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étude historique, etc.

son héritière, Delphine, femme d’Astorg d’Aurillac, d’acquitter, sans diminution, le legs que Bertrand III a fait précédemment aux religieuses de La Vassin, à savoir : une réfection de pain de la valeur de dix sols, à perpétuité, le lundi de chaque semaine, avant la messe. Il donne ensuite quarante sous par an aux mêmes religieuses, à l’intention de sa femme prédécédée, et enfin il ordonne qu’une réfection aura lieu dans l’abbaye, immédiatement après sa mort, avec recommandation que les convives ne l’oublient pas dans leurs prières[1].

Le couvent de Féniers, les églises de Saint-Saturnin, de Saint-Pardoux, de La Tour, de Soignes, de Chastreix et de Besse ont part aux libéralités du testateur, qui veut que les prêtres et les clercs de ces diverses localités fassent un repas l’année de son décès, et que les pauvres reçoivent l’aumône d’un pain de la valeur d’un denier, ou un denier en monnaie. Le repas et l’aumône en question devront être annoncés huit jours d’avance dans les endroits où ils auront lieu.

Bernard VIII mourut au mois de décembre 135. Quatre ans auparavant, en 1321, il avait permis ou Chapitre de la Cathédrale de Clermont de prendre les pierres de la chapelle de Vassivière, alors en ruine, pour bâtir l’église de Condat.

Baluze nous donne le texte de cette permission qui n’est pas sans intérêt pour l’histoire de Vassivière et qu’à cette considération nous traduisons ci-après :

« Nous, Bernard, seigneur de La Tour, à notre bailli de Besse, et à tous nos autres baillis et serviteurs, salut et n dilection.

« Nous voulons que vous sachiez et nous notifions à chacun de vous, qu’il nous plaît que le Chapitre de Clermont, pour la construction et l’édification de l’église de Compdat, prenne les pierres de Vassivière (Vassiveyra), dans lequel lieu le culte divin ne peut d’ailleurs être exercé, attendu qu’il n’y a absolument plus que des ruines et qu’il n’y a pas de revenus pour l’entretien d’un prêtre, cet endroit man-

  1. Baluze, t. 2, p. 370.