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CONTRE LES DÉLICATS,[1]
Strophe d’une Ode projettée & abandonnée



LE vit à tout con doit l’offrande,
La préférence eſt un abus,
Hélas ! malheur à qui ne bande
Que pour Hélène ou pour Vénus.
La beauté n’eſt qu’une foutaiſe,
C’eſt l’idole d’un bande-à-l’aiſe,
Un bon fouteur, à mon avis,
Juſques ſur l’autel en doit prendre ;
Ajax qui viola Caſſandre,
Certes bandoit mieux que Pâris.



  1. Les délicats ſont malheureux, rien ne ſauroit les ſatisfaire. La Fontaine.