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Dix-septieme
Emilie.
Cela eſt vrai ; c’eſt comme cela que je devais dire.
La Mere.
Je peux vous avoir dit que les enfans ſont, comme la cire, ſuſceptibles de bonnes & de mauvaiſes impreſſions ; & voilà pourquoi il eſt ſi important que les premieres impreſſions ne ſoient pas mauvaiſes. Mais quand les bonnes ſont reçues, il faut qu’elles durent & restent : car ſi le dernier venu peut toujours imprimer à la cire ce qu’il veut, elle prendra ſucceſſivement & indiſtinctement toutes les formes, bonnes ou mauvaiſes, & par conſéquent elle n’en gardera aucune, & ne ſera d’aucun prix. Je crois que la bonne cire ſe durcit à meſure qu’elle reçoit des impreſſions ſalutaires, & qu’il ne dépend plus de qui le veut, de les éfacer.