Notes 1882 (Les Châtiments)

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Les ChâtimentsHetzel-QuantinO.C. tome 4 (p. 457-459).
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1882

Nous notons, dans le manuscrit original, les variantes et suppressions qui suivent :

Une des premières pages donne ces projets de titre : — Néron au carcan. — L’empire au pilori. — Rendons à César ce qui appartient à Mandrin.


Livre I. — iv. Aux Morts du 4 décembre.

Toi, marchand, tu pensais à ton navire en charge,
Aux écueils, aux hasards des mers, aux vents du large ;
Tu dormais mal, souvent ;
Vous songiez, toi, jeune homme, à l’avenir qui presse,
Toi, vieillard, au passé, toi, riche, à ta richesse,
Toi, mère, à ton enfant.


Livre II. — i. Idylles.

le sénat.

Du jour de l’an à Saint-Sylvestre,
Chantons l’ordre et son paladin !

Fanfare ! honneur ! statue équestre !
Dressons un orchestre au jardin !
Dressons dans ta salle un orchestre !


Livre III. — viii. Splendeurs.

Mabile, prête-nous tes beautés aux yeux d’ange,
Au cœur de goule, errant dans ton jardin d’hiver ;
Beaumarchais, donne-nous Bégears, que Gulliver
Donne tout Lilliput dont l’aigle est une mouche,
Et Scarron Jodelet, et Callot Scaramouche.


Livre IV. — xiii. On loge à la nuit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

On croit voir de l’enfer le troisième dessous,
Maints grimauds sur le seuil t’offrent pour trente sous
Leur admiration laveuse de vaisselle,
De la cave au grenier la gargote étincelle.


Livre V. — x. À un qui veut se détacher.

Reste ! — Si c’est un antre où ceux qui font le mal,
Joyeux, ôtent leur casque,
N’as-tu pas un stylet comme eux ? Si c’est un bal,
Dis, n’es-tu pas un masque ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Quoi ! tout ce qu’ils ont fait, ne l’as-tu pas loué ?
Disant : c’est légitime !
Reste ! et sois le poteau sinistre où pend, cloué,
L’écriteau de leur crime !

Livre VI. — viii. Aux Femmes.

. . . . Vous êtes bien le sexe fier et doux

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Qui suscite la Juive et les sept Machabées,
Et, quand Jeanne a saisi nos bannières tombées,
Du sacre et du bûcher lui montre les chemins.


Lux.

Ô République universelle,
L’astre n’est encor qu’étincelle ;
Mais, pareille au soleil joyeux,
Couvrant les Paris et les Romes,
Tu seras la clarté des hommes,
Comme il est la clarté des cieux.