée (Rel.). — On désigne ainsi la quantité de cahiers d’un ouvrage broché que prend en une fois l’ouvrier batteur afin de réduire le papier et de l’assouplir sur le bloc.
Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 641. — Bosquet (Em.) : op. cit., p. 52 et Vocabulaire.

Battre (Rel.), — Action de frapper avec un marteau spécial, fort lourd, à panse très large et légèrement bombée, dont la poignée est courte, sur les cahiers d’un livre afin de les réduire et de les assouplir.
Bibliogr. — Bosqubt : Op. cit., p. 52.

Bavocher (Typ.). — Imprimer sans netteté ; se dit lorsque le tirage est flou et l’encre mal venue, ou lorsque le contour des lettres est sale, baveux ; se dit encore d’une estampe mal tirée.

Bavochure. (Typ.). — Défaut d’un ouvrage bavoché ; les bavochures d’une estampe.

Belle page (Typ.). — Page impaire ou recto de feuillet. Faire tomber les titres, les chapitres, etc., en belle page.
Bibliogr. — Lbfèvrb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Berceau (Grav.). — Instrument du graveur en manière noire ; sorte de ciseau terminé par un biseau aigu que l’on promène — en berçant — sur le métal à graver ; on obtient ainsi une série de pointillés, de grains, de petits trous qui retiennent le noir d’impression. L’épreuve obtenue, après l’emploi du berceau, est d’un noir plus velouté.

Bercer (Rel.). — C’est balancer un peu de droite et de gauche les feuillets du livre pour les faire remonter du dos vers la gouttière.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 641.

Bibliatrique. — Mot créé par Boissonade, l’helléniste. Peu usité aujourd’hui. Signifie l’art de restaurer les livres.

Bibliognosie. — Peu usité. Désigne la connaissance des livres, de leur valeur, de leur prix, de leur histoire. On emploie de préférence le mot bibliologie.

Bibliognoste. — Celui qui possède la bibliognosie, la connaissance des livres ; ce mot ne s’emploie plus.

Bibliographe. — La personne qui s’occupe de bibliographie, mais dans un sens restreint, ne s’étendant pas jusqu’à la bibliophilie. Tout bibliothécaire doit être bibliographe, c’est indispensable.

Bibliographie. — C’est la science du livre sous toutes ses formes, au point de vue intrinsèque et extrinsèque ; c’est aussi la science du classement et du catalogage des manuscrits et des livres imprimés. Aussi peut-on diviser la bibliographie en deux parties : la bibliographie pure ou littéraire qui traite de la valeur du contenu des ouvrages, de leur critique et de leurs rapports entre eux, et la bibliographie matérielle ou appliquée qu’on peut partager en bibliotechnie et en bibliologie. La bibliotechnie surtout comporte le classement du livre, son catalogage, sa mise sur les rayons ainsi que l’organisation matérielle d’une bibliothèque ; la dernière partie comprend la description matérielle du livre (voir ces deux mots).
Bibliogr. — Brunet (G.) : Op. cit., col. 74. — Grande Encyclopédie… Paris, Ladmirault, in-4o, art. Bibliographie, par Grant.

Bibliologie. — Science de l’histoire du livre depuis ses origines jusqu’à nos jours, et de sa connaissance matérielle extérieure et intérieure. Cette partie de la bibliographie s’attache à la description de la matière employée pour faire un livre, aux procédés typographiques et de gravure mis en usage, ainsi qu’à sa reliure et toute autre particularité pouvant le signaler à l’attention des amateurs ou des bibliographes.

Bibliomane. — Terme appliqué à un collectionneur maniaque recherchant une certaine catégorie de livres curieux par leur originalité et leur rareté, sans tenir compte de la partie matérielle du livre.

Bibliomanie. — Bizarrerie du goût de certains amateurs qui recherchent des livres curieux, extraordinaires, mais qui sont bien souvent sans valeur littéraire ou scientifique.

Bibliopée. — Art de faire des livres ; peu usité.

Bibliophile — Terme qui désigne l’amateur de livres, au sens intelligent et instruit. On entend par là le collectionneur qui a souci de réunir les beaux livres, remarquables parleur reliure ou la beauté de leur impression, de leur illustration et ornementation typographique. Le bibliophile s’attache trop souvent à l’apparence du livre, à sa reliure ou sa rareté et dédaigne quelquefois la pureté du texte si l’ouvrage est commun.
Bibliogr. — Richard de bury : Philobiblion. — Brunet (G.) : Op. cit., col. 92. Barbier : Bibliothèque choisie d’un homme de goût…, Paris, 1808-1810, 5 vol. in-8°. — Peignot : Traité du choix des livres, Dijon, 1817, in-8°. — Janin : L’amour des livres, Paris, Miard, 1866, in-8°.

Bibliopole. — Synonyme de libraire. Celui qui vend des livres. Terme inusité aujourd’hui.

Bibliotacte. — Celui qui s’occupe exclusivement du rangement des livres sur les rayons et de leur classement. Les garçons de salle sont des bibliotactes.

Bibliotaphe. — Celui qui enterre ses livres et ne les communique à personne. Local d’une bibliothèque où sont placés les ouvrages réservés ; c’est en un mot le cabinet noir.

Bibliotechnie. — Terme qui serait à employer de préférence au mot Bibliothéconomie. Ce mot désigne d’une manière générale tout ce qui touche à la connaissance du livre, à sa manipulation, à son catalogage, à son classement dans les rayons d’une bibliothèque. Il s’applique encore à la connaissance de la création d’une bibliothèque et à son organisation complète, toute matérielle. Ce mot peut et doit s’employer dans le sens le plus large et le plus étendu de la Bibliographie matérielle.

Bibliothèconomie. — Mot usité surtout en Allemagne et en Italie. Il est synonyme de bibliotechnie. (Voir ce mot.)

Biblorhapte (Pap.). — Néologisme datant d’une trentaine d’années ; ce mot désigne un cartonnage à fermeture spéciale servant à retenir (les fiches, des feuilles volantes, des brochures, selon le format ; sorte de reliure mobile.

Biffer (Grav.). — On nomme ainsi l’action d’annuler une planche gravée en la couvrant de traits de burin creusés profondément, mais sans effacer la planche.

Bilboquet (Typ.), — Terme typographique désignant des ouvrages de peu d’importance, tels qu’annonces, prospectus, cartes, lettres de faire-part, etc. On le désigne encore sous le nom de travail de ville.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 701.

Blanchet (Typ.). — C’est une pièce de drap, de flanelle, de soie ou de Casimir qui garnit le tympan de la presse manuelle afin d’amortir le coup de la platine, diminuer le foulage et garantir l’œil de la lettre.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 364.

Blanchir (Typ.). — Ajouter du blanc dans les titres ou dans les garnitures.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 701.

Blancs (Typ.). — On appelle ainsi en fonderie les espaces, demi- cadratins, cadratins et cadrais.

On dit qu’un caractère porte sur blanc lorsque l’œil du caractère se trouve dans une proportion relativement inférieure au corps. Les interlignes, les réglettes et les lingots forment une seconde espèce de blancs destinés à prolonger l’étendue verticale de la composition.

En composition on appelle blancs l’intervalle que l’on met entre les lignes de titres en sus de l’interlignage ordinaire.

Dans l’imposition, les fonds et les têtières s’appellent les petits blancs et les marges extérieures et de pied les grands blancs.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 701.

Blatte germanique. — Orthoptère.

Blatte orientale. — Orthoptère. Insecte réputé nuisible aux livres ; le kakerlac, de la même famille, cause de sérieux ravages dans les bibliothèques d’Amérique.
Bibliogr. — [Mulsant (Et.)] : Les ennemis des livres, Lyon, 1879, pet. in-8o, carré, signé en in-4o, p. 23.

Blocage (Typ.). — Lettre retournée provisoirement et mise avec intention à la place d*une autre. Celte feuille contient du blocage. Bibliogr, — Lekkvhb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Bloquer (Typ,). — Remplacer par des lettres de même épaisseur en les retournant le cran en dessus, celles qui sont momentanément épuisées dans une fonte. Bibliogr. — Lef&vrb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Blaireau (Grav,) — Pinceau spécial, à poils très doux utilisé par les graveurs pour nettoyer les planches de cuivre gravées et en enlever les grains de poussière.

Bois (Grav.). — Par abréviation, se dit d’une gravure sur bois. Pour graver on se sert de bois qui n’est pas poreux, dont les fibres sont serrées et fermes, tel que le cormier, le poirier, le pommier et surtout le buis dont le grain est d’une grande finesse et d’une téna- cité excessive. Aussi se sert-on de ce dernier pour les travaux qui exigent un grand soin.

Bois (Typ.). — On comprend sous cette dénomination générale toutes les parties en bois qui servent à garnir une forme (les biseaux y réglettes^ feuillets^ coins etc.); mais rigoureusement on n’appelle ainsi que les caractères d’une certaine épaisseur, comme le 30, le 40, le 48, le 72, le 96 points.

Bois habillé. — Toute gravure (bois, cliché ou galvano) qui a du texte sur une ou plusieurs de ses faces.

Bois (Emploi du) dans les Bibliothèques. — Les bois à employer dans la confection des rayonnages et dans la fabrication du mobilier d’une bibliothèque, doivent être bien secs et durs afin d’éviter ce qu’on nomme « le travail du bois » et aussi pour écarter les insectes. Les bois de luxe : acajou, palissandre, ébène, bois de rose, tuya ne peuvent guère être employés dans une bibliothèque publique à cause de leur prix élevé; il faut les laisser aux amateurs qui peuvent obtenir par un mélange combiné de diverses essences de bois des meubles et des corps de bibliothèque d’une richesse excessive. Le chêne blanc, l’yeuse ou chêne vert si l’on peut, le noyer, le frêne sont des bois choisis de préférence pour faire les rayonnages; ou peut encore employer le poirier, le pitchpin, le pin, le sapin qui conviennent à des ressources plus modestes.

Voici quelques détails sur ces bois : Le Buis (euphorbiacée). C’est le plus dur et le plus compact de nos bois d’Europe ; cet arbuste nous vient surtout de l’Orient ; on en distingue deux sortes : le vert et le jaune ; le premier est le plus facile à travailler. On l’emploie beaucoup dans la gravure sur bois (voir le mot : gravure), — Le Cèdre (conifère) est originaire des régions montagneuses de l’Asie où il arrive à une très grande taille. Son bois est d’une grande finesse, mais trop tendre pour recevoir un beau poli; son odeur agréable mais forte, éloigne les insectes; il dure très longtemps. — Le Chêne (cupulifère) est un bois tenace et de longue durée. Il s’emploie beaucoup dans toutes les industries, mais il ne faut pas qu’il soit trop jeune, son aubier tenant trop de place alors. Trop vieux, son bois est noir, gras sous l’outil, cassant et sujet à la vermoulure. Pour la belle menuiserie on l’emploie après une submersion de deux ou trois ans, car son grain devient plus fin après dessication. Le chêne vert (l’yeuse, quercusilex) est encore plus dur et plus difficile à travailler que le chêne ordinaire (quercus robur, sessilis, etc.) — Le Frêne (jasminée) est le plus élastique de tous nos bois. Il est blanc avec un grain moyen et peut être employé pour la confection des échelles de bibliothèques. — Le Hêtre (amentacée) casse facilement et manque d’élasticité ; malgré sa facilité d’être travaillé à contre fil et sous toutes ses faces, il doit être prohibé des bibliothèques ayant l’inconvénient d’être piqué par les insectes. — Le Noyer (juglandacée) présente de belles veines et une teinte agréable, mais doit être employé avec circonspection dans les bibliothèques à cause du piquage auquel il est sujet. — Le Pin (conifère). C’est un bois blanc et léger, peu employé dans l’industrie à l’exception des planches très résineuses dont on fait des meubles. Bien qu’il soit très résistant et que les insectes ne l’attaquent pas, il est bon de ne l’utiliser dans les bibliothèques que pour les montants ; la résine qu’il dégage pouvant gâter les livres. — Le Poirier (pomacée), à cause de la finesse de son grain et du beau poli mat que peut prendre son bois, peut être utilisé pour l’ébénisterie, la sculpture et la menuiserie fine; mais il ne faut l’employer que très sec parce qu’il diminue beaucoup de volume. — Le Sapin (conifère) est le plus utile et le plus employé de nos bois dans la grosse charpenterie et la menuiserie ordinaire. Dans la boiserie des bibliothèques, on ne peut le prendre que provisoirement, car il est spongieux et ne peut recevoir aucun poli.
Bibliogr. — Dictionnaire technologique...^ Pari», 1822, in-8«, t. 3, p. 250, sq. — Laboulaye : Dictionnaire des arts et manu factures... y 6* édit., Paris, 1885, |çr. in-8", t. I, article : Bois,

Boîteuse (Typ.). — On appelle ainsi la colonne d’une page qui n’est pas de même longueur que les autres s’il y en a plusieurs.
Bibliogr. — Lbfbvhb (Th.) : Op. cit., p. 701.

Bon à mettre en page (Typ.). — Épreuve en placard tirée à la brosse ou typographiquement sur laquelle les premières corrections ont été effectuées, et qui doit être ensuite tirée en feuilles.

Bon à tirer (Typ.). — C’est l’épreuve en pages corrigée par l’auteur, et sur laquelle il a porté la note : Bon à tirer.

Bord du carton (Rel.). — Ce terme désigne l’extrémité de la coupe du carton, tant à la tête et à la queue, qu’au côté opposé au dos.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 611, 641.

Border (Grav.). — C’est entourer de cire malléable, de manière à former un bourrelet, les planches de grande dimension qu’on ne peut plonger dans la cuvette, mais sur lesquelles on verse directement l’acide à mordre.

Boule de vernis (Grav.). — On nomme ainsi l’enveloppe de soie affectant la forme d’une boule et renfermant le vernis des graveurs. Ils promènent cette boule sur la plaque chauffée.

Bourdon (Typ.). — On appelle ainsi l’omission, faite par le compositeur, d’un mot, d’une phrase, etc., de la copie qu’il compose.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 702.

Boustrophédon (Écriture). — Écriture qui part alternativement de gauche à droite et de droite à gauche. Les Grecs écrivaient à l’origine de la sorte.
Bibliogr. — BRuoEn (Ph.) : Histoire de l’écriture dans l’antiquité, Paris, 1891, in-8°.

Bouteilles (Pap.). — C’est un défaut dans le papier occasionné par une bulle d’air enfermée entre la pâte et la feuille couchée ; la pâte s’écarte et enlève de l’épaisseur à la feuille.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire.

Bradel (Rel.) — Nom d’un relieur français vivant au commencement de ce siècle et qui mit à la mode des reliures à dos brisé dont les plats et même le dos, souvent, sont recouverts de toile ou de papier ; on dit : un livre relié à la Bradel.
Bihliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 168.

Broché (livre) (Rel.). — Se dit d’un livre dont les feuilles, au sortir de l’imprimerie, ont été pliées, cousues sommairement par cahiers et recouvertes d’une couverture en papier, collée au dos.

Brochure (Typ.). — On applique ce nom aux ouvrages qui n’atteignent pas dix feuilles, in-quarto ou in-octove. Bibliographiquement, une brochure est un ouvrage qui n’atteint pas 100 pages, au-dessous et jusqu’à 50 pages elle peut se nommer une plaquette.

Brunissoir (Grav.). — Outil en acier, de forme variée, mais ne présentant jamais d’arêtes vives. On s’en sert pour brunir la plaque avant de graver ainsi que pour effacer les traits peu profonds.

Burin (Grav.). — Instrument de forme spéciale, à arête très aiguë, servant à graver sur cuivre. — Par extension, pour dénommer une belle gravure, on dit : c’est un beau burin.



C

Cabochons (Grav.). — Très petite vignette gravée en relief ou sur bois, qui sert d’en-tête ou de cul-de-lampe aux articles de journaux. On l’emploie aussi pour séparer les alinéas.

Cadrat (Typ.). — Pièce de fonte, moins haute que les lettres, mais de même corps, servant à compléter les lignes où la lettre ne remplit pas la justification. En général on l’emploie à remplir les vides de toute espèce qui peuvent se trouver dans une page.

Cadratin (Typ.). — C’est un cadrât qui est aussi épais que la largeur du corps.

Cadratin (Demi-) (Typ.). — Petit cadratin de la largeur d’un chiffre.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit. p. 81. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/320

Calque (Grav) — C’est une reprise d’un dessin, trait pour trait, faite au moyen d’un papier transparent appuyé sur le dessin lui-même. L’artiste n’a qu’à suivre avec un crayon ou une plume sur le papier à calquer les lignes du dessin. Il est surtout nécessaire pour les graveurs qui n’ont plus qu’à reporter leur calque sur le bois ou le métal et à suivre, avec le burin ou l’échoppe, les lignes indiquées.

Camaïeu (Grav.)— On nomme ainsi des épreuves d’un dessin tirées en couleur, mais avec une encre d’une seule tonalité ; la gradation des tons est obtenue par le travail des hachures.

Cambrer les cartons (Rel.). — C’est donner aux cartons une forme cintrée (convexité, extérieure) de manière à ce que les bords pincent davantage les feuilles du livre une fois relié. Les livres ne sont plus cambrés de nos jours ; la fermeture parfaite du livre s’obtient : 1° par le battage qui rassemble bien le papier ; 2° par la couture qui doit être en rapport avec le genre de papier employé ; 3° par une judicieuse mise en presse.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 255, 642. — Bosquet : Op. cit., p. 311. — Lenormand : Op. cit., p. 413.

Caractères typographiques. — Terme générique qui comprend les différentes espèces de lettres en usage dans l’imprimerie. Le plus- usité des caractères est celui dit romain dont les lettres sont droites ; il fait le fond de tous les ouvrages imprimés en Europe : pays allemands, slaves, grec et turc exceptés ; le caractère italique a ses lettres penchées comme l’écriture. Selon leur hauteur en points, les lettres prennent le nom de gros ou de petits caractères. — Les premiers caractères employés en typographie étaient les lettres gothiques, tantôt anguleuses, hérissées de traits et de points, tantôt aux contours un peu arrondis, sans traits superflus ; ils prenaient le nom de lettre de forme (black-letter), lettre de somme. Jenson, en Italie, créa le caractère romain. Alde Manuce fit fondre les lettres italiques qu’on nommait aussi caractères aldins. Puis vinrent ensuite les caractères gravés par Garamont et dénommée depuis elzeviers, par suite de l’emploi que ces imprimeurs en firent. Les types de Didot sont moins agréables à l’œil que ceux de Garamont. Nous nommerons encore les types créés par Bodoni, Baskerville, Ungerde Berlin, etc… Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/322 Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/323

Caratères Elzévirs
<poem>

BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie. Bibliographie.

BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie. Bibliographie, BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie. Bibliographie. BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie. Bibliographie,

BIBLIOGRAPHIE Bibliographie. Bibliographie. BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie. Bibliographie. BIBLIOGRA. BIBLIOGR


Caractères de Fantaisie

BIBLIOGRAPHI. BIBLIOGRAPHIE. BIBLIOGRAPHIE. Bibliograpbie. BIBLIOGRAPHIE Bibliographie. BlBIilOC^RJLPHIE. Bibliograplile. BIBL.IOGRAPHIB. Bibliographie. BIBLIOGRAPHIE. Bibliographie.


Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., chap. I, II, XIII. — Spécimens typographiques de l’Imprimerie royale. — Paris, 1845, in-folio, première partie.

Carte (Rel.), — Morceau de papier fort ou de carton mince placé entre la peau et le dos du livre dans les reliures à dos brisé. La carte est libre ou fixe selon qu’elle est collée ou non sur le dos du livre.
Bibliogr. — Bosquet : Op. cit., p. 112. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/325 feuille imprimée après coup et destinée à remplacer, dans un volume imprimé, un fragment équivalent défectueux ou dont le texte est remanié. Les notes additionnelles imprimées sur une feuille volante, destinée à être intercalée à la suite d’une page ou dans le cours d’un volume imprimé, portent le même nom. On appelle aussi carton les cartes de détails placées dans les angles d’une grande carte géographique.

Carton (Rel.). — C’est la matière employée pour former les plats de la reliure. Le carton est formé, soit d’une pâte à papier plus grossière, soit par l’assemblage de plusieurs feuilles de papier ordinaire qui adhèrent entre elles au moyen d’une pression faite pendant que le papier est encore humide. Pour obtenir une bonne reliure, il ne faut se servir que du carton gris ou bleuté, le carton paille, subissant les influences hygrométriques, se gondole ou se dessèche.

Carton (Typ.). — On donne le nom de carton à quatre pages d’un format quelconque (excepté l’in-folio et l’in-quarto où ces pages forment une feuille ou une demi-feuille), qui se composent d’un seul morceau de papier que l’on plie en deux : Carton de titrer de fin y intercalaire, etc.

Cartonnage (Rel.). — Endos ou couverture de livres dont les plats et le dos sont formés de carton mince, ou même les plats seulement, le dos étant recouvert de toile, de percaline ou de papier. Il existe les emboitages, les cartonnages à la Bradel et les cartonnages classiques.
Bibliogr. — Bosquet : Op. cit., pp. 168, 180.

