Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/248

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Comme il montait, suant et piqué par les glaives,
« Une femme eut pitié, le voyant prêt à choir,
« Et l’essuya, posant sur son iront un mouchoir ;
« Or, quand elle rentra chez elle, cette femme
« Vit sur le mouchoir sombre une face de flamme. »

………………………………………….
« Comme il continuait de monter, tout en sang,
« Il s’arrêta, livide, épuisé, fléchissant
« Sous la croix exécrée et l’infâme anathème,
« Un homme lui cria : marche ; — Marche toi-même,
« Dit Jésus-Christ. Et l’homme est errant à jamais. »

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« Un des voleurs lui dit : — Faux dieu ; tu blasphémais !
« Es-tu dieu ; Sauve-nous et sauve-toi toi-même ;
« L’autre voleur cria : — Jésus ; je crois ! je t’aime !
« Souviens-toi qu’un mourant s’est à toi confié !
« Alors, levant ses yeux vers ce crucifié,
« Jésus agonisant parvint à lui sourire :
« — Homme, pour avoir dit ce que tu viens de dire,
« O voleur sur la croix misérable expirant,
«