Page:Étrennes au clergé de France pour l’année 1786, explication d’un des plus grands mystères de l’Église.pdf/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[ 20 ]

cependant née en France, dans ceux de son administration, & mille voix calomnieuses, qui auroient bien su pourtant que la Philosophie, sans aucun mêlange de Calvinisme, pouvoient lui inspirer de si utiles réformes, se seroient réunies pour envenimer ses intentions, préparer & conjurer sa chûte. Pénétré d’ailleurs de la nécessité d’établir ses administrations provinciales, & ayant besoin de l’appui du Clergé qui devoit tant gagner à cet établissement, il ne pouvoit jeter un regard sur l’immensité de sa fortune, sans se l’aliéner à jamais, & sans être certain de se voir la victime de ses vengeances. » « Eh bien ! passe pour M. Necker, ajouta ce Souverain, passe pour ce bon & loyal Directeur des finances de la France ; je l’excuse, parce que ses tentatives auroient vraisemblablement été sans succès ; mais parbleu si j’avois l’honneur d’être Roi de France, je suis très-sûr que je trouverois le moyen de rendre à ces bons François les biens dont ils se sont si légérement dépouillés, & que j’imagine qu’ils ne seroient point trop fâchés de r’avoir. J’en conserverois 50,000,000 de rente ; car je suis persuadé, avec notre Arithméticien politique, que la Religion & le Culte en France y seroient plus respectés & plus suivis, en ne leur attribuant que cette somme, qu’ils ne le sont malgré leurs 340 millions. Tout le mal vient d’une répartition anciennement mal-faite, &, avec le tems & avec les cartes de Cassiny, rien de