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Seizieme

La Mere.

Oh, très-fort à votre aiſe. Car vous pouvez être ſûre de n’y pas travailler beaucoup ni long-temps de ſuite.

Emilie.

Maman, vous avez une dent contre mon pauvre métier.

La Mere.

Quand vous aurez quinze ans, vous y travaillerez tant qu’il vous plaira, & ne vous en ſoucierez peut-être plus. D’ici à ce temps vous me permettrez de vous contrarier ſur toute occupation ſédentaire.

Emilie.

En ce cas, Maman, ma tante n’aura donc pas ſon ſac à ouvrage pour les étrennes ?

La Mere.

Vous lui donnerez ſes étrennes à pâques. Un préſent eſt toujours bien reçu.