Casse (Typ.). — Double compartiment en forme de boîte basse avec divisions intérieures qui servent à renfermer les caractères d’imprimerie. Elle est partagée en deux parties, en haut et bas de casse. Dans le bas de casse sont placés les types de lettres d’un usage courant, dans le haut de casse se trouvent les lettres employées moins souvent. La casse française, telle qu’elle est encore un usage dans la plupart des imprimeries, se compose de la manière suivante d’après Lefèvre : Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/327 Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/328 conviendrait pour cet examen. La vraie censure date de cette époque, car l’auteur ou l’imprimeur étaient tenus de déposer deux exemplaires manuscrits de l’ouvrage dont l’un restait entre les mains des censeurs qui constataient après l’impression si aucun changement n’avait été fait post approbatur. En 1741, on nomma des censeurs royaux. La censure fut supprimée en 1791 ; mais rétablie en 1803, elle fut régularisée par un décret du 5 février 1810. Puis vinrent les diverses lois sur la presse (6 juillet 1814, etc.).
Bibliogr. — Cucheval-Clarigny : Histoire de la presse en Angleterre et aux Etats-Unis, Paris, 1857, in -12. — Andribu (Jules) : La censure et la police des livres en France sous l’ancien régime, Paris 1884, in-12. — Lottin (Augustix-Martix) : Catalogue chronologique des libraires et des libraires- imprimeurs de Paris. Paris, 1789, 2 parties in-8». — Rousset (Gust.) : Code général des lois sur la presse et autres moyens de publication, Paris, 1869, in-8’>. Mkrso.n (Ehx.) : La liberté de la presse sous les divers régimes, Paris, 1874, in-8°.

Centons (Bibliot.). — On donne ce nom à des morceaux de poésie composés d’hémistiches, de vers entiers ou de passages pris dans un ou plusieurs auteurs et réunis de manière à former un sens fort éloigné de celui qu’ils présentaient primitivement.
Bibliogr. — Bhuxet (G.) : Dict. bibliogr. col. 660.

Chainette (Rel.). — Couture initiale et finale en tête et en queue du volume faite pour arrêter les fils pendant la couture et affectant la forme d’une petite chaîne. La chaînette existe même dans les livres cousus sur nerfs ou sur rubans.
Bibliogr. — Lenormant : Op. cit., p. 134, 417. — Bosquet : Op. cit., p. 311.

Chalcographe (Grav.). — Terme particulier sous lequel on désigne les graveurs en taille-douce.

Chalcographie (Grav.), — Art de graver sur métaux. — Collection d’œuvre gravées. — Établissement ou se tirent les gravures et où on les conserve. — La chalcographie du Louvre.

Chalcotypie (Grav.). — Procédé de gravure en relief sur cuivre inventé en 1851, par l’allemand Heims.

Chaperons (Pap.), — Défaut du papier présentant l’apparence d’égratignures et provenant du frottage du papier contre les cordes lors de l’étendage.
Bibliogr. — Le Normaxd : Op. cit. Vocabulaire. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/330 Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/331 500 — D ou I 1000 — M ouCID.OO. Quelques difficultés : Mcccc7z — 1472 CIDiinCLVIllI — 1459 MCCCCiniXXvi — 148-2 OOIO — 1500 Mil) — 1499 GinlOCilXC — 109-2 Bibliogr, — Otti>o (G.) : Manunle di hibliografia, pp. 53-55.

Chimitypie (Grav.). — Procédé de gravure découvert à l’inipri- merie impériale de Vienne (Autriche).

Chromolithographie (Grav,). — Procédé et épreuves d’impression lithographique en plusieurs couleurs. On est obligé de dessiner sur autant de pierres qu’il y a de couleurs différentes et Ton tire autant de fois qu’il y a de pierres. La difficulté du tirage est de repérer exactement ses épreuves en sorte qu’elles tombent bien pour l’application des couleurs. Appliquée à la reproduction des miniatures, la chromolithographie a donné les meilleurs résultats. Certains ouvrages, surtout de vulgarisation, sont illustrés avec des planches chromolithographiées.

Chromotypie (Grav.). — Art d’imprimer en plusieurs couleurs à l’aide de procédés typographiques; on dit encore typochromie.

Chromotypographie (Grav.). — Impression en couleurs semblable à la chromolithographie, mais dont les tirages se font à la presse typographique ; les gravures se trouvent donc en relief.

Chrysoglyphie. (Grav.). — Procédé de gravure sur métal découvert par MM. Firmin Didot frères ; ce mot tire son nom de la couche d’or étendue au préalable sur la planche de cuivre, et qu’on retire après la gravure.

Chrysographe (Bibl.). — Ce mot désignait les enlumineurs qui, au moyen âge, appliquaient l’or sur les lettres capitales ornées placées en tête des chapitres et sur les miniatures.

Chrysographie (Bibl.). — C’est l’art d’écrire et de dessiner; au moyen âge cet art était en grand honneur et nombre de manuscrits entre les x{{}} et xvie siècles nous montrent des miniatures et des lettres rehaussées d’or avec beaucoup de goût. L’or s’appliquait soit sous forme de poudre impalpable mélangée de matière liquide gommeuse, soit sous forme de feuille couchée sur le dessin qu’on avait enduit de gomme liquide à l’emplacement où Tor devait rester. On enlevait ensuite le surplus de Tor pour dégager les traits du dessin.
Bihliogr. — Dbms (F.) : L’ornementation des manuscrits, 2* édit. Pari», Rouvcyfe, 1879, gr. in-8°.

Cire à border (Grav.). — Cire verte à modeler dont les graveurs se servent pour faire des bordures aux planches de métal une fois gravées, afin de les transformer en cuvette ; l’acide était versé directement sur la planche.

Civilité (Caractères de). — Voyez au mot : caractères d’imprimerie.

Clavette (Bibliot.). — Pièce métallique, composée de deux parties distinctes, servant à soutenir les tablettes sur les montants de bibliothèque : 1° la tige qui s’introduit dans l’ouverture percée le long du montant; 2° la tète ou partie plate qui déborde, sur laquelle est couchée la tablette et qui la soutient.

Clichage (Grav.). — Opération consistant à reproduire au moyen d’un métal fusible, des bois gravés, des dessins photographiés, etc. et dont on peut faire des tirages multiples sans détériorer la planche originale.

Clichage (Typ.). — On nomme ainsi la reproduction textuelle de pages composées et mises en forme, faite au moyen d’un moule qu’on a obtenu en appliquant sur la page à reproduire, soit une’ couche de plâtre liquide, soit une série de feuilles de papier entre lesquelles on met une préparation spéciale et qu’on imprime au moyen d’une brosse. Le clichage au plâtre donne des résultats plus lins, mais il est plus long et plus méticuleux ; au contraire avec le carton-matrice ou flan, il suffit de l’appliquer sur la partie à clicher et d’imprimer les caractères avec une brosse dont on frappe le papier. Il y a souvent moins de netteté dans les clichés au papier, les arêtes des caractères ne ressortant pas, mais il est plus expéditif et moins coûteux.
Bibtiogr. — Lbkkviip. (Th.) : Op. cit., chap. XI.

Cliché. — Relief en métal obtenu par le clichage et sur lequel s’exécutent les tirages de texte ou de gravure.

Codex (Bibliot.). — Manuscrit dont la forme était celle de nos livres actuels en opposition au volumen. Les feuilles de parchemin étaient découpées à des dimensions déterminées et reliées ensemble.

Coiffe (Rel.). — C*est la partie débordante de la peau du dos des livres, en tête et en queue, que Ton rabat sous la tranchefile. — La tranchefîlc lyonnaise consiste à rabattre la peau sur une ficelle un peu épaisse de manière à former une saillie qui arrête le haut des feuillets ; dans ce cas on ne met pas de tranchefile.

Coiffer la tranche (Rel.). — C’est rabattre sur la tranche du carton le cuir de la tête et de la queue.
Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 643.

Coins (Rel.). — Fers à dorer de forme triangulaire qui servent à pousser les ornements dans les angles du dos ou des plats de la couverture.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 643.

Coins (Typ.). — Vignettes de petite dimension, dont le dessin est inscrit dans un triangle et qui servent d’ornement d’arrêt dans les filets.
Bibliogr. — V. Breton : Les vignettes typographiques et leur emploi (Annuaire de l’imprimerie, par A Muller. 1894, in-12), p., 130, sq.

Collage ou Encollage (Pap.). — L’encollage du papier consiste aie plonger dans une dissolution gommeuse afin d’éviter les bavures de l’encre lorsqu’on écrit dessus. Au xviiie siècle on se servait d’alun pour encoller le papier ; l’ancien procédé consistait à coller le papier en feuille, aujourd’hui on le colle à la cuve. Pour bien encoller le papier destiné au dessin, on l’imbibe à l’aide d’une éponge, d’un mélange de savon blanc, de colle de Flandre additionnée d’alun eu poudre et de quelques gouttes d’alcool.

Collationner (Rel.), — C’est faire la vérification avant le cousage de toutes les feuilles d’un livre afin de savoir si elles se trouvent bien dans leur ordre numérique ; on collationne de même les planches, les tableaux hors texte et toutes les gravures qui doivent figurer dans le livre.
Bibliogr. — Littré, Dict., Hatzfeld, etc., Dict.

Collationnement (Bibliot.). — Action de collationner ou de vérifier si un ouvrage manuscrit ou imprimé est complet comme texte ou Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/335 Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/336

Contre-épreuve (Grav.). — Épreuve d’une gravure reproduite en sens inverse ; on l’obtient en appliquant sur une épreuve fraîche une feuille de papier qui s’empare de l’encre par le foulage et reproduit alors le dessin à l’envers.

Contrefaçon (Bibliot). — Imitation d’œuvres imprimées à un endroit déterminé et portant sur les titres de fausses indications d’éditeurs et de lieu d’impression. Certains ouvrages, interdits par la censure, étaient ainsi publiés, d’autres se faisaient dans un but de fraude. La Hollande, la Belgique, Genève, Bâle et Avignon, cette dernière ville avant sa réunion à la France, produisaient sur une large échelle la contrefaçon de nos ouvrages français.
Bibliogr. — Brunet ; Dictionnaire de bibliogie, col. 668.

Contre-taille (Grav.). — On nomme ainsi des hachures qui coupent les tailles primitives perpendiculairement ou obliquement ; elles sont difficiles à obtenir sur les bois.
Bibliogr. — Encyclopédie^ Mb i. — Littré, Dict. — Hatzebi^d, etc., Dict,

Contre-planche. (Grav.). — C’est une seconde planche gravée destinée à imprimer certaines parties de gravures réservées, laissées intactes sur la première planché .

Copie (Typ.). — Manuscrit ou livre imprimé d’après lequel l’ouvrier fait la composition.
Bibliogr. — Lbfbvrb (Th.) : Op. cit., p. 703. — Hatzfbli>, etc., Dict,

Coquille (Pap.). — Papier à écrire dont le filigrane portait à l’origine l’empreinte d’une coquille ; c’est un papier de petit format.

Coquille (Typ.). — On nomme ainsi toute lettre qui, lors de la distribution, est placée dans un autre cassetin que celui qui lui est destiné. C’est aussi une lettre fautive que le compositeur a placée à son insu dans sa composition et dont la correction lui est indiquée à l’épreuve.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 704. — Littré, Dict. — Hatzfeld, etc., Dict.

Correcteur (Typ.). C’est la personne qui, dans une imprimerie, est chargée de lire les épreuves et d’y indiquer les fautes qui s’y trouvent ; on dit : correcteur en première, en seconde.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 70 i. — Littré, Dict. — Hatzfeld, «te., Dict.

Correction (Typ.). — Action de corriger la composition typographique en rectifiant toutes les défectuosités et les erreurs signalées par le correcteur. — Toute réédition d’une œuvre déjà imprimée est sujette à de nombreuses fautes qui vont toujours en augmentant dans les éditions postérieures ; l’éditeur et l’imprimeur doivent y veiller de bien près. (Voir ci-contre le tableau des signes de correction emprunté à Th. Lefèvre).

Corrigeur (Typ.). — C’est le compositeur qui corrige sur le caractère les épreuves en première, en seconde et en tierce.
Bibliogr. — Lefevre (Th.) : Op. cit., p. 701.

Côté de première. — Côté de seconde (Typ.). — On appelle coté de première la forme dans laquelle se trouve la première page d’une feuille, le côté de seconde ou de deux celle où se trouve la seconde page. Voici pour les principaux formats les pages qui se trouvent du côté de première et du coté de seconde ; elles sont indiquées non dans le sens de la pliure de la feuille, mais telles qu’elles se trouvent sur la forme posée dans les châssis ; les séparations des châssis sont indiquées par des traits verticaux ou horizontaux.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 559 à 617.


Côté de première. Côté de de seconde.
In-fol. 1.4. 2.3.
In.4°. 5.4|8.1.[1] 7.2.|6.3.
Id. oblong. 4.1| 5.8. 6.7.|3. 2.
In-6. 5.6.12—8.4.1.[2] 7.3.2.—6.10.11.
In-8. 8.9.1.16.|12.5.13.4. 6.11.3.14.|10.7.15.2.
Id. oblong. 13.12.4.5.|6.16.8.1. 15.10.2.7.|11.14.6.3.
In-12. .5.4.10.211.21.—
13.17.24.12.8.1.
.7.2.14.18.23.—
13.19.22.10.6.3.
Id. oblong. 10.13.8.17.1.24.|
14.11.20.5.21.i.
12.13 6.19.3.22.|
16.9. 18.7.23.2.
In-16. 5.12.28.21.29.24.4.13|
9.8.24.25. 17.32. 16.4.
.10.26.23.31.18.2.13.|
11.6.22.27.19.30.14 3.
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Id, oblond. —

CoTK DB HRBXtKRB

«.29.13.^0.16.17.1.32.1 29.5.21.12.24.9.25.8. . 27. 26. 8. 29. 32. 1.36. 33. | 11.20.17:5.22.15. 4.23. U. . /«.24. — 33 30 /fi.30. .23.26.27.22 1 11.17.16.13. 32.38.35.34.39 | 10.4.5.8.1. .40.48.41.19.22 1 37.36.44.45.5.4. .27.31.26.18.23 I 12.13.9.16.8.1. .8 20.13.39.34.22.27 I 16.17.11.35 3( 59.54.42.47.5.4.10. | 29.55.58.52. .32.26.23. 46.43.49. /ii.32. .63.62.51.55.58.59.54136.15.48.33.37.44.41.40 8.9.12.5.1.16.13.4 |22.27.26.23 19.30.31.18

COTK DB SBCORDB

.27.11.22.10.23.7.26.1 30.3.10.14.18.15.31.2. .10.12.16.21.6.13.24.3. I 25.28.9.31.30.7.34.35.2. .3.6.7.2131.87.36.33.40. 12.18.15.14.19 I 30.24.25.28.21. .J4.32.25.J9.2 17.1.10.15,11.14. 20. 21. 47. 42. 34. 39 16.3.43.46.38. 35. .48.60.53.21.28.40.33156.57.51.25.24.30.36 19.14.2.7.45.44.50|37.31.15.18.12.6.3.9. .47.46.35.30.42.43.38 1.52.61.64.49..53.60.57.56 24.25.28.21.17.32.29.20| 6. 11.10.7.3.14.15.2.

Coucher la lettre (Typ,). — . La lettre est dite couchée lorsqu’elle est mal redressée dans le composteur ou la galée, ou encore après le tirage de l’épreuve d’un paquet mal lié ou mal soutenu par la presse. Il est important de les mettre bien d’aplomb car le côté des lettres couchées ne marquera que peu ou point lors du tirage.

Bibliogr. — Lefkvrb (Th.) : Op. cit., p. 704.

Couchure {Bel,). — Action de placer l’or en feuilles sur le dos, les plats ou les tranches d’un livre.

Bibliogr. — Bosquet : Op. cit., p. 215, Vocabulaire,

Coulé (Pap.). — Défaut du papier provenant de l’accumulation de la matière par place à la suite de la mauvaise distribution de la pâte.

Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., Vocahulaire,

Couler des tailles (GVar.). — Conduire des tailles suivant des lignes parallèles.

Couleur (Grav.). — On applique ce mot à la gravure lorsque par opposition les blancs et les noirs sont bien harmonisés et bien proportionnés.

Coupe (Grav.). — Nom donné à la taille appliquée à la gravure sur bois. Il y a les coupes et les contre-coupes.

Cousoir {Bel,), — Appareil en bois composé d’un plateau, généralement posé sur pieds, percé de deux rainures. Deux montants filetés, dans lesquels se trouve vissée une barre cylindrique mobile, s’élèvent de ce plateau. C’est sur cette barre que sont fixées les ficelles tendues et retenues dans une des rainures inférieures contre lesquelles seront appliquées les cahiers au moment de la couture.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 643.

Couture (Rel.) — Une des opérations principales de la reliure consistant à réunir les cahiers les uns aux autres dans Tordre de leur signature, aii moyen d’un fil passant par la pliure du milieu et retenu extérieurement dans les ficelles ou les rubans.
Bibliogr, — Bosquet : Op. cit., p. 56 à 61.

Couvrure (Rel.). — Terme désignant les diverses opérations de recouvrir le dos et les plats du livre avec de la peau ou toute autre matière, toile, percaline, etc.
Bibliogr, — IVwqukt : Op. cit., p. 125.

Cran (Typ.). — Petite entaille faite au corps de la lettre pour indiquer le sens dans lequel elle doit être placée dans le composteur.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit.. p. 704.

Crémaillière (Bibliot.) — Latte à crans espacés également que Ton fixe dans l’intérieur des montants du rayonnage de telle sorte que les crans soient vis-à-vis les uns des autres parallèlement an mon- tant. On pose des tasseaux sur ces crans et ces derniers supportent les tablettes en bois qui reçoivent des livres.

Crénée (Typ.) — On appelle lettre crénée celle dont l’œil déborde le corps dans certaines parties, comme f, j italiques. Elles demandent des soins particuliers à la distribution et à la correction.
Bibliogr. — Lefkvhe (Th.) : Op. cit., p. 704.

Crevé (Grav.). — Accident résultant de hachures trop rapprochées les unes des autres ; l’acide traverse sous les hachures et mord une large surface.

Criblé (Gravure au). — Genre de gravure sur métal faite en relief au moyen d’une série de petits points. Les plus anciennes estampes faites par ce procédé ont été imprimées vers 1406.
Bibliogr. — Deladorde (Vte H.) : La gravure, Paris, Quantin, s. d., in-8° p. 37, sq.

Cuivrage (Grav.). — Procédé consistant à recouvrir, parla galvanoplastie, d’une couche de cuivre, les planches de zinc gravées dont l’usure serait trop rapide sans cette précaution.

Cuivre (Grav.). — Planche de cuivre rouge planée et polie sur laquelle les graveurs exécutent leur dessin. — Pour graver à la manière noire, on se sert parfois de cuivre jaune.

Cul (faire du) (Rel.). — Ancien terme, employé en reliure, pour désigner qu’un livre a été plus rogné à l’ouverture que vers le dos.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 643.

Cul-de-lampe (Bibliot.) — Vignette ou fleuron terminant un chapitre et dont la forme s’inscrit dans un triangle, la pointe en bas.

Cul-de-lampe (Typ.). — Sorte d’arrangement triangulaire que l’on donnait autrefois aux lignes des titres ; on considère cela aujourd’hui comme vicieux.
Bibliogr. — Lefkvre (Th.) : Op. cit., p. 704.

Cylindre (Pap.). — D’une manière générale ce mot désigne la machine avec laquelle on réduit les chiffons à l’état de pâte. Elle comprend la cuve dans laquelle un cylindre, appelé rouleau, armé de lames de fer, broie les chiffons contre les cannelures de la platine. Il y a les cylindres affineurs, affleurants et effilocheurs, selon le travail qu’ils doivent effectuer.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire



D

Débloquer (Typ.). — C’est mettre la lettre bloquée antérieurement à la place de celle qui en tenait lieu provisoirement.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 705.

Découvrir (Grav.). — Action de découvrir une partie du vernis sur une planche gravée afin de s’assurer du point précis de morsure.

Dédicace (Bibliot.) — Epitre ou phrase, placée en tête d’un ouvrage, après le titre quelquefois, et par laquelle un auteur fait hommage de son livre et le dédie à un personnage ou à un bienfaiteur.
Bibliogr. — Peignot avait entrepris de faire l’histoire littéraire des dédicaces ; mais il est mort laissant son ouvrage inachevé. Il avait publié en 1836 l’Histoire des dédicaces d’Erasme racontée par lui-même.

Dédicace (Grav.). — Légende gravée qu’on trouve au bas des planches entre les xvie et xviiie siècles, qui encadrent souvent des armoiries et indiquent l’hommage du graveur à un bienfaiteur.

Défet (Rel.). — On nomme ainsi les feuilles ou les parties de feuilles qui manquent dans un ouvrage à relier et qu’on est obligé d’ajouter.
Bibliogr. : Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Défet (Typ.). — Les défets désignent l’ensemble des feuilles d’un ouvrage, qui sont dépareillées, et ne peuvent servir à former un exemplaire complet.

Défouetter (Rel.). — On nomme ainsi le dégagement des ficelles qui maintenaient le livre serré entre les ais afin de le faire sécher.
Bibliogr. : Dudin : Op. cit., p. 643. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Dégager (Grav.). — C’est repasser la pointe du burin à l’intérieur d’un trait gravé.

Dégarnir (Typ.), — C’est enlever avec le châssis, les diverses parties de plomb et de bois qui séparent les pages, soit pour transposer ces dernières, soit pour exécuter des corrections considérables ; on appelle encore dégarnir enlever les lignes de pied, de tête, les titres, les mots, etc., pour préparer la distribution aux paquetiers.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Deleatur (Typ.). — Terme et signe de correction (deleatur)) qui indique la lettre ou le mot qui sont à supprimer.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Dent de loup (Rel.). — Variété de brunissoire, de forme courbe, en agate, qui sert à brunir les tranches des volumes après leur dorure ou leur jaspure.

Dentelle (Rel.). — Dessin d’une grande finesse en forme de dentelle que l’on pousse sur or ou à froid sur le pourtour des gardes intérieures des livres reliés luxueusement. Ces dessins sont faits avec des fers ou les motifs sont gravés en relief ou avec une roulette d’un diamètre déterminé et sur laquelle on a également gravé les dessins.

