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Dix-huitieme

Après cela elle a ſalué tout le monde. Elle a voulu savoir le nom & le degré de parenté de chacun. Tout le monde a voulu lui baiſer la main. Elle a embraſſé la mariée. Elle m’a fait auſſi l’honeur de m’embraſſer, & m’a dit... mais avec une bonté !.. qu’elle était bien aiſe de faire connaiſſance avec moi, & qu’elle eſpérait vous convaincre, Maman, que nous étions voiſines, puiſqu’il n’y avait pas cinq quarts de lieue de votre maiſon à ſon château.

La Mere.

Et qu’avez-vous dit à tout cela ?

Emilie.

Maman, j’ai fait une profonde révérence, comme vous me l’aviez recommandé, dans le cas où elle viendrait à la noce. Mais quand vous ne me l’auriez pas dit, je l’aurais fait également : car je me ſuis ſenti tout de ſuite une grande vénération pour elle.