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queſtion de mes propres ridicules ou de ceux de mes amis intimes, comme d’Emilie, par exemple ; alors j’en plaiſante volontiers.

Emilie.

Ah oui, je ſais bien ; c’eſt pour me corriger.

La Mere.

Je parle de tous mes amis intimes & de moi-même ; mais pour les indifférens & les inconnus, j’avoue que je n’ai pas aſſez de temps de reſte, pour m’occuper de leurs défauts.

Emilie.

Je crois que dorénavant je n’en aurai pas non plus pour eux.

La Mere.

Ne croyez-vous pas auſſi qu’il faut bien autant d’eſprit, de fineſſe & de tact pour ſaiſir les belles & bonnes qualités d’une perſonne, que pour découvrir ſes ridicules ?