Dentelle [Bordure] (Pap.). — Défaut du bord de la feuille de papier provenant de l’enlèvement défectueux de la couverte. — La partie inférieure de la bordure ou mauvaise rive se trouve enlevée par places ; le coucheur en traînant la forme produit le même défaut.
Bibliogr. : Lenormand Op. cit., Vocabulaire

Dépatisser (Typ.). — C’est la mise en ordre et la distribution dans les casses des lettres tombées en pâte ; c’est extraire les caractères mêlés, les interlignes, les garnitures et les remettre en ordre.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Dermeste (Bibliot.). — Coléoptère pentamère de la famille des clavicornes dont quelques espèces commettent des dégâts dans les collections et même dans les livres.

'Désimposer (Typ.). — Dégarnir une forme de son châssis et de sa garniture pour opérer une transposition de pages.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Désinterligner (Typ.). — C’est enlever les interlignes soit de la composition, soit de la distribution.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Dessin leucographique (Grav.). — C’est un dessin fait au moyen de lignes blanches sur fond noir.

Détransposer (Typ.). — Replacer dans l’ordre voulu des pages qui ont été mal placées lors de l’imposition.
Bibliogr. : Lefèvre (Th.) Op. cit., p. 705.

Diagraphe (Grav.) — Instrument qui sert à dessiner, inventé par l’architecte Cigosi au xvie siècle et perfectionné en 1830 par Gavard.

Diplomatique (Paléog.). — Cette science a pour objet l’application de la critique à une catégorie importante des sources de l’histoire : diplômes, chartes, actes et contrats de toute espèce, pièces judiciaires, rôles, cartulaires, registres, etc.
Bibliogr. : Toustain et Tassin : Nouveau traité de diplomatique, Paris, 1750-1765, 6 vol. in-4o. — Mabillon : De re diplomatica libri VI, Parisiis, Billaine, 1709, in-fol. — Giry : Manuel de diplomatique, Paris, Hachette, 1894, in-8o.

Distribuer (Typ.). — C’est remettre chaque lettre dans le cassetin qui lui est destiné lorsque le tirage est termine.
Bibliogr, — Lbfkvrb (Th.) : Op. cit., p. 705.

Distribution (Typ.). — On nomme ainsi la lettre tirée et destinée à être remise en casse; elle peut être bonne ou mauvaise selon que les lettres sont plus ou moins dégagées des italiques, des petites majuscules, etc., qui sont inutiles.
Bibliogr. — Lhfèvhb (Th.) : Op. cit., p. 705.

Diviser (Typ.). — C’est couper un mot en deux parties, dont la première reste à la fin d’une ligne et l’autre est reportée au commencement de la ligne suivante; il ne faut user qu’avec ménagement de cette facilité en se conformant aux règles établies.
Bibliogr. — Lefbvre (Th.) ; Op. cit., p. 705.

Dorure (Rel.). — C’est l’ensemble des ornements et des dessins en or poussés sur les plats, les dos et les tranches des livres.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 208, sq.

Dos (Rel.). — Se dit de la partie postérieure du livre où a lieu la couture et qui doit être recouverte soit par la peau, soit par la toile.
Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 643.

Dos brisé (Rel.). — Il consiste en l’absence d’adhésion du cuir contre la partie cousue du livre; le cuir du dos se trouve collé sur une carte fixée entre elle et les cahiers, ce qui permet d’ouvrir le livre plus complètement.

Dos des mains (Pap.) — C’est le côté de la main de papier servant de charnière aux demi-feuilles qu’on ouvre, en un mot le premier recto ; le pli se trouve atîaissé par l’action du lissoir.
Bibliogr. — Lenormand : Op. cit., p. 259.

Doubler (Typ.). — C’est composer deux fois, par inattention, les mêmes lignes, les mêmes phrases, les mêmes mots ; cependant on fait doubler une composition afin de tirer §imultanément de deux côtés lorsqu’il y a économie à faire un tirage restreint.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Doublon (Typ.). — On désigne ainsi les lignes, les phrases ou les mots qu’on a doublés en composant.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Dresser (Pap.). — 1° Action d’égaliser le papier afin qu’aucune feuille ne dépasse l’autre ; — 2° Tension du fil de laiton servant à fabriquer la toile métallique dont on recouvre la forme.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., p. 259.

E

Eau d’alun (Pap.). — Mélange d’eau, de gélatine dissoute et d’alun qu’on applique sur les feuilles insuffisamment collées. On nomme ce mélange demi-colle.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., p. 260.

Eau-forte (Grav.), — On nomme ainsi les épreuves obtenues par le tirage des planches gravées à l’eau-forte ou acide nitrique. Par extension on applique ce nom à l’épreuve elle-même : une belle eau-forte, une eau-forte bien venue,
Bibliogr. — Lostalot (A. i»e) : Les procédés de la GravurCy p. 61, sq.

Ébarbage (Rel.). — Action d’ébarber. Il vaut mieux ébarber les tranches des volumes, surtout en tête et dans la gouttière pour ménager les marges.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 89.

Ébarber (Rel.). — C’est enlever l’excédent des feuilles pliées du livre qui débordent la gouttière ; c’est aussi ouvrir les pliures de tête au moyen d’une râpe ou d’un ciseau.
Bibliogr. — Bosquet (K.) : Op. cit., Vocabulaire.

Ébarber (Grav.). — Enlever les barbes d’une gravure.

Ébarber (Typ.). — En typographie c’est abattre un talus d’une lettre qui marque à l’impression.

Ébarboir (Grav.). — Instrument à lame quadrangulaire sans morfil, en usage dans la gravure pour enlever toutes les barbes métalliques situées de chaque côté du sillon tracé par le burin.

Écacher (Grav.). — Terme peu usité aujourd’hui qui désigne l’opération de passer le brunissoir sur les tailles trop profondes ; on tasse le métal pour rétrécir les parties creusées.

Écacher (Pap.). — Se dit du travail du leveur qui comprime les portes blauches.
Bibliogr. — Le Normand : Op, cit., p. 260.

Écaille (Rel.) — On nomme ainsi la couleur rouge qu’on met sur les couvertures de livres. L’écaillé se préparait avec une décoction de bois de Kernambouc (ou de Campêche), de l’alun et même de la cochenille ; l’alun servait de mordant. Cette couleur n’est plus employée beaucoup aujourd’hui.
Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 613.

Écussons ou armes (Rel.). — Fers spéciaux représentant des blasons et qu’on pousse sur les plats du livre.
Bibliogr. — Dudi.n : Op. cit., pp. 613, 6 13.

Échappade (Grav.). — C’est un trait tracé par le burin qui dévie de la main du graveur et qui creuse sur des parties déjà gravées.

Échelle (Typ.). — C’est le signe qui indique sur l’épreuve à corriger l’endroit où les lignes à remanier doivent être coupées.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Échoppe (Grav). — Lame ronde taillée en biseau formée d’une pointe large et emmanchée d’une poignée. Cet instrument sert à faire des tailles larges. Les hachures obtenues par l’échoppe ne donnent généralement que des tons gris.

Égratigner (Grav.). — Ce sont des tailles d’une finesse très grande. C’est aussi une planche en taille douce gravée peu profondément avec des pointes très fines et donnant des épreuves grises.

Élargir (Grav.). — C’est laisser un espace assez considérable entre les hachures et les tailles.

Elzeviers (Bibl.). — On désigne sous ce terme générique les livres sortis des presses des Elzeviers, célèbres par le soin qu’ils apportaient à leurs impressions et aussi par la netteté des types qu’ils avaient adoptés et qui sont ceux créés par Garamont. On compte douze imprimeurs de cette famille; à leur collection il faut ajouter aussi ce que leurs successeurs ont produit : les plus célèbres parmi les Elzeviers sont Abraham, Bonaventure, Louis et Daniel, dont les produits ont atteints la plus grande perfection Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/351

Empâtement (Grav.). — C’est, dans la gravure en taille douce, donner aux chairs le modelé et le contour au moyen de tailles interrompues ou continues, mais surtout à Taide de points plus ou moins longs.

Encart (Rel.). — Division de la feuille imprimée qui occupe la place intérieure du cahier. Feuille ou fragment de feuille placée dans un cahier.
Bibliogr, — Bo8qitet(£.) : Op. cit., Vocabulaire.

Encart (Typ.) — Carton de quatre à huit pages qui dans rin-12, rin-18, etc., se détache pour être intercalé au centre du cahier principal. Ainsi dans Tin-lS en deux cahiers, le carton d’encart du grand cahier comprend les pages 9 à 16 ; et dans le petit cahier les pages 29 à 32.

Encarter (Rel.). — C’est placer dans le gros cahier le feuilleton ou petit cahier.
Bibliogr, — Dmi.x : Op. cit., p. 6 J3.

Encollage (Pap.). — L’encollage se fait en imbibant le papier d’une certaine quantité de colle de pâte ou de colle de peau (gélatine). (Voir aussi le mot collage.)

Encre (Typ.) — L’encre typographique est composée de noir de fumée et d’huile de lin.

Encre à vignettes (Typ.) — C’est un mélange de noir de fumée et d’huile contenant de la résine en dissolution ; elle est utilisée pour tirer typographiquement des vignettes gravées sur bois.

Encre de report (Grav.) — Cette encre sert surtout à la réimpression et la reproduction d’une épreuve de gravure existante et dont on désire une sorte de décalque exact ; c’est un mélange de suif, de savon sec, de cire jaune et de noir de fumée. On se sert d’un papier de Chine collé pour le tirage. Le report se fait sur une pierre lithographique ; mais les épreuves obtenues ne sont généralement pas bonnes.

Encre lithographique (Grav.). — Elle est composée d’un mélange de savon, de suif et de noir de fumée délayé dans l’eau pure. On doit s’en servir immédiatement, car elle épaissit et se décompose. Encre pour la taille douce (Grav.), — C’est du noir de fumée et du vernis à l’huile de lin. Elle donne des tons très intenses, mais, doit s’employer à chaud.

Encrer (Grav.). — C’est étaler l’encre sur une planche en taille douce ou passer un rouleau encré sur la surface d’une gravure en relief ou d’une pierre lithographique sur laquelle on a exécuté des dessins à la plume.

Endosser (Rel.), — C’est donner au dos du livre sa forme ronde en rabattant les côtés ; ce travail entraîne pour la gouttière la forme creuse ou concave. Les livres reliés à la Bradel ont le dos carré, la gouttière n’a donc pas de concavité. Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 643. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire

Endossure (Rel.) — Terme sous lequel sont désignées les diverses opérations que subit la confection du dos des livres. Bibliogr, — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 63.

Enfumage (Grav.), — Action d’enfumer les cuivres ou de les- recouvrir d’une couche de noir de fumée au moven d*une torche alin de faire ressortir les traits gravés qui ne seraient pas assez, visibles sur le vernis coloré.

Enfumé (Grav.). — On appelle ainsi les vieilles épreuves de gravure dont le papier a pris une teinte jaunâtre, ou encore un tableau exposé intentionnellement à la fumée pour faire croire à son ancienneté.

Enlumineur (Bibliot.), — Synonyme du mot miniaturiste, mais de forme plus ancienne. Il désignait celui qui ornait les manuscrits au moyen d’enluminures ; Ce personnage faisait non seulement des lettres ornées, mais aussi des motifs et des dessins intérieurs. Jusqu’au xiiie siècle, les scribes et les enlumineurs formaient la classe des calligraphes ; ils furent distincts à partir de cette époque. Selon Séroux d’Agincourt, entre les ix^et x® siècles, ils comprenaient quatre grandes classes : 1° les scribes ; — 2° les calligraphes proprement dits, désignés encore sous le nom de chrysographes, parce que les lettres ornées qu’ils exécutaient avaient leurs fonds en or ; — 3° ceux qui peignaient et écrivaient tout à la fois ; — 4° enfin ceux qui dessinaient et peignaient très bien ; ces derniers formaient la classe la plus noble. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/354

Épointage (Rel.) — C’est produire des pointes aux bouts des ficelles sur lesquelles est cousu le livre. Ces bouts doivent servir à retenir les cartons. Pour cela, on les effiloche, on forme une pointe mince qui est enduite de colle et qui durcit en séchant ; une fois sèche, cette pointe pénètre plus facilement dans les cartons.

Épointer (Rel.). — C’est racler avec un couteau les bouts de ficelles qui forment les nerfs pour leur faire les pointes.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Épreuve (Grav.). — C’est un premier tirage de gravure fait par impression ou au frotton et qui permet à l’artiste de juger, de l’état d’achèvement de son travail. On procède ainsi pour la gravure sur métal ou sur une pierre lithographique. — Toute estampe imprimée et achevée porte aussi le nom d’épreuve.

Épreuve à la cire. — Épreuve d’essai obtenue en appuyant sur la planche enduite de noir de fumée une feuille de papier recouverte de cire blanche.

Épreuve avant la lettre. — Estampe à laquelle il manque la légende du bas ou le titre de la gravure, et aussi parfois le nom de l’artiste.

Épreuve avec lettre. — Estampe avec signature, titre ou légende.

Épreuve biffée. — Épreuve qui reproduit les biffures destinées à annuler une planche gravée.

Épreuve d’artiste. — Épreuve dont le tirage est irrégulier quelquefois et où la signature manque aussi.

Épreuve de remarque. — L’estampe qui présente une particularité : annotation, correction, etc.

Épreuve volante. — Épreuve tirée sur papier de Chine non collé, sur passe-partout, papier bristol ou carton blanc.

Épreuve (Typ.). — C’est la feuille volante tirée soit à la brosse, soit à la presse, sur la composition, avant de commencer le tirage définitif. C’est sur l’épreuve que se font les corrections d’auteurs et de correcteur. On les distingue en placard ; en seconde, sur laquelle on met généralement : bon à mettre en page ; en tierce, qui porte l’indication de : bon à tirer et morasse. (Voir ces mots.)
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Erratum (Typ.) — C’est un étal des fautes et des omissions qui se trouvent dans un volume imprimé et que Ton place en tête ou à la lin du livre plus généralement. Le premier erratum imprimé se trouve dans un Juvenal avec notes par Mérula, publié à Venise par Gab. Petrus, en 1478 ; il occupe deux pages entières.
Bibliogr, — Lalannb (L.) : Curiosités bibliographiques, p. 273.

Espace (une) (Typ.) — Ce terme est donné à des lames de métal moins hautes que les lettres et qui servent à maintenir les sépa- rations entre les mots ou entre les lignes.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Espacer (Typ.). — C’est mettre les espaces entre les mots. Ce terme signifie aussi jeter des blancs entre les lignes d’un litre ou entre les alinéas.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 29.

Essoré (Rel.) — Se dit d’un livre dont la reliure est presque sèche.
Bibliogr. — Dudin ; Op. cit., p. 643.

Estampage (Grav.). — C’est le procédé à Taide duquel on imprime les planches gravées sur papier. Terme sous lequel on désignait anciennement l’impression des gravures.

Estampe (Grav.). — On nomme ainsi l’épreuve sur papier d’une planche gravée sur métal. C’est un terme générique désignant les planches tirées en gravure de quelque ordre et de quelque manière que ce soit.

État (Grav.). — Ce mot indique la marche successive du travail sur une planche gravée sur cuivre ou sur bois avant son complet achèvement. On dit une épreuve de 1re, de 2e, de 3e état avant le fini définitif pour désigner que les ombres commencent à être indiquées, qu’elles sont achevées ou que la signature et la légende sont mises.

État définitif. — C’est une planche complètement achevée et propre au tirage. État de tirage.

Étiquette (Rel.). — Nom donné aux pièces de cuir collées sur les Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/357 niques ou manuels, c’est-à-dire, par décalque à la main ou bien par la photographie ou l’héliographie. On s’en sert beaucoup de nos jours pour posséder en nombreux exemplaires le faciès exact d’un manuscrit et d’un texte.
Bibliogr. — Mottehoz (Cl.) : Essai sur les gravures chimiques en relief. Pari», 1871, in-8". — Feiiiikt (AniiÉ J.) : Li photogravure facile et h bon marché, Paris, Gaulhier-Villars et fils, 18H9, in-16.

Fanfare (Rel.). — On dit : une reliure à la fanfare. Ce sont des ornements formés sur les plats ou les dos des livres au moyen de fers sur lesquels on a gravé des dessins au pointillé affectant la forme de volutes terminées par des feuilles ; ils sont encore appelés tortillons. Ces volutes, généralement petites et recourbées sur elles-mêmes comme des hélices, contribuent à relever les ornements des reliures. Le Gascon en est le créateur, dit-on ; il a su aussi le plus habilement les mettre en relief.
Bibliogr. — Thoinan (Ern.) : Les relieurs français (1500-1800). Paris, 1895, n-S". — H«»sgi:ET (E.) : Op. cit., p. 230.

Fausse-page (Typ.). — C’est un verso de texte qui reste en blanc. On tombe en fausse-page lorsque dans des grandes divisions, le texte ne se prolonge pas jusqu’à un verso, mais s’arrête au bas ou au milieu d’un recto de page.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 706.

Faux-titre (Typ.). — C’est la première page d’un livre ; elle ne contient que le simple énoncé du sujet et la tomaison du volume si l’ouvrage en comporte plusieurs. — On nomme encore ainsi les sous-titres qui, dans le courant d’un livre, sont placés au recto d’un feuillet blanc.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 700.

Fers à dorer (Rel.). — Outils en cuivre ou bronze sur lesquels on a gravé en relief les vignettes, les filets, les armes et qui servent à pousser sur l’or des reliures, les divers ornements que le doreur veut produire. Dans l’ordre chronologique les fers se divisent ainsi : monastiques (xive et xve siècles) — fers italiens : aldins, azurés ou Grolier à filets (xvie siècle) — fers fanfares, Le Gascon et à tortillions (xviie siècle) — fers mosaïques et de la transilion (xviie, xviiie siècles) — fers du xviiie siècle.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., pp. 573, 613. — Lenormand (Seb.) : Op. cit., p.284, sq. — Bosquet. (E.) : Op. cit., p. 226, sq.

Fermoir (Bibliot.) — Armure métallique composée de deux parties réunies par une charnière qu’on appliquait sur les plats des reliures de manière à ce qu’une des pièces rabattue sur la gouttière et fixée contre le bord du plat opposé au moyen d’un œillet ou d’un crochet, maintienne les plats comprimés. Les fermoirs étaient quelquefois faits en métal précieux et par leur découpure ou leur gravure donnaient lieu à des ornements d’un fort bon goût.

Fermoir (Grav.). — Un outil pour graver sur bois porte égale- ment ce nom ; il est composé d’une lame à large tranchant en forme de croissant adapté à un manche.

Feuille (Typ.). — Chaque feuille, de tout format, se compose de deux formes : Feuille in-octavo, in-douze, in-dix-huit, etc. On dit imposer par feuille ou par forme selon l’ordre des signatures à la mise en pages, et aux pages en imposant. L’ouvrage imposé par forme se met en retiration sur la même forme ; ce qui donne deux exemplaires à la même forme.
Bibliogr. — Lefevre (Th.): Op. cit.» p. "07.

Feuille-volante (Grav.), — Ce sont les épreuves de gravures, d’eau-fortes qui doivent être montées sur marges, sur bristol, carton ou papier. Elles sont tirées sur du papier de Chine avec un mince rebord, mais sans marges.

Feuillet de réclame (Typ.). — C’est la feuille de copie sur laquelle le correcteur en typographie a indiqué l’endroit où finit le placard où la feuille qu’il vient de lire, et celui ou doit commencer la feuille ou le placard suivant. En bibliographie ce feuillet comprend la feuille de papier ou de parchemin recto et verso, soit dans les manuscrits, soit dans les imprimés.
Bibliogr, — Lefbvre (Th.): Op. cit., p. 707.

Feuilleton (Rel.). — C’est, dans certains formats, le nom donné au cahier le plus mince de la feuille et renfermant le moins de pages, tels sont les in-douze, in-dix-huit, etc. (Voir au mot Cahier.)

Fiches (Bibliot.). — Carton ou papier fort (carte) sur lequel on transcrit les titres des ouvrages : elles peuvent être de grandeur variable.

Filer les eaux (Grav.). — C’est faire mordre la planche gravée par l’eau-forte, en sorte qu’elle soit recouverte entièrement et que les traits les plus fins soient attaqués.

filet (Typ.). — Tout trait simple, multiple ou orné qui sert à séparer les colonnes, les lignes ou bien encore à encadrer les tableaux porte ce nom. On appelle encore ainsi Tornemcnt horizontal qu’on place à la fin d’un livre ou d’un chapitre. Les filets sont en cuivre ou en zinc, mais plus généralement en même métal que les caractères d’imprimerie; ils sont fondus en lames et leurs dimensions sont graduées par points.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 707. — V. Breton : Les vignettes typographiques et leurs emplois. (Annuaire de l’imprimerie par A. Muller, 1894, in-12, p. 120, sq.).

Filigrane du papier (Pap.). — Synonyme de marque d’eau (voir 41 ce mot). On l’obtenait en entrelaçant entre les vergeures et les pontuseaux, au tiers du châssis ou au milieu un fil de laiton très mince qui affectait la forme d’un objet ou les initiales du fabricant. Il est utile d’avoir des notions historiques sur les filigranes, car on peut déterminer par là la provenance des papiers et quelquefois la date approximative d’un livre ?

Flan (Typ.). — On nomme ainsi le papier préparé pour le clichage d’une forme. Il se prépare de la sorte : sur une feuille de papier collé on applique une couche de pâte composée en parties égales de blanc d’Espagne et de colle de farine, sur cette couche on met une feuille de papier Joseph qui, à son tour, est enduite de pâte. Trois feuilles sont ainsi superposées. La dernière feuille n’est pas recouverte de pâte parce qu’elle est destinée à recevoir l’empreinte des caractères. Le tout est serré modérément entre deux plaques de métal et le flan peut s’employer dix-huit heures après.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 685.

Feutres, Flotres ou Floutres (Pap.). — Fragment de drap sur lequel le coucheur place les feuilles de papier, au fur et à mesure que l’ouvrier les fabrique.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Fleuron (Typ.). — Ornement plus petit que le cul-de-lampe et que l’on place dans les frontispices ou dans les blancs de fin des principales divisions d’un ouvrage; dans ce dernier cas on lui donne plus souvent le nom de cul-de-lampe, bien qu’il n’en ait pas la forme ordinaire.
Bihliogr. — Lefèvrb (Th.) : Op. cit., p. 707.

