Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/205

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vant, à nous sans cesse la guerre ; à toi le trône, et la joie et les fêtes. Mes pères étaient des Pehlewans ; ils étaient l’asile des grands et des rois. Depuis Guerschasp jusqu’à Neriman l’illustre, ils ont commandé les armées et frappé de leurs épées. Je ferai le tour du monde, je partirai seul, et j’amènerai enchaînés quelques-uns de tes ennemis. C’est ton père qui m’a donné le rang de Pehlewan ; c’est ton amour et ton conseil qui ont donné de l’intelligence à mon esprit. »

Minoutchehr le bénit et le combla de présents dignes d’un roi ; alors Sam s’éloigna du trône suivi des grands, il partit pour le lieu de sa résidence, et tint le monde dans le devoir et dans la vraie voie.



NAISSANCE DE ZAL


Maintenant je vais raconter d’après des récits anciens une histoire étonnante. Écoute comment la fortune se joua de Sam, et prête-moi l’oreille, ô mon fils ! Il n’avait pas d’enfants, et son cœur souhaitait un objet qu’il pût aimer. Or il y avait dans l’appartement de ses femmes une beauté dont les joues étaient des feuilles de rose, dont les cheveux étaient du musc. Il espérait avoir un fils de cette belle, car elle avait un visage de soleil et était