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XII

Lettera inedita di Carlo Federico Gauss a Sofia Germain, pubblicata la B. Boncompagni (Firenze, 1879)

GAUSS À SOPHIE GERMAIN[1].



Votre lettre du 20 février, mais qui ne m’est parvenue que le 12 mars, a été pour moi la source d’autant de plaisir que de surprise. Combien l’acquisition d’une amitié aussi flateuse et précieuse est-elle douce à mon cœur ! L’intérêt vif que vous avez pris à mon sort pendant cette guerre funeste, mérite la plus sincère reconnaissance. Assurément, votre lettre au général Pernety m’eût été fort utile, si j’avais été dans le cas d’a-

  1. Quoique cette lettre inédite, photolithographiée à Florence, ait été communiquée à l’Académie des Sciences le 21 novembre 1879 par le prince Boncompagni (Voir aux Annexes, pièce n° 7), nous l’avons vainement demandée aux archives de l’Institut ; elle n’y existe pas, paraît-il. Nous nous sommes alors adressés en Italie, et c’est à la courtoisie de Monsieur le Sénateur Brioschi, dont le zèle pour les sciences est connu, que nous devons la Copie exacte de l’intéressante lettre de Gauss. Nous disons la copie exacte, parce que nous avons cru ne devoir corriger aucune des fautes qu’elle contient ; on sait d’ailleurs que Gauss n’était pas familiarisé avec la langue française.