Folio (Typ.). — C’est le numéro en chiffres arabes ou romains placé en tête des pages pour en indiquer Tordre et le nombre.
Bihliogr, — Lefèvre (Th.): Op. cit., p. 707.

Foliotage (Bibliot.). — Action de porter sur un manuscrit un numéro de suite sur chaque feuillet séparé ; c’est une opération indispensable pour tous les manuscrits non chiffrés.

Fond graine (Grav.). — C’est, dans une planche gravée en manière de crayon, le fond à teinte grise obtenu par une série de points très rapprochés au lieu de hachures.

Fond (Blanc de) (Typ.). — C’est la partie delà garniture qui forme la marge intérieure des pages. On donne aussi quelquefois ce nom à la partie de la garniture qui dans l’in-octavo, se place contre la barre horizontale du châssis, et qui est opposée aux biseaux de pied.
Bihliogr. — Lbfèviib (Th.): Op. cit., p. 707.

Force de corps (Typ.) — C’est la hauteur totale de la lettre dans le sens vertical de l’œil. Cette force se détermine par le nombre de points typographiques, selon la hauteur du caractère. (Voir au mot Caractères, leur force en points avec leur ancienne dénomination.)
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., pp. 707, 708.

Format (terme générique). — C’est la dimension exacte des anciens papiers faits à la forme dans leur hauteur et leur largeur; pour les papiers mécaniques, c’est aussi leur dimension dans les mêmes sens, mais après qu’ils ont été coupés au sortir des rouleaux de la machine. On dit un formai atlantique pour désigner une feuille unique et non pliée ; une gravure de grand format.

Format (Typ.). — Ce mot s’applique à la dimension des parties de la feuille de papier après qu’elle a été imprimée et pliée selon le nombre des pages qu’elle contient : ainsi on a par rang de hauteur : in-folio, in-4o, in-6°, in-8o, in-12, in-16, etc., etc.

Format (Oblong), — En librairie on désigne sous ce nom les ouvrages dont la largeur est plus grande que la hauteur ; on a l’in-4° oblong, l’in-8° oblong, etc. — Le format d’un livre se définit au moyen des signatures placées au bas de la première page de chaque cahier. (Voir signature.)

Pour la détermination des formats d’après les signatures, nous renvoyons au tableau de la page 16 du travail de MM. Mortel, nous ne pouvons le reproduire ici ; il est conçu de telle sorte que les difficultés principales sont élucidées.

De nos jours, le format réel joue un rôle absolument secondaire dans le classement ou la disposition des livres sur les rayons. Les principes de Soboltschikoff ont porté leurs fruits et dans la plupart des bibliothèques d’Europe les livres sont disposés sur les tablettes selon leur hauteur.

Ainsi à la Bibliothèque de Florence, on a adopté six divisions :
In-folio, au-dessus de 38 centimètres ;
In-4°, de 28 à 38 centimètres ;
In-8°, de 20 à 28 centimètres;
In-16, de 15 à 20 centimètres ;
In-24, de 10 à 15 centimètres;
In-32,de 00 à 10 centimètres.

En Amérique, on a adopté des lettres pour la dénomination des formats ; c’est au Congrès tenu à Philadelphie, en 1887, que cette mesure a été proposée :

Au-delà de 30 centimètres : in-folio, par abréviation F ; De 25 à 30 centimètres : in-4o, par abréviation Q ; De 20 à 25 centimètres : in-8o, par abréviation O ; De 17 à 20 centimètres : in-12, par abréviation D ; De 15 à 17 centimètres : in-16, par abréviation S.

Dans les bibliothèques françaises, les divisions sont généralement au nombre de trois : 25, 31, 52 centimètres à la Bibliothèque Nationale.

Pour les bibliothèques universitaires les mesures sont les suivantes :
In-folio, de 35 centimètres et au-dessus ;
In-4°, de 25 à 35 centimètres ;
In-8°, de à 25 centimètres.

Dans la Bibliothèque de l’Université de France, indépendamment des subdivisions des in-folio : grands et très grands in-folio, il existe une dernière division, l’in-douze, comprenant les volumes inférieurs à 20 centimètres. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/363

Frottoir (Rel.). — C’est un outil en bois ou en métal à surface lisse qui sert à égaliser les peaux sur les plats. Bibliogr. — Diruix : Op. cit., pp. 604, 641.

Frotton (Grav.). — Sorte de balle qui servait avant la découverte du rouleau à encrer, à charger d’encre une planche de gravure ou une composition typographique. Le frotton sert encore aujourd’hui pour faire des épreuves d’essai.

Fumé (Grav.). — On nomme ainsi une épreuve d’une gravure en relief tirée sur papier de Chine non collé. Pour cela, on encre le bois ou le cliché avec du noir de fumée très fin et on exerce une pression sur le papier humide à l’aide du brunissoir. Pour éviter toute déchirure du papier, on interpose une carte entre le chine et l’outil. Les fumés sont de véritables épreuves d’artistes de gravure sur bois. En effet l’encrage fait au rouleau ou au doigt est généralement très soigné ; l’on peut ainsi ménager les lointains et donner de l’accent aux premiers plans en les encrant plus ou moins vigoureusement. En outre, les graveurs tirant eux-mêmes ces épreuves, soit pour se guider dans leurs travaux ultérieurs, soit pour leurs collections particulières, les fumés sont toujours en très petit nombre et par cela fort recherchés des amateurs.

Fumé (Typ.). — L’épreuve que nous venons de décrire sert au typographe de modèle pour la mise en train du tirage. En fonderie, c’est l’épreuve obtenue en présentant le poinçon gravé à la ilanimc d’une bougie et en l’appliquant ensuite sur une carte lisse. Bibliogr, — Lefkvrk (Th.) : Op. cit., p. 708.

Fust (Rel.), — Petite presse qui porte le couteau à rogner. Bibliogr, — Dudix : Op. cit., pp. 585, 644.

Fut (Pap.), — C’est le châssis delà forme armé de ses poutuseaux. Bibliogr. — I^e Nohmaxd (L.-S) : Op. cit., Vocabulaire.



G

Gagner (Typ.). — On emploie ce mot, par opposition à chasser, pour exprimer que la copie ou le manuscrit fait plus de lignes ou de pages, comparé à la composition. Bibliogr, — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 708.

Galée (Typ.). — C’est une sorte de plateau, en bois généralement, muni d’une poignée avec rebord sur trois de ses faces. On y place la composition que vient de faire l’ouvrier, lorsque son composteur est rempli. Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 8.

Galvanographie (Grav.). — On désigne ainsi deux procédés do gravure mécanique ; le premier inventé par le professeur Kebell, de Munich, consiste en un procédé électrographique à l’aide duquel on obtient des planches gravées dont les épreuves ont l’aspect de gravures à la manière noire ; le second qui est une reproduction de gravure sur zinc a été découvert par Jacquemin.

Garde (feuillet de) (Typ.). — Feuillet blanc placé accidentellement avant le faux-titre ou à la fin du volume, lorsqu’il reste deux pages sans emploi à Tune ou à l’autre de ces parties et parfois à toutes les deux. Bibliogr. — Lefèvre. (Th.) : Op. cit., p. 709.

Gardes (Rel.). — Feuilles de papier placées au commencement et à la fin des volumes pour garantir les premiers feuillets du livre. Elles sont blanches et en couleur ; cette dernière est collée en partie sur les plats intérieurs. Nous ne dirons rien ici des gardes en soie ou en cuir qu’on emploie dans les reliures de luxe. Bibliogr. — Dudin : Op. cit., pp. 565, 579, 644. — Le Normant (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire

Garde-main (Grav.). — C’est le papier que l’artiste place sous sa main pendant qu’il dessine afin de préserver le travail de tout frottement.

Garde-vue (Grav.). — Carton doublé de vert que les graveurs mettent sur leur front pour abriter par la saillie de la visière les rayons lumineux; la vision est plus distincte.

Garnir (Typ.). — C’est maintenir dans le châssis les pages de la forme au moyen des pièces de plomb et de bois les unes droites, les autres taillées en biseau. Bibliogr. — Lefkvrb (Th.; : Op. cit., p. 709.

Garnitures (Typ.). — C’est l’ensemble des pièces métalliques ou en bois qui servent à maintenir les pages dans le châssis. La combinaison doit en être faite selon l’élévation des marges qu’on veut donner en tête, en pied, et sur les côtés. Bibliogr, — Lef^vre (Th.) : Op. cit., p. 709.

Gaufrure (Rel.). — On nomme ainsi l’impression des ornements poussés sur les plats et le dos des reliures sans employer l’or. Ce travail se fait en imprimant avec des fers chauffés convenablement afin que la poussée soit plus indélébile. C’est à tort qu’on appelle ce travail « dorer à froid ». Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Gélatine (Grav.), — Elle joue un rôle très important dans les procédés de transformation de la photographie en planches et en clichés gravés en creux ou en relief; comme on le sait, c’est une substance incolore extraite des os et des tissus membraneux, insoluble dans l’eau et se liquéfiant sous l’action de la chaleur.

Gillotage (Grav.). — Procédé de gravure inventé par Gillot dont le nom est appliqué aujourd’hui à tous les procédés qui consistent à mettre en relief sur zinc, par les acides, un dessin tracé à l’encre grasse, de façon à le transformer en cliché dont on peut tirer des épreuves par les procédés d’impression ordinaires en typographie-

Glaçage du papier (Pap.). — Opération consistant à passer les feuilles de papier entre les cylindres d’un laminoir. Cela se fait après le remaniement du papier trempé ; les feuilles sont prises une à une jusqu’à 25 et ensuite passées au laminoir.

Glairer (Rel.). — C’est appliquer plusieurs couches successives de blanc d’œuf sur les plats et le dos d’un livre à l’endroit où l’on veut appliquer l’or pour y pousser les ornements et les titres. Bibliogr, — Bosquet (E.), Op. cit., Vocabulaire,

Gloses marginales (Blibl.). — (Voy. notes marginales et manchettes).

Godure (Rel.). — Ainsi sont appelés les plis qui se forment sur les feuillets d’un livre lorsqu’ils n’ont pas été assez battus ou qu’ils l’ont été sans précaution. Bibliogr, — Dudin : Op. cit., pp. 561, 644.

Gouache (Grav.). — Peinture à l’eau pour laquelle on emploie des couleurs pâteuses détrempées dans l’eau gommée additionnée de miel. La gouache donne des tons opaques et les blancs du papier ne sont pas ménagés comme dans l’aquarelle ; les miniatures des manuscrits sont presque tous faits à la gouache.

Goutte (Pap.). — Défaut du papier provenant de gouttes d’eau tombées sur la feuille encore en pâte ; ce qui en a diminué l’épaisseur.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Gouttière (Grav.). — Sorte de canal ou de bec saillant que l’on ménage sur les planches bordées de cire afin de permettre à l’eau-forte de s’écouler après la morsure.

Gouttière (Rel.). — C’est la tranche intérieure d’un volume relié ; elle affecte toujours la forme concave, par opposition au dos, qui est convexe, d’où son nom.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., pp. 588, 644.

Grain du papier (Pap.). — Petites aspérités qui se forment sur la surface du papier pendant sa fabrication. On lamine le papier afin de ne pas les laisser subsister parce qu’elles sont nuisibles pour écrire.
Bibliogr. — Le Normant (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Grainure (Grav.). — L’acte de recouvrir de grains plus ou moins serrés la surface d’une plaque de métal sur laquelle on veut graver à la manière noire ; on se sert du berceau pour cette opération. (Voir ce mot.)

Graphique (Dessin). — Ce genre de dessin représente les objets au moyen de lignes suivant des procédés géométriques.

Grattoir (Grav.). — Outil en acier à arêtes très vives qui sert à l’ébarbage des traits creusés à la pointe sèche ; on le nomme aussi ébarboir. Pour la gravure sur bois, on se sert également d’un grattoir à creuser, avec lequel on polit le bloc de bois, et d’un grattoir à ombrer.

Graver. — C’est reproduire des dessins, des plans, des fac-similés d’écriture, au moyen de la gravure, qu’on destine à l’impression.

Gravure. — S’entend d’une planche en métal ou en bois sur laquelle on a reproduit les contours et les ombres d’un dessin dont on veut obtenir des épreuves multiples, au moyen de creux ou de reliefs enlevés avec des outils spéciaux : burin, échoppe, grattoir, brunissoir, etc. Par extension, c’est aussi la reproduction d’une planche sur le papier. — Les premières gravures, qu’on peut faire remonter au début même du xv« et peut-être à la fin du xive siècle, sont toutes sur bois ; elles sont frustes, anguleuses, sans contours et sans ombres. Les figures des ouvrages xylographiques et les premières cartes à jouer donnent une exacte idée de cet art dans l’enfance. — Les tailles étaient simples à l’origine ; les premières tailles croisées se trouvent dans la Chronique de Nuremberg (1492), faites par Wolgemuth, le maître d’Albrecht Durer. Vient ensuite le Songe de Polyphile d’Aide Manuce, qui date de 1499, et dont les gravures sont attribuées, suivant M. Eug. Picot, au Maître au Dauphin. Ce savant ne pense pas que les ouvrages à figures imprimés entre 1491 et 1520 soient supérieurs à 200, environ. — La gravure sur métal que Ton croyait de beaucoup postérieure à celle sur bois, lui est presque contemporaine. La preuve en a été fournie, grâce à la découverte de l’abbé Zani, en 1797, du nielle de Masso Finiguerra. Les artistes des xvie et xviie siècles ont produit de merveilleuses choses, surtout en eau-forte et en taille-douce.

Gravure au lavis. — Ce procédé dû à Xavier Le Prince a pour but d’imiter les dessins au lavis. Pour cela, on commence à graver les contours à l’eau-forte, on lave avec une encre spéciale, ensuite avec le vernis, les divers plans sur lesquels on répand une poudre mordante formant un grain destiné à retenir l’encre. — L’opération est répétée autant de fois qu’il le faut en procédant de la teinte la plus faible à la plus forte. La ressemblance avec les dessins à l’encre de Chine ou la sépia est absolue, seulement on ne peut tirer qu’un nombre assez restreint d’épreuves, le cuivre s’usant vite.

Gravure carrée. — On appelle ainsi les planches sur lesquelles les tailles se croisent à angle droit.

Gravure en bois mat et en relief. — On désignait ainsi les gravures des grosses lettres d’affiches et les masses de rentrées destinées aux toiles peintes et aux camaïeux.

Gravure en camaïeu. — On donne parfois ce nom à la gravure en imitation de lavis.

Gravure en couleur. — La gravure en taille-douce en couleur s’obtient par le tirage successif de plusieurs planches de même dimension, s’imprimant chacune avec des couleurs spéciales qui, par leur superposition, forment des Ions intermédiaires. Les planches sont gravées comme celles à la manière noire, mais la grande difficulté est que les points de repères soient rigoureusement retrouvés à l’endroit qu’ils doivent occuper, alin que lors des impressions successives les couleurs s’appliquent sans dépasser aucun contour.

Gravure en losange. — Les tailles de ces gravures se croisent obliquement et les blancs des intervalles forment des losanges, d’où ce nom.

Gravure en manière de crayon. — Ce procédé avait pour but d’imiter le crayon et était fort en usage au siècle dernier. Le cuivre étant verni, l’artiste se servait de pointes spéciales, de poinçons et de mattoirs, et arrivait à imiter le pointillé du crayon.

Gravure en relief. — Un grand nombre de procédés ont été appliqués depuis le xviiie siècle. Hoffmann de Schlestadt(xviiie siècle), recouvrait une plaque de métal au moyen d’un enduit résineux, assez épais, il traçait son dessin à la pointe en découvrant le métal et clichait ensuite cette gravure. Parmi les autres, nous nommerons encore les procédés suivants : Durand Narat — Th. Du Monteil (gravure galvanique) — Vial, 1863 — Dulos, 1801 — Comte — Dumont, 1854 (zincographie) — Jacquemin (galvanographie) — Dcvincenzi, dont la découverte fut perfectionnée par Becquerel — (iillot, 1858? fpaniconographie) — Firmin Didot (chrysographie) — Meiner, à Berlin (chalcographie) — Jones — Caselli — Meyer — Defrance — Villain — Villanis — Collas, etc.

Gravure en taille d’épargne — Gravure sur bois dans laquelle les fonds sont enlevés, les reliefs réservés et les tailles épargnées. Les graveurs se servent du buis comme étant le bois qui se prête le mieux à la gravure, qui se coupe et se creuse le plus facilement. Si la gravure est de grande dimension, on juxtapose une série de petits blocs de buis par un collage ou par une baguette métallique qui les traverse de part en part et les maintient en pression par une vis.

Gravure en taille-douce. — C’est le nom sous lequel est connu la gravure sur cuivre à l’échoppe et au burin ; les tailles sont très Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/370 1883 in-8oLostalot. (A. de.) : Les procédés de la gravure. Paris, Quantin, in-8o. — Adeline : Lexique des termes d’art. Paris, Quantin, s. d. in-8o. — La gravure sur pierre. Traité pratique à l’usage des écrivains et des imprimeurs lithographes. Paris, 1887, in-16. — Geymet : Héliographie vitrifiable, Paris, Gauthier-Villars et fils, 1889, in-16. — Ferret (abbé j.) : La photogravure facile et à bon marché. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1889, in-16. — Les procédés, traité pratique de phototypie, impression aux encres grasses, report sur bois, photolithographie, photozincographie, photogravure. Paris, 1887, in-16. — Vidal (L.) : Des progrès de la gravure typographique (Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements à la Sorbonne, 8e session, 1887, Paris, Plon et Cie, 1884, in-80, p. 360.

Bibliogr. de l’histoire de la gravure. — Didot (Ambroise-Firmin) : Essai typographique et bibliographique de la gravure sur bois… Paris, 1863, in-8o. — Leber (G.) : Histoire de l’art. Des Estampes et de leur étude, depuis l’origine de la gravure jusqu’à nos jours. 1865, in-4o. — Duplessis (G.) : Histoire de la gravure en France. Paris, 1861, in-8o. — Duplessis (G.) : Essai de bibliographie contenant l’indication des ouvrages de la gravure et des graveurs. Paris, 1862, in-8o. — Passavant (J.-D.) : Le peintre graveur, contenant l’histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin… Paris, 1860-1864, 6 vol. in-8o. — Delaborde (H.) : La gravure en Italie avant Marc-Antoine (1452-1505). Paris, 1883, in-4o. — Dutuit : Manuel de l’amateur d’estampes… Paris, Londres, 1884, 1886, 3 tomes en 6 vol. gr. in-8o.

Grecquer (Rel.). — C’est faire, au moyen d’une scie appelée grecque, dans le dos des cahiers d’un livre serrés ensemble dans l’étau, des rainures destinées à loger les ficelles contre lesquelles le livre sera cousu.
Bibliogr. — Dudix : Op. cit., p. 563. — Dosquet : Op. cit., p. 54.

Grignotis (Grav.). — On désigne ainsi toutes les tailles irrégulières, entrecroisées, hachées, à traits courts et interrompus qu’on emploie pour rendre les accidents de terrain, les feuillages, les étoiles, les murailles. Certaines gravures au burin sont traitées au grignotis lorsque les traits effleurent à peine le métal.

Grisé (Grav.). — Ce sont des hachures régulièrement espacées, mais petites, qui font l’effet de taches grises dans une gravure ou une épreuve imprimée. En typographie ce sont des espaces gris sur lesquels on mettra des inscriptions qu’il sera impossible d’effacer.

Grotesque (reliure à la) (Rel.). — Reliure qui tire son nom d’une forme spéciale d’entrelacs et non, comme on pourrait le croire, de têtes, masques, mascarons et grotesques, dont les ornements et les dorures seraient formés.

Habillement (Rel.), — Se dit de l’ensemble de la reliure elle-même dont le livre est recouvert.

Hachure (Grav.). — Ce sont les traits parallèles ou croisés à l’aide desquels on indique le modelé. Par leurs nuances, leur intensité, leurs contours, le graveur interprète les divers tons, fait vibrer la lumière, etc.

Hausse (Typ.). — En fonderie on nomme ainsi une petite pièce que le fondeur en caractères ajuste au manche à fondre afin de faire certaines lettres plus hautes que les autres. C’est aussi le papier collé sur le tympan aux endroits où il faut renforcer la pression, afin que l’impression vienne également. Elle est surtout employée pour le tirage des planches gravées.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. SOI.

Hauteur en papier (Typ.). — C’est la hauteur prise du pied de la lettre jusqu’à la superficie de l’œil. À Paris, cette hauteur est généralement de 10 lignes et demie, à Lyon, de 11 lignes, à Strasbourg, de 11 lignes et quart.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 709.

Héliochromie. — Se dit des procédés de photographie en couleur, très imparfaitement connus jusqu’aujourd’hui, mais améliorés tous les jours par M. Lippmann, professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

Héliographie (Grav). — C’est l’art d’obtenir à l’aide de la lumière, des épreuves photographiques ordinaires et principalement des épreuves de planches gravées comme les planches en taille-douce.

Héliogravure (Grav.). — Gravure héliographique. Parmi les plus répandus de ces procédés, il faut citer en premier lieu celui de Dujardin. Il permet, à l’aide d’habiles retouches, d’obtenir des facsimilés d’une ressemblance absolue, particulièrement des dessins au lavis, des épreuves photographiques, etc. Ces fac-similés reportés sur Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/373

Illustrateurs (Grav.). — Artistes qui exécutent les gravures des vignettes destinées à l’ornement des livres et des journaux. Les premiers illustrateurs étaient ces modestes xylographes ou graveurs sur bois. Depuis Holbein jusqu’à Gustave Doré et Pannemaker, la liste serait longue pour nommer tous les artistes qui ont gravé sur bois. Les eaux-fortes de Rembrandt sont célèbres : De Marc-Antoine Raimondi à Callot, bien des artistes ont gravé au burin ou à la pointe sèche. Faut-il encore nommer parmi les illustrateurs français Audran, Oudry, Cochin, Lemire, Eissen, Gravelot, etc., etc.

