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services déjà payés, quand on emploieroit les 24 heur. du jour & de la nuit. L’Amateur avoit une sorte de raison, mais il ne savoit pas comment il y a, & comment il y aura toujours place pour recevoir l’argent des fondations nouvelles. Il ignoroit que, lorsque les familles des fondateurs sont éteintes, ou n’ont que des représentans éloignés & sans intérêt, & que le service des fondations devient, à raison de leur grand nombre & du peu de Ministres, difficile à remplir, la pleine puissance des Évêques intervient, que cette autorité pontificale & apostolique, sans ordonner de rendre au moins une partie de l’argent pris pour une fondation perpétuelle, se borne sagement à en cumuler deux ou trois douzaines, & à ordonner qu’elles seront censées acquittées au moyen d’un mémento général dans quelqu’oraison de la post-communion. Après quelques réunions de ce genre & de cette équité, une église se retrouve toujours prête à recevoir de nouveaux dons, & les Testateurs qui ne prennent pas garde à ces arrangemens, dont à peine les Marguilliers même s’apperçoivent, ne cessant de viser à l’immortalité, croient bonnement & toujours qu’un Bourgeois de Paris est sûr d’y arriver par cette voie, où ils ne se dégoûtent point d’entrer.

10o. Enfin, en produits de quêtes ou revenus de troncs pour l’embellissement ou l’entretien des églises, chapelles, & en toutes autres nom-