Illustration (Grav.). — D*une manière générale, c’est tout ornement, produit en dehors de la typographie pure, tels que dessins divers, lettres ornées coloriées, qui concourent soit à la clarté d’un livre, soit à son enrichissement. Les miniatures des anciens manuscrits et les lettres ornées étaient des illustrations ; aujourd’hui ce sont des vignettes intercalées dans le texte ou hors texte, des planches de grandes dimensions reproduisant par le dessin des scènes ou des descriptions du livre. La taille-douce, le burin, la gravure en manière noire ou à la sépia, l’eau-forte, la gravure sur bois et la lithographie sont utilisés simultanément ou tour à tour ; les illustrations en couleur se font par la chromolithographie et la chromotypie. Pour avoir la reproduction absolue du dessin de l’artiste, on se sert d’héliogravure, de photogravure, en un mot de gravures reproduisant par des procédés chimiques tous les détails ainsi que l’ensemble tel que le dessin les donne.

Illustration (Typ.). — On entend par là l’ensemble des gravures de quelque nature qu’elles soient, tirées avec le texte ou en dehors, et qui font partie d’un ouvrage.

Imagerie (Grav.). — Ce terme désignait l’art des imagiers au moyen-âge. Ce mot n’est pris aujourd’hui que dans un sens industriel et ordinaire ; il ne désigne plus que la confection des images religieuses, tirées par feuilles, et les images d’Épinal, à l’origine si grossières, mais qui tendent à se perfectionner.

Imagiers. — Artistes qui sculptaient et enluminaient des images. Au xiiie siècle, les peintres et les sculpteurs étaient désignés sous ce nom. Ce mot est pris en mauvaise part aujourd’hui. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/375

Imprimerie Nationale (Caractères de l’). — En types de langues orientales et autres, elle possédait, en 1889, 158 corps de caractères. On y a introduit tous les procédés d’héliogravure en creux et en relief et la reproduction de toute gravure dérivée de la photographie. On reconnaît qu’un ouvrage sort des presses de cette imprimerie à la lettre minuscule 1, qui se trouve barrée à gauche dans son milieu ; cette distinction n’a eu lieu qu’après l’année 1694. Bibliofjr. — Bbhxard (Ai;«.) : Histoire de l’imprimerie royale du Louvre, Paris, 1867, in-S". — Dri»nAT (Fhaxç.) : Histoire de V imprimerie impériale de France.., Paris, 1861, in-8". — Spécimens des types de V imprimerie royale, Paris, 1830, in-folio, 2 parties.

Incipit (Bibliogr.) — On appelle ainsi les premiers mots par lesquels un incunable, sans titre, commence. Le titre faisant défaut à l’origine, les premières lignes de la première page en tiennent lieu et doivent être transcrites sur les fiches.

Incunables (Bibliot.). — On désigne sous ce nom tous les ouvrages typographiques imprimés depuis l’origine de l’imprimerie jusqu’en 1500 inclusivement ; ils se divisent en deux parties : les livres xylographiques imprimés au moyen d’une planche entière sur laquelle étaient gravés en relief les dessins et le texte, et les livres imprimés avec caractères mobiles. (Voir au mot xylographie.)

Pour reconnaître un incunable, il faut s’attacher aux caractères suivants :

1° Sur la solidité et l’épaisseur du papier ;

2° Sur les caractères typographiques qui sont hérissés de traits accessoires dans les impressions allemandes, hollandaises et même françaises, sur leur irrégularité et leur défectuosité, très frappantes dans les types romains sortis des presses italiennes ;

3° Sur l’absence partielle ou complète de signes de ponctuation ;

4° Sur l’apparence de la copie d’un manuscrit avec la réserve des capitales qui sont mises à la main et ornées ;

5° Sur les abréviations nombreuses et en tout pareilles à celles des manuscrits de la même époque ;

6° Sur l’absence de signatures, de réclames, de pagination, de registre, au moins au début ;

7° Sur le titre séparé en frontispice qui n’existe pas ;

8° Sur l’absence d’indication, de lieu d’impression et d’ édition, du nom de l’imprimeur et de la date.

Le cataloguage des incunables présente donc de certaines difficultés en raison des ressources imparfaites que l’on possède dans l’ensemble du livre.
Bibliogr. — Beughem : Incunabula typographia, sive catalogus librorum scriptorumque proximis ab inventione typographiæ usque ad annum Christi 1500… Amstelodami, Joan. Wolters, 1688, in-12. — Marchand : Histoire de l’origine et des premiers progrès de l’imprimerie… La Haye, Le Vier, 1740. — Hawes (Steph.) ; Bibliography , or a history of the Origin and progress of printing… New-York, 1878, in-8o. — Hofmann : Zur Bibliographie der Incunabeln-Kunde. (Serapeum, xv, 1854, p. 39). — Desbarreaux-Bernard : La chasse aux incunables. Toulouse, 1864, in-8o. — Hain (Lud.) : Repertorium bibliographicum… etc.

Initiales (lettres). — Synonyme de capitales, mais dont le terme s’applique davantage aux lettres ornées ou majuscules qui sont en tête d’un chapitre, d’un paragraphe ou au début d’une ligne. Dans certains manuscrits, elles sont ornées avec une grande richesse, formant des dessins à personnages ou à arabesques. Dans les livres imprimés, elles forment souvent des vignettes composées avec un goût exquis et gravées avec beaucoup de soin, particulièrement aux xvie et xviie siècles. Les premiers livres imprimés ont la place des initiales en blanc, on devait les mettre à la main. Erhardt Ratbolt, imprimeur à Venise vers 1477, est le premier typographe qui ait employer les initiales ornées typographiquement.

Initiales (Typ.). — On désigne ainsi les lettres de différents corps qui servent exclusivement pour la composition des frontispices et des litres divers. Toute lettre montante simple ou ornée qui commence le premier mot des principales divisions des ouvrages illustrés se nomment également ainsi.
Bibliogr. — Denis : De l’ornementation des manuscrits, 2e édition, Paris, Rouveyre, 1879, gr. in-8o. — Shaw (H.) : Illuminated ornaments selected from missals and on manuscripts of the middle ages. London, 1833, in-4o. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 709.

Insectes nuisibles aux livres. — On peut les ranger dans les trois grandes familles des coléoptères, des aptères et des lépidoptères ; les insectes de ces deux dernières familles sont peu redoutables. Ce sont des anobiums qui causent le plus de mal ; ils étaient désignés sous les noms de : crambus pinguinalis, aglossa pinguinalis, hypothenemus eruditus et sont synonymes de : anobium pertinax, anobium eruditus et anobium paniceum. Avec l’œcophora pseudo-pretella, la blatta germanica et le lepisma, nous les avons à peu près tous nommés.
Bibliogr. — [Mulsaitt (Et.)] : Les ennemis des livres, Lyon, H. Georg., 1879, pet. in-8°. — Blades : Les livres et leurs ennemis, trad. de l’anglais, Paris, Claudin, 1883, in-12.

Intercaler (Typ.). — C’est placer un carton ou tout autre fragment de feuille, au moment où l’on impose, de sorte qu’en pliant la feuille, ce fragment ou ce carton puisse être détaché.
Bibliogr, — Lbfèvre (Th.) : Op. cit., p. 710.

Interfolier (Rel.). — C’est disposer des feuillets de papier blanc, ou entre chaque feuille de texte imprimé, ou entre les gravures d’un album avant de les coudre.

Interligner (Typ.). — Mettre des séparations appelées interlignes entre chaque rangée de lettres composées formant une ligne, au moment de la composition ou après coup.
Bibliogr, — Lefèvrb (Th.) : Op. cit., p. 710.

Interlignes (Typ.). — Lames métalliques qui servent à séparer les lignes entre elles et à les espacer convenablement.
Bibliogr, — LEKèvnB (Th.) : Op. cit., p. 710.

Isographie (Grav.). — C’est l’art de faire des fac-similés, de reproduire les manuscrits, les autographes, les écritures, etc.

Italique (Typ.). — Voyez Caractères.



J

Jasper (Rel.). — Recouvrir les tranches d’un livre relié d’une multitude de petits points de couleur. On procède en plongeant une brosse dans une préparation colorée, cette brosse est frottée contre un grillage placé au-dessus des tranches des volumes.
Bibliogr. — Lenormand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Jetée (Pap.). — C’est la réunion de plusieurs feuilles de papier que la jeteuse prend à la fois.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Journaux (Bibliot.). — Imprimés soit par feuille in-folio, soit par feuilles pliées dans un format plus petit, mais paraissant d’une manière absolument périodique : quotidien, hebdomadaire, mensuel, etc. Dans ces deux derniers cas, on leur applique de préférence le terme générique de périodiques. Le premier journal fondé en France a été la Gazette de France, créée par Renaudot en 1631.
Bibliogr. — Hatin (Eug.) : Bibliographie historique et critique de la presse périodique française ou catalogue... Paris, 1866, in-S". — Hatix (E.) Histoire du Journal en France (1631-1853), Paris, 1853, in-16. — Hatin (E.) : Le$ Gazettes de Hollande et la presse clandestine au XVIIe et XVIIIe siècle, Paris, 1865, in-8°.

Justification (Typ.). — On entend par là la largeur des lignes prise et arrêtée sur le format; la justification des lignes est bonne ou mauvaise selon que les mots sont trop espacés ou pas assez.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 710.

Justifier (Typ.). — On appelle ainsi : 1° Prendre la justification dans le composteur en en fixant les coulisseaux à la distance voulue du talon avec des interlignes, des lingots, des cadrats ou de la composition ; 2° Donner aux lignes la largeur voulue pour la répartition égale des espaces entre les mots ; 3° Donner aux pages, aux colonnes, la largeur convenable au moyen d’interlignes ou de lignes de blanc.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 710.



K

Kas (Pap.). — C’est le châssis garni de toile ’de crin qui permet à Teau sale et à la graisse extraites de la matière triturée de s’échapper des piles.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.



L

Labeur. (Typ.). — C’est un ouvrage de longue haleine susceptible d’occuper plusieurs ouvriers pendant un certain temps.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 710. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/380

Lettre grise (Typ.). — Lettre ornée commençant un chapitre et dont les pleins sont couverts de hachures qui produisent à l’impression une teinte grise.

Lettre montante (Typ.). — Elle diffère de celle de deux-points en ce qu’elle porte seulement sur la première ligne et qu’elle déborde par en haut.

Lettre ornée. — Lettre décorée ou enluminée. Dans les manuscrits, ces lettres forment les initiales et les en-têtes de chapitre ; elles sont peintes à la gouache sur fond or. Dans l’imprimerie, on emploie des Ici 1res ornées, dessinées et gravées sur bois, ou repro- duites par des procédés modernes de gravure chimique. Elles forment souvent des vignettes d’un grand goût.

Lettre (Avant). — Voy. Épreuve (avant).

Lettrine (Typ.). — Typographiquement la lettrine est une simple lettre de renvoi et cependant on applique ce terme aux vignettes formant de petites lettres ornées.

Lever la lettre (Typ.). — Expression désignant l’acte de la composition. Un ouvrier lève bien la lettre lorsqu’il la prend dans la casse habilement et sans faux mouvement.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 711.

Lézarde (Typ.). — C’est un défaut dans la disposition des lignes dont les blancs produits par les espaces se trouvent les uns sous les autres, mais en diagonale. Lorsque le blanc est vertical, ce blanc prend le nom de rue.

Liais (Pierre de) (Rel.). — Calcaire dur, de formation tertiaire, sans aucun fossile, et servant à faire les blocs sur lesquels les relieurs battent les livres. Son grain est lin ; sa texture compacte et uniforme. On en distingue trois espèces : 1° Liais dur tiré des carrières de Hagneux, Arcueil, Saint-Denis, Clamart et de Saint- Jacques; — 2° Liais Férault ou faux liais, à gros grain, difficile à travailler; — 3° Liais rose ou tendre qu’on trouve à Maisons Alfort, Créteil, etc.
Bibliogr. — De Lapparent : Géologie, 3° édition, Paris, 1893, p. 1234.

Lignes (Typ.). — C’est l’assemblage de mots formés par la réunion des lettres et dont un certain nombre constitue les pages.

Voici la définition des différentes espèces de lignes :

Ligne pleine. — Celle dont la matière occupe toute la justification.

Ligne de blanc. — Celle dans laquelle il n’entre que des cadrats, et donne des blancs au tirage.

Ligne perdue. — Celle qui, pleine ou non, se trouve placée entre deux blancs : titre ou corps de matière.

Ligne pointée. — Celle qui ne contient qu’une série de points remplaçants des passages non cités.

Ligne de tête. — On nomme ainsi celle qui contient le numéro de la page et le titre courant en haut de la page.

Ligne de pied. — Ligne blanche au bas de la page, ne renfermant que la signature et la tomaison.

Ligne à voleur. — Des ouvriers maladroits forment des lignes mal espacées, ou encore, par manque de scrupule, ils espacent beau- coup trop ; c’est là la ligne à voleur
Bibliogr. — Lbf&vrb (Th.) : Op. cit., p. 711.

Lingot (T’y/).). — Interligne très forte, formée de fonte et servant à maintenir les lettres pour produire de grands espaces blancs et surtout pour maintenir les hauts et les bas de pages divisées en colonnes.

Lisser (Rel.), — Expression désignant l’écartement et le maculage des feuilles au moment où on les bat.
Bibliogr. — Duni.x : Op. cit., pp. 561 et 644.

Lithochromatographie (Grav.), — Art d’imprimer en couleur sur pierre. — Peu usité ; on dit : chromolithographie.

Lithographie (Grav.). — Art d’écrire ou de dessiner sur pierre. Inventé en 1796 par Senefelder, cet art a réalisé depuis un siècle des progrès réels et nos plus célèbres artistes : Prud’hon, Gcricault, Charlet, Delacroix, Devcria, Raffet, les Vernet, Daumier, Gavarni, n’ont pas dédaigné de s’en servir.
Bibliogr. — Bouchot : La lithographie, Paris, Quantin, 1895, in-8°.

Lithophotographie (Grav.). — Procédé d’impression lithographique dans lequel les pierres au lieu d’être dessinées par un artiste sont obtenues à l’aide de clichés photographiques qui permettent de décalquer à la surface de la pierre une épreuve photographique semblable à celle que l’on obtient sur papier sensibilisé. Les épreuves lithophotographiques ont donc l’aspect de photographies et sont parfois un peu floues, mais elles présentent l’avantage d’être inaltérables puisqu’elles sont tirées à l’encre grasse.

Lithostéréotypie (Grav.) — Procédé de gravure chimique sur pierre, inventé en 1841 par Tissier et qui porte aussi le nom de lissierographie. Il consiste à creuser à l’aide de l’acide azotique les parties d’une pierre qui ne sont pas recouvertes de crayon ou d’encre grasse, de façon à obtenir un creux suffisant pour couler la matière des caractères d’imprimerie. Le cliché ainsi obtenu peut être tiré sur des presses typographiques ; ce procédé donne des clichés renversés, c’est-à-dire en sens inverse du dessin tracé sur la pierre.

Lithotypographie (Grar.). — Exécution sur pierre des fac-similés d’impressions typographiques par décalque de dessins ou de feuilles imprimées, humectées au préalable avec une composition chimique spéciale.

Livres. — Il nous parait inutile de décrire les livres et la manière dont ils sont composés, mais voici quelques renseignements sur des particularités que présentent certains d’entre eux :

Livres à clef. — Ce sont ceux dans lesquels les noms propres de personnes ou de localités sont déguisés de telle sorte que les lecteurs connaissant la description de l’action soient seuls à comprendre le sens du livre. Les livres satiriques des xviie et xviiie siècles se présentaient souvent sous cette forme.
Bibliogr. — Nodier (Ch.), De quelques livres satiriques et de leur clef, Bulletin du bibliophile, 1834, octobre.) — Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 3° édition, Paris. 1872, in-8. — Drujon, Les livres à clef, Paris, 1885, 2 vol. in-8».

Livres curieux par leur impression. — Parmi ces livres, il faut signaler les ouvrages imprimés sur parchemin, sur vélin, sur étoffes diverses et sur papiers rares ou de couleur. Il en existe une collection assez complète, dont la bibliographie serait encore à faire, sauf pour ceux qui sont imprimés sur vélin et dont Van Praet en a donné une description partielle. Quelques ouvrages ont été imprimés avec des caractères imitant ceux des manuscrits. (Virgile, Florence, 1741, d’après le Codex medicœus. — Novum Teslamentum græcum a C. G. Woide, 132 ir. de fac-similés).

Les ouvrages imprimés en caractères microscopiques (Biblia latina, Paris, 1656, in-8°. — Réflexions de la Rochefoucault, 1827, in-64. — Poemetti di diversi autori, Paris, 1801, in-12. — La collection de classiques de Dufour, les Pickering, etc.
Bibliogr. — Brunet (G.) : Dictionnaire de bibliologie catholique, Paris, 1860, gr. in-8° (Collection Migne).

Livres d’heures. — Livres de prières en latin et en français publiés à la fin du xve et au commencement du xvie siècle, ornés de figures, de lettres ornées et de vignettes dont l’exécution était généralement d’un goût très pur. Les imprimeurs cherchaient surtout à imiter les manuscrits. Les imprimeurs et éditeurs qui se sont spécialement illustrés dans cette production, sont : Simon Vostre, Philippe Pigouchet, Antoine Vérard, Thielman Kerver, Gilles Hardouyn, etc.
Bibliogr. — Bruxbt (Gijst.), Dictionnaire de bibliologie catholique, article Heures. — Bhumît (G.) Manuel du libraire. — Pluquet ^F.), yotice sur les livres d’Heures, Caen, 1834, in-8°.

Livres liturgiques. — Les livres liturgiques comprennent les divers recueils de prières et de chants en usage dans l’exercice du culte de la religion catholique ; ils sont nombreux et nous ne pouvons les nommer tous.

Sacramentaire. — Sacramentarium, liber Sacramentorum. Il ren- ferme Tensemble des prières que le célébrant récite à l’autel pour convertir les espèces du pain et du vin en corps et en sang de J.-G. Saint Gélase et Saint Grégoire le Grand sont les principaux auteurs du sacramentaire de l’église romaine. (Walfrid Strabon, De reh. eccles,, CXXII). Cf. du Gange y Marligny.

Missel. — Livres renfermant l’office des messes, par Saint Gélase et Saint Grégoire. — Evangeliaire. — Renferme l’ensemble des évangiles. — Lectionnaire. — Contient les épitres et leçons qui doivent être lus à la messe. — Dénédiclionnaire, — Bencdictionalis liber. — Antiphonaire, — Livre renfermant les chants notés. — Il faut encore citer les rituels, les ordos, les livres d’heures, etc.
Bibliogr. — Marcel (L.) : Les Livres liturgiques du diocèse de I^mgrea. Pari», Alph. Picard, Lanpres, Rallct-Hidcaud, 1892, in-8*. — Martigny : Dictionnaire des antiquités chrétiennes, 2° édit. Pari», 1877 gr. in-8°.

Livres populaires. — Ces sortes de livres, dont Charles Nisard s’est fait l’historien consciencieux, méritent l’attention des amateurs de livres, en raison de la persistance de l’imitation de formes primitives, de style, de tournure, de composition d’ouvrages aujourd’hui disparus ou très rares. Cette littérature populaire embrasse tout : sciences, médecine, lettres, astronomie, histoire, etc., et a subi peu de transformations au fond. Les almanachs, les oracles, les traités de médecine, les romans, la danse des morts figurent parmi ces livres. Il y aurait lieu d’en dresser une bibliographie générale, ce qui rendrait de réels services.
Bibliogr. — Nisard (Ch.) : Histoire des livres populaires et de la lUiéralure de colportage. Paris, 1854, 2 vol. in-8*. — Bruxbt (G.) : Dictionnaire de bibliologie catholique^ art. livres populaires.

Livres à gravures. — Certains ouvrages n’ont de valeur et ne sont recherchés qu’à cause des gravures qui les ornent et qui en font pour ainsi dire le seul prix.
Bibliogr. — Collection d’estampes du Cabinet du roi. Pari8,23 vol. in-fol. — Duplessis : Bibliographie des ouvrages relatifs à la gravure. Paris, 1862, in-8». — Muhh; Bibliothèque de peinture, de sculpture^ de gravure. Frankfort, 1770, 2 vol. in-S". — Bouchot (II.) : Le cabinet des estampes de la bibliothèque nationale. Catalogue général des collections qui y sont conservées. Paris, Denlu, 1895, in-8o.

Livret (Bibliot.). — On désigne sous ce terme les ouvrages de peu d’épaisseur et de petit format, particulièrement ceux des xve et xvie siècles.

Livret (Rel.). — Nom donné aux feuilles d’or placées dans une sorte de petit cahier entre chaque feuillet.

Logographie (Typ.). — Système de composition typographique dans lequel, au lieu d’employer des caractères séparés, on se sert de mots entiers, coulés d’une seule pièce. Ce procédé est peu praticable en raison de la multitude de mots qu’il faudrait avoir, ce qui surchargerait les casses et serait très coûteux. Bibliogr. — Barletti he Sai>t-Paul (Dox Francisco) : Nouveau système typographique dont les expériences ont été faites en 1775. Paris, impr. roy., 1776, in-4o.

Luisant du cuivre (Grav.). — C’est l’éclat produit par les traits du métal mis à nu avec la pointe par l’artiste en opposition avec le noir du vernis. On est obligé de tempérer cet éclat par un châssis en papier ou en toile, incliné à 45 degrés qui tamise la lumière.


M


Maculage (Rel.). — Terme employé pour désigner les taches pro- duites sur les pages d’un livre lorsqu’il est battu sans soins et que rimpression d’une page se reporte sur l’autre. Bibliogr, — Bosquet (£.) : Op. cit., Vocahnlaire,

Maculature (Pap.). — Sorte de papier qui se fabrique en pâle grossière et qui ne sert que d’enveloppe.

Maculature (Typ.). — Ce sont les feuilles d’imprimerie qui ont reçu l’excédent d’encre et qui servent de sous-main ou d’enveloppes. Bibliogr, — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire,

Maculer (Rel.). — Même terme que lisser. Tacher les pages d’un livre dont l’encre n’était pas assez sèche, et que l’on bat sans soins.

Magasin (Bibliot.). — Ce mot désigne les salles destinées à renfermer les livres d’une bibliothèque, et qui ne sont pas accessibles au public ; on les nomme encore dépôts.

Majuscule (Typ.), — Synonyme de lettre capitale^ voir au mot : Capitale.

Manchettes (Typ.) — Synonymes d’additions mises en marge d’un livre. Elles désignent tout texte, notesî et gloses marginales, résume de texte ou indication de chapitres qui se trouvent imprimés dans la marge des pages. Leur emploi remonte au xv** siècle ; on les trouve pour la première fois dans>l/>u/ee, Rome 1467, imprimé chez Sweynheim et Pannarlz. Elles désignent aussi le résumé d’un para- graphe placé en vedette. Bibliogr. — Lbfèvhe (Th.) : Op. cit., p. 712.

Manuscrits. — La connaissance exacte des manuscrits demande des études longues et approfondies ; la science qui s’en occupe se nomme paléographie; mais à côté, il faut posséder des notions de diplomatique, d’archéologie, et de sphragistique. Pour les manuscrits sans date, il peut se présenter quelques difficultés dans leur détermination. On doit tenir compte des diverses écritures :

Cursive. — Faite au courant de la plume et sans forme particulière Onciale. — Ecriture dont le nom vient de Tonce (12* partie du pied); c’étaient à Torigine des capitales de grande dimension. Depuis lors on a appliqué ce mot aux lettres dont les hastes se courbent et les angles s’arrondissent.

Demi-onciale. — Mélange d’onciale et de minuscule. Minuscule, — Opposée à la majuscule; elle florissait à l’époque mérovingienne.

Lombardique. — Diffère de la minuscule à partir du ix" siècle ; appcllée au Moyen Age : Littera heneventana.

Écritures nationales. — Terme appliqué aux écritures propres dans différents pays ou provenant de ces pays : mérovingienne, lombardique, visigothique, anglo-saxonne, irlandaise, etc.

Après l’écriture, il faut étudier les abréviations, leurs formes variées et leur valeur. Les abréviations les plus condensées portent le nom de notes tironiennes, usitées pendant une partie du Moyen Age et qu’on attribue à Tiron, affranchi de Cicéron.

La rédaction du manuscrit et les formes grammaticales employées ne doivent pas être négligées. Enfin pour les chartes et toutes les pièces de chancellerie, les noms des souverains, des ecclésiastiques, les signatures des notaires et des témoins, doivent être également vérifiés Les sceaux et leurs attaches méritent une attention soignée.

Un manuscrit demande une description bien plus détaillée qu’un livre imprimé ; on ne peut entrer dans assez de détails pour le définir. La matière sur laquelle il est écrit, la forme des caractères et la hauteur de la page, de marge à marge, doivent être notées. Les titres ou premières lignes du manuscrit seront transcrites intégralement, ainsi que la suscription.
Bibliogr. — Chassant (Alph.) ’.Paléographie des chartes et des manuscrits du

  • au XVIII’ siècle. 6’ cdit., Paris, Aubry, 1867, in-S". — Catalogue général des

manuscrits des bibliothèques publiques de /•Vance. Paris, 1885, sq. in-S", 25 vol. parus. — Delisle (Léopold) : Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, étude sur la formation de ce dépôt comprenant les éléments d’une histoire de Li calligraphie, la miniature^ la reliure et du commerce des livres à Paris avant Vinvention de Vimprimerie. Paris, 1878-1891, 3 vol. in-fol. 1 alb. — MoLiNiEH (A.) : Les manuscrits. Paris, Hachette, 1891, in-16. — Mazzati.xti (G.f : Inventari dei manoscritti délie biblioteche d’Italia. Forli. L. Hordandini, 1871, sq. ^r. in-8o (trois volumes parus). — Moxtfai’cox : Palaeolog raphia graeca... Parisiis, 1708, ih-fol. — Wattexdach : Anleitung sur lateinischen Palaeographicy Leipzijç, 1878, in-4o. — Prou : Manuel de imléographie, 2« cdit. Paris, Picard, 1892, in-8*’. — Thompson : llandbook of grec k and latin Palaeo- graphy. London, 1893, in-12. — Verzeichniss der Jfandschriften im preus- sischen Staate. Berlin, A. Bath, 1893, »q. in-8o (publication diri^çêe par M. W. Meyeii;(3 volumes ont parus). — Wailly (Xat. de) : Eléments de paléo- graphie. Paris, impr. roy. 1838, 2 vol. in-4».

Marbre (Typ.). — Pierre sur laquelle les imprimeurs posent les pages mises eu formes pour les imposer et les corriger. Bihliogr. — Lefèviie (Th.) : Op. cit., p. 18.

Marbrer (Rel.), — C’est appliquer sur les plats du livre des teintes diverses imitant les nuances du marbre avec ses veines. Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 267.

Marbrures (Rel.). — Les différentes sortes de marbrures au siècle dernier et même au nôtre sont : à mouches (bleu et blanc) — à frisons (bleu et blanc) — à peigne — sablé (bleu, blanc et rouge) — en ciel (blanc et rouge) — à demeurer (mélange de six couleurs : rouge, noir, bleu, mordoré, vert, blanc) — à Véponge (.se fait sur les plats en appliquant, par place, une éponge imbibéedans une mixture de couperose et d’eau) — au pinceau (secoué sur les feuillets) — en soupe au lait (petits points) — en veau brun — en rouge. Bibliogr. — Dirnix : Op. cit., p. 592, sq. — Bosquet iE.) : Op. cit., p. 267.

Marge (Typ.). — On nomme ainsi les blancs qui débordent sur les côtés, en haut et en bas des pages une fois imposées. Les marges extérieures sont plus grandes généralement que les marges de fond. Elles varient selon les formats et les papiers employés.

Marges (fausses). — Ce sont celles qui descendent moins bas que les autres ; elles s’observent surtout avant le rognage du livre. Bibliogr. — Lefkvhe (Th.) : Op. cit., p. 712.

Marques d’eau. — Ce sont les images d’objets, les premières lettres ou les noms des fabricants qui apparaissent dans le papier quand on le regarde par transparence. Dans les papiers faits à la main, on les produisait au moyen d’un fil de laiton qui circulait dans les vergeures et les pontuseaux et imitait le dessin voulu ; la pâle coulée sur la forme prenait l’impression des fils dans toutes leurs courbes ; pour les papiers modernes : papiers anglais et d’Angoulême, les marques sont gravées sur les cylindres entre lesquels doit passer la pâte du papier ; les pontuseaux et les vergeures y sont aussi gravés. Les anciennes marques étaient : une tête de bœuf ou un bœuf entier, un pot, une pinte, une main ou un gant, des armes, une abbaye, une étoile, une grappe de raisin, etc.
Bibliogr. — ’.*i.liit nu ViiiTm.i.E : .olei poar terrîr à l’hitloire du papier. lGa=f lie lies Beaux-Artt, IHJO t. II. p. 332; III, p. IJ3, IV, p. ISO.’) — Fiw:hbr : Umehrtibanif typographiiiclitr Sellenhtilen. — SuTHEnr : Tiipagraphy of tht AT* Cendiri/. (Archaolngia briLannica, XII labl. li-lT.) — Wibnkr (I.vr..) : Étude sur les filigranes des papiers lorrains. — Mmhiix et Mai.t’ : Ktade sur les filigranes des papiers employés en France aux xj’ cL xvgiccloi, Paris, Diimouliii, IHiC. — BautvKT : Premiers papiers en Occident et en Orient du X" au ir" siècle. — (Mémoires de la Société des Antiquaires de France, 1. XLVI, p|l. 133-ÎOJ.)

Marques d’imprimeurs. — Composition emblématique ou héral- dique qu’adoptait chaque imprimeur et qui figurait, soit au titre, soit à la fin de ses livres, dès la fin du xv" siècle. Ces marques élaionl oblijîa Inires pour les imprimeurs français à partir de 1547. Parmi les plus célèbres, on peut nommer : l’olivier des l-’stienne, la fleur de lys ilorenline de Junte, le prifTou de Griphe, l’écusson accolé de deux fauves de Jehan Petit, le grenadier avec écu do Simon V’nsire, etc. La plupart sont accompa(;nccs de lé^’cndes el de devises. lUblioi/r. — Oiti.iMii : . tizie dette marche ilei/li antichi <r moderni impretninne. — Sijiiii.i!n s i’Uuth.j : Thésaurus symholorum ac emhlemalam. Xiircnil)et>r. 1730, in-fol. — Sii.vehtiie i’I..-C.) : Marques typngraphiques, Paris, ilenou et Maulde. IRill, 3 ïol. in-8*. — I>e Hih’jib : VnrrtWi hibllogm- phi<ines et IiKérjitrci, l)rucllcs, IHiH, in-X" ’renferme ’9 marques d’impri- meur» beltte»,. — Mariines ln/miirapbiqaes des imprimeur» et librairei gui onl eierré dans les PaifS-Das, Garni. C. Vyt., IMi. S vol. tel., in-fol. — Delai-ain (P.; ; Les marques d’imprimeurs el de libraires du iv* au xiir siècle. Paris, INKJ. inlS.

Marteau à repousser (Grar.). — Marteau formé d’une tête (panse) et dune pointe obtuse (panne) avec lequel les (graveurs relèvent le métal aux endroits où la gravure est légèrement effacée.

Matière (Typ.). — C’est le mélange du plomb et du régule dont est formé le caractère ; c’est dans ce sens qu’on dit : matière forte ou dure, matière faible pour exprimer qu’il y entre plus ou moins de régule, quelquefois du cuivre, de l’étain et du fer. Bibtioijr. — Lkfkviie (Tu.) ; Op. cit., p. 712.

Matrice (Typ.). — C’est une pièce de cuivre sur laquelle on a gravé par la frappe du poinçon, les lettres qui doivent être coulées ; par la fonte, elle reproduit ces lettres on relief.

Matrissage (Pap.). — Opération par laquelle on restitue au papier une partie de l’humidité perdue trop rapidement ; pour cela on comprime plusieurs feuilles retirées de l’étendoir, puis on les étend à nouveau.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Mattoir (Grav.). — Poinçon plat terminé par une surface ronde et plane sur laquelle on a ménagé des saillies légères à Taide desquelles Tartistc donne à sa planche un graine agréable formé de petits poinU irrégulièrement placés.

Mazarinades (Bibliot.), — Elles désignent tous les pamphlets publiés contre Mazarin au temps de la Fronde ; on croit qu’elles sont au nombre déplus de 4.000.
Bibliogr. — Moreau ; Bibliographie des Mazarinades… Paris, 1850-51, 3 vol. in-8°.

Membrures (Rel.). — Ais ou planchettes de bois qui servent à l’endossement des livres.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., pp. 581, 614.

Mentonnière (Grav.). — Toile ou carton que le graveur place devant sa bouche afin que l’haleine ne détrempe pas l’encre du dessin. Les lithographes se servent beaucoup de mentonnières, car la pierre est excessivement sensible, l’haleine la ternit et délaye l’encre ou le crayon.

Metteur en pages (Typ.). — C’est le typographe chargé de la conduite d’un ouvrage et qui met les pages de longueur en y plaçant les folios, titres, notes, etc.

Mezzo-tinto (Grav.). — Gravure à la manière noire.

Miniature (Grav.). — Dessins recouverts de couleurs à la gouache dont sont ornés les manuscrits et mêmes certains livres imprimés tels que les heures. — Par extension on applique ce mot à tout dessin, gravure, peinture de petite dimension et d’une exécution délicate. Dans les manuscrits, les miniatures étaient rehaussées d’or, soit sur le fond avec dessins géométriques superposés, soit sur les personnages.
Bibliogr. — Lecoy de la Marche ; Les manuscrits et les miniatures^ Paris, Quantin, s. d., in-8°. — Shaw (II). : Illuminated ornaments selected from missals and on manuscripts of the middle ages. London. 1833. — Langi.ois (E.-H.): Essai sur la calligraphie des manuscrits au Moyen Age, Rouen, Frère, 1841, in-8°. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/391 partout ; lorsqu’elle est de grande taille, on la borde de cire de manière à former cuvette et l’acide est versé dedans. — L’acide nitrique employé pour cela est celui du commerce à 40°, il est mélangé, par moitié, avec de leau, L’artiste répète la morsure selon le degré de profondeur qu’il désire donner aux traits ; il la limite par espace en cachant des parties gravées avec du vernis ; enfin après l’acide nitrique, certains graveurs emploient le perchlorure de fer qui, creusant profondément, donne des tailles marquées traduites à l’impression par des noirs veloutés.

Morsure à plat (Grav.). — Le dessin est fait sur le cuivre avecdes pointes de différentes grosseurs et l’acide séjourne pendant une durée égale sur toutes les parties du métal ; les différentes valeurs de tons sont obtenues par des hachures plus ou moins larges.

Morsure par couverture (Grav.). — Procédé consistant à recouvrir de vernis les différentes parties d’une eau-forte au fur et à mesure que la profondeur voulue des tailles a été obtenue. Moule [Grcii). — C’est la planche de bois sur laquelle sont gravés les modèles des cartes à jouer. Musette Pap.). — Petites bouteilles ou bulles occasionnées par l’air comprimé entre la feuille de papier et le feutre lorsque la feuille n’adhère pas exactement au feutre dans toutes ses parties. Bihliogr. — Lk Nohmaxd (L.-S. : Op. cit., Vocabulaire.

Musique. — La notation musicale fut gravée sur bois et imprimée pour la première fois dans : Flores musice omnis cantus gregoriani de Hughes de Reutlengen, 1488; Keinspeck (Michel), Lilium musice plani 1497, sq. ; Bart (Nicolas), Musices opusculum, 1487.



N

Nerfs (Rel.). — Saillies produites sur le dos des volumes par les ficelles ou rubans sur lesquels sont cousus les cahiers du livre ; on les appelle encore nervures.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit.. pp. 568-645.

Nerfs (faux) (Rel.). — Ce sont des Morceaux de carton mince et étroit que le relieur colle sur le dos du livre avant d’y mettre la peau. Le cuir fixé par dessus forme une saillie qui imite les vrais nerfs.

Nettoyage des cuivres (Grav.). — Avant de se servir d’une planche de cuivre, l’artiste, après vérification de son planage, la frotte avec du blanc d’Espagne en poudre afin de la dégraisser et de permettre au vernis d’y adhérer davantage; on peut encore employer pour cet usage le papier émeri (0 ou 00), le tripoli, le rouge d’Angleterre ou la pâte de charbon mélangé d’huile.

Nez (Rel.). — Plateau mobile du balancier auquel on attache la plaque gravée.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Nielle. — Sorte de gravure sur métal dont les fonds sont ménagés et le dessin en creux recouvert de substance noire — incrustation en émail — ou réciproquement. Cet émail se compose d’un mélange d’argent, de cuivre, de plomb, de borax, de soufre, additionné de sel ammoniac, le tout passé au four. Les nielles byzantins et allemands sont d’une exécution artistique remarquable. Si nous citons le nielle, c’est qu’un artiste florentin Tommaso Finiguerra (xve siècle) relevant des épreuves en terre fine de ses gravures, pour voir leur degré d’avancement, a été pour ainsi dire le promoteur de la gravure en taille-douce.
Bibliogr. — Zaxi (Pietro) : Materiali per servire alla storia delV origine e de’ progressi deW incisione in rame e in legno e sposizione delV intéressante scoperia d’una stampa originale del célèbre Maso Finiguerra…, Parma, Carmignani, 1802, gr. in-8°. — Duchesne aîné : Essai sur les nielles, gravures des orfèvres florentins du xv» siècle^ Paris, Merlin, 1826, in-8*».

Noix (Rel.). — Défaut produit par un battage irrégulier sur les cahiers. Ces noix ou bosselures ne peuvent disparaître qu’en rebattant entièrement les cahiers.
Bibliogr. — Le Normand (S.) : Op. cit., Vocabulaire. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Notes marginales. — Toute observation, toute remarque placée en marge d’un livre, soit manuscrit, soit imprimé. Elles sont de deux sortes : les gloses qui s’appliquent au résumé ou aux notes saillantes d’un chapitre, placés en manchettes ; aux manchettes proprement dites, qui ne sont qu’un repère bibliographique : titre résumé, indice de chapitre, de paragraphe, etc. En typographie, elles prennent le nom générique de manchettes (Voir ce mot).

Notes tironiennes. — Abréviations consistant en une ou deux lettres seulement d’un mot et usitées à Rome pour rédiger sous la dictée. Attribuées à Tiron, affranchi de Cicéron. Pour la bibliographie, voir au mot : Manuscrit.
Bibliogr. — Carpextibr : Alphabetum tironinnus $eu notûM Tironi$ expU- candi meihoduSy Lutetiœ Paris. 1747, fol.



O

Oblitérer (Grav.). — C’est effacer une planche gravée en taille-douce en y traçant au burin des tailles profondes et irrégulières qui détruisent tout le travail. On procède à cette opération pour arrêter le tirage des épreuves et donner à celles qui existent une plus grande valeur.

Œil (Typ.). — On nomme ainsi la partie de la lettre qui est en saillie sur la tige ; ce n’est en somme que le contour gravé de la lettre qui est en relief.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 712. Oléographie ((irav.). — Procédé d’impression à l’aide de couleurs additionnées d’huile comme les encres ordinaires d’imprimerie. Ce terme s’applique surtout à des épreuves obtenues par des procédés chromolithographiques. Les peintures sont reproduites en fac-similé par l’oléographie.

Onglet (Grav.). — On appelle ainsi une partie de la marge d’une gravure qu’on replie et qui forme charnière afin de pouvoir être cousues dans le corps d’un ouvrage.

Onglet (Rel.). — Ce sont des bandes de papier, de carton ou de toile cousues avec le corps des cahiers et débordant légèrement dans l’intérieur du livre ; sur le rebord, sont collées les gravures, les feuilles séparées ou les planches. Presque toujours, le relieur colle les onglets sur les bords de la feuille ou de la gravure avant de les coudre. Toutes les planches sur papier rigide, sur bristol, doivent être montées sur onglets.

Onglets (Typ.). — Partie de feuille contenant deux pages (recto et verso). Cette combinaison qui s’offre naturellement dans la demi-feuille in-18, a encore lieu accidentellement lorsqu’il s’agit de réimprimer deux pages où il s’est glissé quelques fautes graves. Dans ce dernier cas, il faut avoir soin, en imposant ces deux pages, d’augmenter un peu le blanc de fond au détriment de la marge extérieure afin que le pli nécessaire au brochage, puisse être fait d’une manière convenable.
Bibliogr. — Lefévre (Th.) : Op. cit., p. 712.

Opération (Typ.), — C’est une composition en plus petits caractères que le texte adopté pour le corps de l’ouvrage, formée surtout de chiffres et de mots disposés en colonnes, séparés par des blancs ou des filets perpendiculaires.
Bibliogr. — Lefévre (Th.) : Op. cit., p. 712.

Opisthographe. — Terme indiquant que l’écriture ou l’impression est faite au recto et au verso d’une feuille. Les ouvrages xylographiques ne sont imprimés que d’un seul côté, mais les deux feuillets sont quelquefois collés dos à dos.

Ornements typographiques. — On désigne ainsi les ornements gravés en relief et imprimés directement en même temps que le texte. Ils sont variés : entourage, fleurons, lettres ornées, culs-de-lampes, filets, vignettes, têtes de pages, etc. Les marques d’imprimeurs en sont également. Agencés avec art par un ouvrier habile, leur mélange et leurs dispositions harmonieuses produisent les plus heureux effets et donnent un réel cachet artistique à un livre.

Ottomanes (Lettres) (Typ.). — Lettres ornementales de forme particulière; les pleins paraissent concaves et rétrécis dans le milieu ; ils sont blancs, mais chargés de billes et d’ornements en ligne.

Outillage (Grav.). — On comprend sous ce terme l’ensemble des pointes à graver, des ébauchoirs, brunissoirs, grattoirs, burins, etc., employés par les graveurs.

Ouvrage de ville (Typ.). — Ce terme désigne les compositions de peu d’importance : prospectus, billets de naissance, de mariage, de mort, les affiches, etc. ; on dit encore : bilboquet.
Bibliogr. — Lefèvre (Th) : Op.cit.,p. 713.

Ouvrage (le grand) (Rel.). — Les relieurs comprennent sous ce mot la reliure des in-folio et des in-quarto.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 589.



P

Page (Typ.). — C’est la réunion déterminée d’une série de lignes de texte, tant par la longueur que par la largeur, complétées par la ligne de tète ou folio et par la ligne de pied.

Page blanche (Typ.). — En typographie, la page blanche se prépare comme s’il y avait de la composition. On la commence au moyen de cadrats et on la termine de même alin de lui conserver la quadrature convenable.

Page courte (Typ.). — Page dont le nombre de lignes a été diminué pour une cause ou pour une autre.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 713.

Pagination. — Ce mot désigne l’ensemble des chiffres placés en tête d’un feuillet ou d’une page sur un manuscrit ou un imprimé. Les anciens manuscrits n’étaient jamais paginés, les incunables ne le sont généralement pas avant 1475.
Bibliogr. — Géraud (H.) : Essai sur les livres dans l’antiquité. Paris, Techener, 1840, in-8°, p. 141. — Lalanne (Ind.) : Curiosités bibliographiques, pp. 106. 107, 241.

Paléographie. — Science des anciennes écritures quelles qu’elles soient : inscriptions et manuscrits.
Bibliogr. — Piiou : .Manuel de paléographie, 2° édit. Paris, A. Picard, 1892, in-8°.

Palettes (Rel.). — Fers à saillie étroite mais longue qui servent à dorer en appuyant; on les emploie particulièrement pour pousser les filets du dos.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 231,645. — Bosquet (E.): Op. cit., Vocabulaire.

Paniconographie (Grav.). — Procédé de gravure en relief sur zinc, inventé par Gillot vers 1850, qui consiste à transformer un dessin à l’encre lithographique en un cliché sur zinc avec lequel on imprime sur la presse typographique. Le nom de gillotage a prévalu.

Panne (Rel.). — Partie étroite du marteau.

Panorographie. — Procédé de développement, sur une surface plane, d’une vue perspective circulaire au moyen de l’instrument inventé par Puissant, ingénieur, en 1827.

Panse (Rel.). — Partie large et convexe du marteau à battre.

Pantographe (Grav.), — Instrument permettant de {grandir et de diminuer un dessin dans des proportions mathématiquement exactes. Il en existe plusieurs systèmes dont le plus usité est basé sur le principe des triangles semblables.

Papier. — L’origine du mot papier vient. de papyrus, papyrus. Son introduction en Europe et sa découverte ont entraîné des progrès sans nombre. Les premières papeteries remontent en France au xiiie siècle (Mabillon). On conserve aux Archives nationales des documents sur papier datés de 1332, 1345, 1356, etc. C’est à Essonnes que furent installées les premières papeteries, ainsi qu’à Troyes (1340). Les papiers des Vosges et de l’Auvergne étaient célèbres. Les travaux de Wiessner et de Briquet ont démontré que la papier dit de coton (charta bombycina) n’existait pas à l’état pur. Dans aucune des pièces dont il a analysé les papiers. Briquet n’a trouvé quelque trace de coton. Le chanvre, le lin composaient exclusivement la pâte du papier ; à peine si quelque indice de coton s’y rencontrait. De nos jours, le papier est d’un usage si répandu, si indispensable qu’on a utilisé pour sa fabrication d’autres matières que les chiffons ; c’est ainsi qu’on en fait avec l’alfa, l’ortie, le bois de sapin, de tremble, etc., les pailles diverses et autres plantes textiles, sans compter les papiers étrangers dont la composition est différente des nôtres.

L’alfa (stipa tenacissima) a été utilisé vers 1854 à Echarcon et à Sorel. Le papier qu’on en fait est beau et solide, mais les déchets sont nombreux et s’élèvent à près de 60 pour cent. C’est l’Angleterre qui fabrique le plus de papier avec cette matière.

La pâte de bois chimique, appelée aussi cellulose au bisulfite, donne également du bon papier, mais en y mélangeant des chiffons.

La pâte de bois mécanique donne un papier commun. Alliée avec de la pâte de chiffons, elle est meilleure parce qu’elle remplit bien les cellules que laissent entre elles les fibres qui forment la trame du papier. Le premier appareil défibreur est attribué à Keller qui céda son brevet à Vœlter, fabricant de papier à Heidenheim.

Jusqu’à la fin du xviiie siècle, on fabriquait le papier à la forme, c’est-à-dire au moyen d’un châssis à claire-voie formé de fils de laiton réunis les uns à côté des autres et consolidés de distance en distance par d’autres plus forts ; ce châssis était plongé dans la cuve, l’ouvrier en retirait une certaine quantité de pâte et au moyen d’un mouvement déterminé, l’étalait insensiblement sur le châssis ; l’eau s’égouttait et la pâte une fois adhérente, on enlevait la feuille qu’on faisait sécher. C’est ce qui explique l’inégalité d’épaisseur de certains papiers, ainsi que les barbes ou témoins qui se trouvent sur ses bords.

Louis Robert, employé à la papeterie d’Essonnes, inventa les appareils pour la fabrication du papier continu (1797) ; il vendit son procédé à Didot-Saint-Léger qui installa la première machine à Fragmore, comté d’Herford (Angleterre).

Aux papiers fabriqués aujourd’hui, on ajoute une matière minérale réduite en poudre : du kaolin ou du sulfate de chaux artificiel afin de lui donner du poids, c’est ce qu’on nomme la charge.

Pour reconnaître les matières qui entrent dans la composition des papiers, on les soumet à certains réactifs chimiques. Ainsi la pâte faite avec du bois de tremble se reconnaît par simple réflexion, des fibres longues de 3 à 5 m/m persistent ; la présence du sapin est plus difficile à contrôler, mais au moyen de ce réactif : 10 grammes de sulfate d’aniline et 250 grammes d’eau distillée, dont on verse une goutte sur le papier, la présence du bois y est révélée par la couleur jaune orange. Le papier au bisulfite ou bois chimique se déchire lentement avec de longues fibres, mais s’il n’est pas débarrassé de l’acide sulfurique, il devient cassant. C’est Klaproth, professeur à Göttingue, qui aurait trouvé, au siècle dernier, le moyen d’utiliser les papiers imprimés, en débarrassant la pâte de l’encre et en la blanchissant.

Voici les principaux papiers utilisés dans l’industrie, l’imprimerie ou la gravure :

Papier d’amiante. — Inventé par M. Marest (brevet du 29 novembre 1893). Étant incombustible, on pourrait l’utiliser pour tous les actes et documents officiels, et qui doivent durer.

Papier autographique. — C’est un papier enduit d’une préparation spéciale sur laquelle on dessine et qui, légèrement humecté et soumis à la pression, permet d’obtenir un décalque sur une pierre lithographique ou sur une plaque de zinc.

Papier bleuté. — Carton Bristol d’une teinte gris bleu employé pour emmarger les dessins.

Papier bulle. — Papier teinté de jaune ou de rose employé surtout pour les dessins d’architecture destinés aux ouvriers qui ont besoin de modèles de la grandeur de l’exécution.

Papier dioptrique. — Papier à décalquer très transparent.

Papier de Chine. — Papier mince et léger fabriqué avec l’écorce du bambou et qui sert surtout au tirage des épreuves de gravure.

Papier glace. — Feuilles de gélatine sur lesquelles on exécute le calque des sujets qu’on veut reproduire.

Papier du Japon. — Ce papier est blanc ou teinté, généralement fort et soyeux ; on l’utilise pour les ouvrages de grand luxe et pour les gravures. Il se fabrique avec l’écorce des trois arbrisseaux suivants : Midzumatu [(Edgeworthia papyrifera), dont les fibres sont molles, souples, longues et solides ; Kozo-Kodzou (Broussonetia papyrifera), fibres grosses, longues et solides ; Gampi ( Wickstræmia canescens) aux filaments très délicats, le papier qui provient de ce dernier arbrisseau est lisse et comme glacé.

Papier de paquetage. — Les différentes sortes sont : le phormium, le goudron, la manille, la paille, la maculature, le bulle (bulle anglais), papier à sucre, papier à aiguille, etc.

Papier parchemin. — Pour l’obtenir, on plonge un papier sans colle dans une dissolution d’acide sulfurique à 56" Baume, puis on le lave bien. Si le papier doit être tendre, on le fait passer dans une dissolution de glycérine et de cristaux de soude ; lorsqu’il est sec, il se retire.

Papier pelure. — Papier sans colle très mince qu’on place entre les épreuves fraîchement tirées pour empêcher l’encre de décharger contre les autres feuilles.

Papier procédé. — Papier fort et strié sur lequel on dessine au crayon ou à la plume en enlevant les blancs au grattoir. Ces dessins sont transformés ensuite en cliché en relief par le gillotage.

Papier pumicif. — Papier enduit de pierre ponce pulvérisée pour le dessin au pastel.

Papier vélin. — Papier fort, sans grain apparent, très blanc et aussi satiné que possible. Il sert pour le tirage des gravures sur bois. Les caractères typographiques ressortent admirablement sur lui, malheureusement il se pique facilement sous l’influence de l’humidité ; il est aussi bien moins solide que le vergé. Il existe encore du papier vélin fait à la forme qui, au lieu de vergeures et de pontuseaux ne comporte qu’un tissu métallique simple.

Papier vergé. — Le vrai papier vergé, fait avec n’importe quelle pâte, mais surtout celle de chiffes, est fabriqué à la main et laisse voir par transparence les pontuseaux et les vergeures, mais avec des irrégularités légères qui proviennent de l’accumulation de parcelles de pâte. Ce papier se prête bien au tirage des épreuves en taille-douce, il est fort et résistant. Le faux vergé n’est que du papier à pâte continue, mais qui, encore fraîche, passe à travers des cylindres à canelures minces et étroites, transversales pour les vergeures, circulaires pour les pontuseaux.

Papier Whatman. — Il existe sous deux formes : à grain fin et à pâte solide, il sert alors à l’impression des ouvrages de luxe ; pour dessiner, le papier est un peu spongieux, à pâte molle faite avec des chiffons de coton. Ces papiers sont fabriqués exclusivement en Angleterre, à Maidstone par MM. Balston. Les dimensions du Whatman pour aquarelle sont généralement grandes et comprennent les demy, médium, royal, et vont jusqu’à l’impérial, au double-éléphant, au creswick au harding et au cartridge le plus grand de tous : 0 m. 76 sur 1 m. 20.

Les papiers blancs peuvent se diviser en deux catégories : celui sur lequel on écrit ou dessine, et celui qui sert à l’impression, D’après le tableau suivant, comprenant la dénomination du papier, ses dimensions en pouces et en lignes, son poids ainsi que son usage, on aura un aperçu de tous les papiers existant en France.
Bibliogr. — Briquet : Premiers papiers en Occident et en Orient du xe au xive siècle [Mémoire des antiquaires de France, t. xi.vi, 1S86, pp. 133-205 . — Mortet (V.) : Le papier (Revue des bibliothèques, I, 1891. pp. 195 et s. — Le même : Le papier au moyen âge, d’après les plus récentes recherches, Ibid., II, 1892, p. 319 et s.). — La Papeterie (Bulletin officiel de Li Chambre des papiers en gros et revue technique de Vindustrie du papier; directeur, Ch. Lhomme, 1894, gr. in-8°, n° 2,9, 11, 17, 19). — Hertzberg (W.) : Analyse et essais des papiers suivie d’une étude sur les papiers destinés à l’usage administratif en Prusse, par C. Hofman, trad. par G.-E. Marteau, Paris, 1894, in-8°. — Passerat (A.-L.) : Barème complet pour papeterie à V usage des fabricants, marchands de papier, imprimeurs, etc. — Wiener (Lucien) : Étude sur les filigranes des papiers lorrains. — Midoux et Malton : Étude sur les filigranes des papiers employés en France aux xive et xve siècles, Paris, Dumoulin, 1846. — Wiessner : Die mikroskopische Untersuchungen des Papiers… Wien, 1887, in-4° (Extr. de : Mitth. a.d. Samml. d. Papyrus Erzherzog Rainer, II. III.)


TABLEAU des dimensions et des poids des papiers de France établis avant le système décimal en pouces et en lignes.
DÉNOMINATIONS. LARGEUR
Pouces
et
Lignes.
HAUTEUR
Pouces
et
Lignes.
POIDS PAPIERS
employés le plus ordinairement dans le commerce (mesures au système décimal).
Grand monde 43.0 31.3 215 Cartes géographiques,

dessins (1m19 sur 0m87).

Grand aigle 36.6 24.9 131 à 130 Cartes géographiques, grands registres (1m14

sur 0m68).

Grand soleil. 36.0 24.10 105 à 110 Grands ouvrages (1m sur 0m69).
Au soleil. 29.6 20.4 82 à 85

Grande fleur de lis

Grand colombier on impérial.

Grand chapelet

Chapelet

Grand jésus on super-royal.

Petite fleur de lis. Grand lombard Grand royal Royal Petit royal .1 double .... Grand raism .. . simple .... Lombard Lombard ordinaire ou grand carré Garalier Double cloche Grande licorne à la cloche.. A la cloche Carré oa grand compte ou carré au raisin double. . . . Carré on grand compte ou carré an raisin simple . . Carré très mince Au sabre ou sabre au lion, fine double . . . Coquille { ordinaire mince


Impressions, cartes, dessins, gravures (0.90 s 0.60 Dessins, impression, écriture (0"72 sur 0"56) Jésus ordinaire, impression (0-70 sur 0-55).


Impressions et dessin (0-64 sur 0»50).

Impression (0"60 s 0’"45)

Écriture (0-58 s 0-39) à 27 ) Impression ou écriture I (0-56 sur 0-45). Écriture (0-56 sur 0-44). Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/402

Papyrographie (Grav). — Tirage d’épreuves lithographiques sur des blocs de carton-pâte en place de pierre à lithographier.

Papyrus. — Nom donné à la matière flexible sur laquelle on écrivait à l’origine. Il se fabriquait avec l’épiderme d’une plante voisine du roseau appelée papyrus (charta ægyptiaca) qui croît spontanément en Egypte, en Sicile, et même dans le midi de la France, sur les bords du Rhône. L’épiderme était enlevée par bandes que l’on juxtaposait les unes aux autres et que l’on recouvrait ensuite de nouvelles bandes couchées à angle droit ou en diagonales sur les premières. Par la mucosité que renfermait encore cet épiderme, l’adhérence des deux couches était complète, il suffisait de procéder à une pression légère pour obtenir une résistance suffisante. Outre l’Egypte qui a fait une grande consommation de papyrus, on s’en servait en Grèce, à Rome et dans les Gaules jusqu’au viiie siècle, il était même en usage dans la chancellerie pontificale jusqu’au xie siècle. Il en existait de diverses qualités : hiératique, appelé Auguste ou royal par les Romains, — livien, de Livie, femme d’Auguste, — amphithéatrique, — fannien, — saïtique, — ténéotique, — emporétique, etc. Sous Pline, la main de papyrus comptait 20 feuilles ; au ive siècle, 10 seulement.
Bibliogr. — Durbeau de la Malle : Mémoire sur le papyrus et la fabrication du papier chez les anciens (Mém. Acad. Inscript. et B.-L., n. s., XIX, I, p. 140). — Montfaucon : Dissertation sur la plante appelée papyrus (Mém. Acad. Inscript. et B.-L., VI, p. 592).. — Caylus : Dissertation sur le papyrus (Mém. Acad. Inscript, et B.-L., t. XXVI, p. 266). — Lalanne (Ludov.) : Curiosités bibliograpkiques, Paris, Delahaye, 1857, pet. in-8°, p. 14, sq.

Paquet (Typ.). — C’est la réunion d’une certaine quantité de lignes de texte ou de notes, mais sans folio ni ligne de pied.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 713.

Parangonner (Typ.). — On nomme ainsi l’action de réunir ensemble plusieurs lettres, cadrats ou autres blancs, afm de réaliser l’ensemble de la force d’un autre corps de caractère. Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 713.

Parchemin. — C’est de la peau de mouton ou de veau macérée dans de la chaux et qui ensuite est écharnée, raturée et adoucie à la pierre ponce. La partie où étaient les poils se nomme fleur, le côté intérieur de la peau est la chair, la partie où touche la queue est appelée culée, la plus épaisse qui se trouve au bas du ventre est nommée boudine, La peau des moutons morts de clavelée donne de mauvais parchemin. Il arrive que la peau se perce de petits trous pendant le travail, on les dissimule au moyen de petites pièces de parchemin qu’on désigne sous le nom de mouches, par dessus lesquelles on ajoute une mince pellicule nommée canepin. Lorsqu’il est trop transparent, il prend le nom de vitre ou verre. Le parchemin se voile ou gode sous l’impression de la chaleur ou de l’humidité. Fort en usage dans l’antiquité et pendant le moyen-âge, le parchemin ne sert guère que pour les pièces de chancellerie, les diplômes, certains actes importants et pour la reliure. Cependant le vélin ou parchemin fait avec du veau est employé en dessin pour les peintures à la gouache ainsi que pour le tirage des planches en taille-douce. Les vélins du Muséum d’histoire naturelle de Paris sont célèbres, ils sont au nombre de près de 2,000 environ.
Biblioffr. — Julia-Koxtexei.le et Mblle : Chamoiseur^ maroquinier, mégix- êier, teinturier en peaux, fabricant de cuirs vernis, parcheminier et gantier… Paris, Roret, 1841, pet. in-8°.

Parer (Rel.). — Amincir le cuir au moyen du couteau à parer, alin que les bords ne fassent pas saillie sur les plats.
Bihliogr. — Didix : Op. cil., p. 189» — B»»sgrET (E.i : Op. cit., Vocabulaire.

Parfiler (Pap.). — Coudre le tissu de la toile mécanique avec le fût ou alfùt.
Bibliogr. — Lenormand L.-S.;. : Op. cit., p. 269.

Passe-partout (Grav.). — C’est une gravure, soit en relief, soit en taille-douce, formée de deux parties mobiles. Ainsi en est-il pour cer- taines lettres ornées et gravées sur bois dont l’entourage est toujours le même, tandis que le centre est mobile, certaines eaux-fortes et tailles- douces divisées en cadre richement orné et dont le centre recevait des vignettes avec légendes, elles étaient surtout en usage aux xviie et xviiie siècles. Bien des thèses illustrées sont faites de cette manière.

Pâté (Grav.). — Taches noires et opaques résultant de tailles trop rapprochées et serrées, produisant une tache au lieu d’une ombre.

Pâté (Typ.). — Mélange accidentel de lettres de divers ou de même caractères.

Patente d’imprimeur. — Autorisation accordée par le roi ou un souverain d’imprimer un livre. Le premier privilège connu et daté remonte à 1507; il a été donné par le Pape pour l’impression de l’édition latine de la Géographie de Ptolémée ; en Angleterre, la patente date de 1532.
Bibliogr. — Bhuxbt (G.) : Dictionnaire bibliologique.

Perdre (Typ.). — C’est le contraire de chasser; c’est-à-dire que la copie étant dense et serrée, le compositeur fait plus de pages d’impression que de pages de copie.
Bibliogr. — Lbfbvrb (Th.) : p. 713.

Petit papier (Typ.). — Se dit d’ouvrages, de livres imprimés avec des marges très étroites; ce genre de travail est toujours défectueux.

Photogalyanographie (Grav.). — Procédé de gravure héliographique permettant d’obtenir des dessins en creux ou en relief dont on fait des clichés.

Photoglyptie (Grav.). — Procédé de gravure à l’aide de clichés photographiques. Il consiste à obtenir un cliché en gélatine à l’aide d’un cliché sur verre. Le premier étant creusé avec plus ou moins d’intensité, puis recouvert d’encre spéciale, donne à l’impression des teintes plus ou moins noires correspondant aux parties lumineuses et aux parties ombrées.

Photograyure (Grav.). — Transformation des clichés photographiques en planches en taille-douce; épreuves obtenues au moyen de ces planches tirées avec l’encre grasse ordinaire.

Photolithographie (Grav.). — C’est la transformation d’un cliché photographique en dessin lithographie sur pierre ; épreuves obtenues par ce procédé.

Photo-miniature (Grav.). — Art d’enluminer les épreuves photographiques. Procédé très ordinaire, sans goût artistique qui imite bien grossièrement encore les miniatures.

Phototypographie (Grav.). — Procédé à l’aide duquel on transforme des clichés photographiques en gravures en relief s’imprimant sur des presses typographiques. Les clichés Gillot, Michelet, Petit, etc., sont des clichés obtenus par ces procédés. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/406

Plaçure (Rel.). — Action de disposer dans leur ordre rigoureusement exact les planches et feuilles d’un ouvrage avant de le coudre.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit. , Vocabulaire.

Planage (Grav.), — Opération consistant à dresser les plaques de métal destinées à la gravure.

Planche (Grav.). — C’est la matière, bois ou métal, en forme de plaque sur laquelle Tartiste grave ses dessins ; se dit aussi d’épreuves gravées ou lithographiées.

Planche à claire-voie (Grav.). — Se dit de planches gravées en taille-douce, offrant dans leur milieu une ouverture réservée. Certains ouvrages des xviie et xviiie siècles sont illustrés de la sorte, ainsi que les thèses. (Voir aussi le mot passe-partout).

Planche usée (Grav.). — Par suite de l’usure des tailles sur les planches en métal, elles ne donnent plus que des épreuves pâles, — Celles produites avec des planches gravées sur bois, usées, produisent des épreuves noires, à cause de l’empâtement des tailles qui se confondent avec les creux.

Plat de la couverture (Typ.). — C’est la page qui contient le titre. On appelle revers celle qui est consacrée à des annonces, à un fleuron ou au nom de l’imprimeur.

Plats (Rel.). — Terme adopté pour désigner les surfaces planes du carton qui sert de couverture au livre ; on dit : les plats intérieurs, les plats extérieurs.
Bibliogr. — Lenormand (Sed.) : Op. cit,, p. 184.

Platinotypie (Grav.). — Procédé de tirage des épreuves positives à l’aide de sels de platine. Les épreuves qu’on en obtient sont bleuâtres de ton et assez froides. Plein-or (BeL), — Ce sont des fers à dorer qui se tirent avec la presse.
Bibliogr. — Dunix : Op. cit., pp. 614, 645.

Pliure (Rel.). — Trace laissée par le pliage sur l’ensemble d’une feuille imprimée que l’on déplie à nouveau ; les pliures sont bonnes ou défectueuses.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., p. 8.

Poinçon (Grav.). — Outil de forme longue, acéré à une extrémité présentant parfois deux pointes assez grosses émoussées dont on se sert dans la gravure en manière de crayon pour ajouter de gros points au travail commencé à l’eau-forte.

Point typographique (Typ.). — C’est une mesure équivalant à un sixième de ligne, et qui sert à régler la force des caractères. Le point n’est pas uniformément le même pour toutes les régions ; celui de Paris est de 2/6 de ligne ou 4 dixièmes de millimètres, celui de Strasbourg est différent, ainsi de suite. Celui adopté à Tlmprimerie nationale est réellement de 4 dixièmes, puisque 10 millimètres valent 25 points.
Bibliogr. — Littré : Diction.

Pointe à graver (Grav.). — Ce sont des poinçons plus ou moins aigus dont se servent les graveurs pour creuser les tailles sur le métal.

Pointe des graveurs sur bois (Grav.). — Lame d’acier trempée dure et recuite au jaune, emmanchée dans une tige de bois fendue en deux et serrée par une cordelette tordue.

Pointe double et triple (Grav.). — Lames d’acier à doubles ou triples pointes en usage dans la gravure en manière de crayon. Elles sont lixces dans des manches en bois, et souvent émoussées.

Pointe patte (Grav.). — C’est une pointe à l’extrémité un peu large et mousse enlevant des grandes largeurs de vernis, mais creusant moins le cuivre.

Pointe sèche (Grav.). — Stylet d’acier très acéré avec lequel on dessine directement sur le cuivre. En appuyant plus ou moins fortement, la pointe pénètre plus ou moins profondément; elle ne coupe pas le métal, mais le refoule de chaque côté, ce qui produit des barbes.

Points carrés ou gros points (Typ.). — Points fondus sur demi- cadratins et que l’on emploie dans les tables, opérations, etc. On les fondait autrefois sur cadratins, de là la dénomination de points carrés.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 714.

Pointures (Typ.). — Ce sont des languettes de fer attachées par Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/409 flialière fondue dans des moules où elle reçoit la forme des lettres.
Bibliogr, — Littrb, Dictionnaire.

Polyptique. — Le polyptique désignait originairement un feuillet plié plusieurs fois sur lui-même et sur chaque face duquel on écrivait. Les documents administratifs romains : cadastre, registre, étaient faits de la sorte. Ce nom est resté aux registres de couvents ou de communautés donnant la description des biens imposables, aux inventaires en un mot.

Ponctuation (Bibliogr.). — Son absence est un des caractères distinctifs des incunables, au moins jusque vers 1470 ; les imprimeurs se contentaient de reproduire la ponctuation qui se trouvait sur les manuscrits.

Pontuseau (Papet.). — Liteau de sapin, souvent variable comme nombre, qui traverse le châssis de la forme dans le sens de sa grande longueur. Il sert à consolider les pièces du châssis, à lier et retenir la toile de laiton lorsque le coucheur 1 appuie contre les feutres.

Pontuseaux (Bibliot.). — Ce sont les traits espacés de distance en distance qui coupent à angles droits d’autres lignes très resserrées, appelées vergeures, qu’on aperçoit dans le papier lorsqu’on le regarde par transparence. Ils proviennent de l’appui de la pâte contre les séparations des liteaux posés sur le châssis. Par la disposition horizontale ou verticale qu’ils occupent dans l’ensemble d’un livre ancien, on peut définir son format si l’ouvrage ne porte pas de signature. On peut appliquer ce procédé aux incunables par exemple. Dans le livre moderne, même pour les papiers dits vergés, les pontuseaux ne sont pas toujours disposés dans l’ordre des anciens livres.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire. — Mortet : Le papier (Revue des bibliothèques, 1892, t. II, p. 195).


Porse' (Papet.). — Quantité variable de feuilles de papier couchées, entre des feuilles de feutre, aussitôt qu’elles sont séchées en partie, ou paquet isolé formé de feuilles blanches. Dans le premier cas, on la désigne sous le nom de porse-feutre, dans le second sous celui de porse-blanche.
Bibliogr, — Lenormand : Op. cit., Vocabulaire. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/411 sif d’imprimer un ouvrage déterminé et pour un temps donné. Le plus ancien pour l’Allemagne est celui que l’évêque de Bamberg, Henri, en 1490, donna en faveur du Liber missalis secundum ordinem eçclesiœ Bamhergensis. En France on les trouve à partir de 1507. Malgré le privilège, la contrefaçon se faisait largement, et presque tous les ouvrages susceptibles d’être vendus étaient réimprimés clandestinement dans la ville même avec de fausses indications, mais surtout en Hollande, à Genève, à Avignon.
Bibliogr. — Brunet (G.) : Dict. bibliol., col. 1260-1261.

Premier état (Grav.) — Épreuve d’une planche qui a reçu une première morsure et où le fini absolu n’est pas encore exécuté. Toute épreuve différente des seconds tirages porte aussi le nom do première ; elle ne porte souvent ni légende, ni nom d’auteur, etc.

Première (Typ.). — C’est la première épreuve d’une feuille envoyée à l’auteur aussitôt qu’elle a été typographiée. Elle suit généralement l’épreuve en placard corrigée.



Q

Quait (Pap.). — Terme désignant la quantité de 25 feuilles de papier de n’importe quelle sorte : ce mot répond en un mot à la main.

Quaterne, Quaternion (Bibliogr.). — Cahier de manuscrit ou d’imprimé, composé de 8 feuilles; les incunables sont souvent imprimés (le la sorte; comme on le voit, c’est la feuille de format in-8°, à 16 pages.

Queue (Rel.). — C’est le nom donné à la partie ou à la tranche inférieure d’un volume.

Queue (Typ.). — C’est le blanc un peu prononcé qui reste au bas d’une page terminant les divisions de l’ouvrage; on y place un fleuron ou seulement un simple filet.

Queue de morue (Grav.). — C’est une brosse large et plate, servant à recouvrir de vernis l’envers des plaques destinées à la morsure, avant de les plonger dans la cuvette à acide.
Bibliogr. — Bosquet : Op. cit.. Vocabulaire.

Quippos (Bibliot.). — Ce sont des cordelettes attachées sur une Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/413

Réclames, Réclamantes. (Bibliogr.]. — On nomme ainsi un ou plusieurs mots placés au bas des versos des pages et reproduits à la première ligne des rectos de la page suivante ; c’est en somme un repérage nouveau, différent des signatures, permettant d’assembler les feuillets les uns à la suite des autres sans avoir recours aux signatures. On utilisait les réclames dans les manuscrits dès le xie siècle, et au xive leur usage était fréquent. C’est dans un Tacite, imprimé à Venise par Vendelin de Spire en 1468 ou en 1469, que se voient les premières réclames ; elles étaient en usage jusqu’au xviiie siècle, mais alors on ne les mettait plus qu’au bas du verso du dernier feuillet de chaque cahier.

Réclames (Typ.). — De nos jours, on désigne sous ce terme l’endroit de la copie où une feuille est achevée et où recommence une nouvelle ; on l’indique à la lecture de la typographique, en marquant la tomaison si l’ouvrage a plusieurs volumes, le numéro de la feuille, celui de la page et le nom du compositeur.
Rihliofjr. — Lalaxxk (Lim.), Curiosités bibliographiques ^ p. 106. — LKpfevnK (Th.) : Op. cit., p. 715.

Réduire (Rel.). — Action de battre les cahiers d’un livre pour en diminuer l’épaisseur et en assouplir le papier.

Registre (Bibliot.). — C’est une table indicatrice des cahiers dont se composait l’ouvrage, sur laquelle on rappelait les premiers mots des feuillets qui composent la moitié de chaque cahier; on l’appelait Registrum chartarum ou registrum tout court. On s’en servait pour l’assemblage des cahiers et la reliure. La première fois que le registre a été utilisé, c’est, croit-on, dans les Philippiques de Cicéron elle Tile A/re, tout deux imprimés par Ulric Hahn en 1469 ou 1470.

Registre (faire le) (Typ.). — C’est faire correspondre le tirage d’un côté de la feuille avec celui du côté opposé, de telle sorte que les pages étant de même dimension et de même caractère, toutes les lignes du verso tombent exactement sur celles du recto; mais on se contente de faire tomber les pages en tète et en ligne lorsqu’elles contiennent des caractères différents.
Bibliogr. — Lalanne (L.) : Op. cit., p. 105. — Lkfhvhe (Th.) : Op. cit.» p. 444. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/415 sont montées sur des blocs très rég-uliers entre eux afin que le repère de l’ensemble s’obtienne facilement.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 716.

Renvoi (Typ.). — Indication marginale quelconque répétée dans la matière pour marquer que ce renvoi doit entrer dans Tensembie et y faire suite avec ou sans alinéa. C’est aussi le chiffre placé dans le cours du texte au dessus d’un mot ou à ses côtés, mais entre parenthèses, et qui indique une note.
Bibliogr. — Lefèvre (Th.) : Op. cit., p. 716.

Report (Typ.). — Ce sont les mots ou les lignes que l’on reporte d’une page ou d’une feuille à l’autre.
Bibliogr. — Lefkvhe (Th.) : Op. cit., p. 716.

Reprise des travaux (Grav.). — On nomme ainsi toutes les retouches et tous les raccords que fait l’artiste pour modifier l’aspect d’une planche déjà gravée.

Retouche (Grav.). — Sur bois : Diminution de la largeur des traits et des contours en les affaiblissant ; on procède donc par sup- pression de matière et non par augmentation de taille. Toute retouche importante ne peut se faire que par une pièce rapportée.

Retouche. — En taille-douce : Renforcement des creux du cuivre par des hachures nouvelles.

Retroussage (Grav.). — Le retroussage s’opère en effleurant légèrement le cuivre, après encrage, avec un tampon en mousseline. Cette opération fait ressortir l’encre des tailles profondes et produit sous le rouleau de la presse de larges teintes veloutées.

Revernissage (Grav.). — Il consiste à ajouter du vernis sur une partie de la planche déjà gravée afin de pouvoir la retoucher, alors que la morsure a déjà été faite.

Rive (Pap.). — On désigne sous ce terme les grands côtés de la feuille et de la forme ; on dit la bonne et la mauvaise rive; la mauvaise est le bord de la feuille qui se trouve du côté de l’ouvreur, la bonne est du côté opposé. L’ouvreur fortifie la bonne rive en y faisant couler plus de matière que vers la mauvaise.
Bibliogr. — Le Normand : Op. cit., Vocabulaire. Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/417

Sigillographie. — (Voy. Sphragistiqne).

Sigles. — Abréviations consistant en une ou plusieurs lettres d’un mot pour représenter le mot en entier. Ces abréviations, très eu usage dans les manuscrits et les inscriptions lapidaires, ont aussi été employées dans des ouvrages imprimés. Comme exemple nous citerons les sigles suivants : d d p p : decurionum decreto pecunia publica ; v s l m : votum solvit libens merito ; a s : apostolica scripta, etc. Dans le Virgile d’Asper, le Domesdaybook, les sigles sont nombreux. La logique d’Occam, Paris, 1488, en renferme aussi.
Bibliogr. — Lalanne : Curiosités bibliogr., p. 46. — Phov : Paléographie. p. 46.

Signature (Typ.) — C’est la notation en chiffres ou en lettres placée dans la ligne de pied de la première page de chaque feuille ou de chaque cahier pour en indiquer l’ordre successif. Si l’ouvrage a plusieurs volumes, la signature contient aussi la tomaison. C’est à Jean de Cologne, imprimeur à Venise, qu’on attribue les premières signatures en 1476 ; d’autres en font honneur à Jean Kœlhof (1473). Il faut les attribuer à Koelhof, selon la Serna-Santander, et dès l’année 1472 elles étaient dans Nyder (Jean) : Prœceptorinm divine legis, où l’on trouve les cahiers signés de : a jusqu’à m m iiij. Dans les premiers ouvrages du xve siècle qui portent des signatures, elles sont parfois défectueuses, les lettres y, r et y ne sont guère employées. Elles ne sont régulières qu’à partir du xvie siècle. Nous donnons un tableau des dix premières signatures pour les formais modernes, que nous empruntons en partie à l’ouvrage de Lefèvre.

SIGNATURES

FOLIOS DES PREMIÈRES PAGES DANS LES FORMATS

IN-KO(.IO. IN-40. IR-8«  IK.12« IK-180 N 1 à 2 à 1 à2 à 3 cahier. cnhicrH. cahier. rahiera. cahier*. A ou Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/419 Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/420

T

Tabis (Rel.). — Taffetas onde ou moiré que l’on plaçait comme gardes intérieures dans un livre.

Tableau (Typ.). — Toute composition formée de colonnes et d’encadrements avec des en-têtes séparés porte ce nom. Bibliogr, — Lbfbvrb (Th.) : Op. cit., p. 718.

Tablette (Bibliot.), — Planchette qui se pose dans l’intersection des montants de rayonnages et sur laquelle on place les livres. Sa longueur est égale i l’espace des montants; elle peut être fixe, ou appuyée sur crémaillères ou clavettes.

Taille (Grav.). — On nomme ainsi toute incision faite à l’aide du burin dans les planches de cuivre ou d’acier.

Taille brisée. — Taille brusquement interrompue.

Taille douce. — Se dit de toute espèce de gravure sur métal, soit au burin, à l’eau-forte ou à la manière noire.

Taille méplate. — Taille tranchée destinée à accentuer les parties dans l’ombre et à bien délimiter les parties en lumière.

Taille perdue. — Nom donné aux tailles trop basses et que l’encrage atteint difficilement.

Talus (Typ.). — Partie inclinée du haut de la tige des caractères qui se trouve d’un seul côté de l’œil aux lettres longues et accentuées, et des deux côtés aux lettres courtes. Bibliogr. — Lekbvhb(Th.) : Op. cit., p. 718.

Tampon de soie (Grav.). — Demi-sphère légèrement aplatie avec poignée, garnie et enveloppée de soie, avec laquelle on étend à chaud le vernis sur les plaques de cuivre destinées à être gravées à l’eau- forte.

Tapette (Grav.). — Petit tampon formé d’une boule de coton enveloppée dans de la soie et servant aussi à étendre le vernis sur le cuivre.

Taquer (Typ.). — C’est égaliser les caractères de la composition Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/422 par Louis Tissier de 1831 à 1839 à l’aide duquel on pouvait tirer typographiquement des dessins modelés en hachures, exécutés à la plume ou de quelque autre manière. (Voir Lithostéréotypie.).

Titre. — Les premiers incunables étaient sans titres; ce n’est que vers 1470 que les titres ont été imprimés sur une feuille séparée. Pendant les xvie et xviie siècles, les titres affectaient la forme d’une pyramide renversée, et pour les ouvrages de controverse et de critique religieuse ils avaient un libellé qui faisait supposer tout autre chose que le contenu du livre.

Tome (Bibliot.). — Terme que l’on confond bien souvent avec le mot volume et dont la confusion va toujours en s’accentuant dans la librairie française en raison de l’emploi de ces deux termes l’un pour l’autre. — Le tome est à proprement dit une partie achevée d’un ouvrage tandis que le volume est la section matérielle du même ouvrage. Ainsi on dira un ouvrage en 6 tomes formant 12 volumes ou bien en 12 tomes formant 6 volumes ; c’est-à-dire que dans le premier cas, le tome forme 2 volumes, tandis que dans le second cas, 2 tomes sont renfermés dans le même volume.

Train (Rel.). — On nomme ainsi un certain nombre de livres qui sont reliés à la fois, et qui généralement ont une reliure uniforme. Ainsi on dit : un train de 50, 100, 300 volumes.
Bibliogr. — Lenormand (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Tranchefile. — Broderie fabriquée avec des fils de soie ou de coton de couleurs différentes et qu’on rattache par une couture en tête et en queue du livre avant de procéder à l’achèvement de la coiffe.
Bibliogr. — Bosquet (E.) : Op. cit., Vocabulaire.

Transfil (Pap.). — Fil de laiton plus fort que celui des vergeures et placé par le formaire à droite et à gauche des deux extrémités de la forme.
Bibliogr. — Le Normand (L.-S.) : Op. cit.. Vocabulaire.

Transport sur pierre (Grav.). — Manière de préparer une pierre lithographique en y appliquant un dessin tracé à l’encre ou au crayon gras et qui dépose ses parties grasses sur la pierre.

Trempe du papier (Typ.). — Avant d’imprimer, on humecte Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/424

V

Veau fauve (Rel.). — On nomme ainsi le veau qui a gardé sa couleur naturelle et qui n*a passé par aucun apprêt ni mordant.
Bibliogr. — Dudin : Op. cit., p. 646.

Vedettes (Bibliot.). — Fiches plus hautes que celles qui servent au catalogue, de couleur différente, et sur lesquelles on indique les divisions bibliographiques des catalogues alphabétique et systématique.

Velin (Parch.). — C’est un parchemin fait avec les peaux de veau ; plus grandes et plus épaisses que les peaux de mouton, leur demi-transparence et leur blancheur les rendent plus cher. Ces peaux sont moins sujettes à se tacher, et ne jaunissent pas comme le parchemin, mais elles sont assez difficiles à travailler.

Velin (Pap.). — Nom de la toile métallique tissue comme la toile de chanvre ordinaire, dont on recouvre le fut des formes à papier. Il en résulte que le papier est sans vergeures ; c’est là le vrai papier velin.
Bihliotfr. — Lk NoitMAxn (L.-S.) : Op. cit., Vocabulaire.

Velot (Parch.). — Nom donné au velin fabriqué avec de la peau de veau mort-né ; c’est le plus beau et le plus cher des vélins.
Bibliogr. — Bertrand : Description des arts et métiers^ etc., t. III, 1775, in-4° (article : De la Lande : Art. du parcheminier, p. 347).

Vergeures (Pap.). — C’est la toile formée de fils de laiton parallèles et qui servent à garnir les formes sur lesquelles on fabrique le papier ordinaire. — On nomme encore ainsi l’ensemble des lignes resserrées que l’on distingue dans le papier vu par transparence ; elles se coupent à angle droit avec les pontuseaux. Bihliogr. — Le Nohmaxd (L.-S.) : Op. cit.. Vocabulaire.

Vernis (Grav.). — Composition à base de cire ou de résine qui sert aux graveurs sur métaux pour recouvrir les planches avant la gravure. On peut nommer le vernis à l’alcool, le vernis blanc, le vernis dur ou d’Abraham Bosse, le vernis mou, le vernis à revernir et celui de Venise.

Vernissage (Grav.). — Opération qui a pour but de passer à la surface d’un cuivre chauffé une boule de vernis que l’on étend aussi à chaud et à l’aide du tampon.

Vider (Grav.). — C’est creuser à la main ou au maillet avec des gouges fortes les parties d’un bois gravé qui doivent fournir de grands blancs et ne pas prendre de l’encre au passage du rouleau.

Vignettes (Typ.). — Ornements typographiques de petites dimen- sions tels que les culs-de-lampe, les lettres ornées, petits dessins, etc.

Visorium. — Pièce de bois, fixée contre la casse, côté droit, et sur laquelle la copie est maintenue au moyen de mordants. Bihliogr. — Lefkvre (Th.) : Op. cit., p. i.

Volumen (Bibliot.). — Nom donné aux livres en parchemin ou en papyrus en forme de longue bande roulée.

Vrillette. — Insecte coléoptère. Sa larve ronge le bois, les collections, les livres. Elle est blanchâtre, hexapode, et reste en cet état pendant un an. Elle se creuse des galeries qu’elle tapisse de soie et où elle se transforme en nymphe. L’insecte parfait se montre au printemps ; son corps est oblong, la tête enfoncée dans le corselet convexe et comme arrondi en bosse. Bibliogr. — Orbigny (Ch. n’), etc. — Diction. universel d’histoire naturelle, t. XIV, p. 503.



W

Whatman (Pap.), — C’est un papier de fabrication anglaise avec une pâte spéciale, et qui, par ses qualités de résistance et de fermeté, a acquis une grande réputation. Le Whatman est de deux sortes, en papier torchon et mou à grain rugueux pour dessin et l’autre sorte à grain serré et ferme, épais qui est utilisé pour l’impression. Bibliogr. — Hofman (Carl.) : Papier Zeitung. 1873.



X

Xyloglyphe. — Graveur de caractères sur bois ; c’est celui qui exécute les lettres ornées (vignettes) pour la librairie, ainsi que les. grosses lettres pour affiches.

Xylographie (Bibliot.). — C’est l’art d’écrire sur du bois, pris dans le sens le plus large. En réalité, c’est creuser sur la surface d’un bois des dessins et du texte de manière à pouvoir reproduire par impression ces dessins ou ce texte ; il en résulte que toutes les parties qui doivent porter sur le papier sont en relief, tandis que les blancs sont en creux.

La xylographie a été le point de départ de la découverte de l’imprimerie. Donner ici une liste des ouvrages xylographiques nous entraînerait trop loin ; citons seulement les suivants :

Biblia paiiperum ou Historiæ veteris et novi Testamenti.

Apocalypse ou Histoire de Saint Jean l’Evangéliste,

Histoire de la Vierge Marie, extraite du Cantique des Cantiques.

Ars moriendi sive de Tentationihus morientium,

Ars memorandi.

Speculum humanœ salvationis ou Spéculum nostrœ salutis. Danse macabre, etc., etc.

Bibliogr. — Heinecken. : Idée générale d’une collection complète d’estampes avec une dissertation sur l’origine de la gravure et sur le premier livre d’images, Leipsig et Vienne, 1771, gr. in-8". — Gazelle des Beaux-Arts Paris, gr. in-S", 1860, mai,art. xylographie. — Monuments de la xylographie, reprod. par Pilinski, 1882-1886, in-4o.


Z

Zinc (Grav.). — Métal d’un blanc bleuâtre employé pour obtenir des clichés en relief’quon tire typographiquement. On emploie des procédés chimiques spéciaux pour reporter et graver sur zinc un dessin à la plume.

Zincographie (Grav.). — Procédé de gravure sur zinc appelé encore gillotlage.

Zincographie galvanique (Grav.), — Inventé par Dumont en 1852, on obtient par ce procédé une planche gravée que l’on peut tirer typographiquement.



  1. Le trait vertical qui sépare les chiffres indique que le châssis est divisé verticalement en deux parties.
  2. Le trait horizontal séparant les chiffres indique que le châssis est divisé horizontalement en deux parties.