Page:Études religieuses, historiques et littéraires, volume 69, septembre-décembre 1896.djvu/395

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relle est-elle d’ailleurs sérieuse entre des concurrents qui exploitent les mêmes bourses ? Est-ce une pure comédie concertée d’avance, l’un des compères se sacrifiant extérieurement pour assurer auprès des naïfs le triomphe de l’autre ? Que nous importe ? Toujours est-il que la cause catholique, sous peine d’être déshonorée, doit rompre à tout jamais avec de pareils défenseurs[1].


III

CONCLUSION

Cette rupture une fois opérée, il sera aisé aux catholiques de repousser les reproches des incrédules et de se précautionner pour l’avenir.

Aux francs-maçons, en effet, et aux incrédules qui font des gorges chaudes de la crédulité des catholiques, voici notre réponse : Il est vrai, parce qu’ils sont honnêtes et ne savent pas de quoi sont capables des hommes sans foi, des catholiques n’ont pas cru possible tant de fourberie, et, je l’avoue, ils ont eu tort. Mais ce ne sont pas les catholiques, ni même les catholiques de France : car dès l’apparition de ces récits, la Vérité, la Gazette de France, la Semaine religieuse de Cambrai, celle d’Autun, etc., ont protesté contre ces romans à la Ponson du Terrail et ces feuilletons où le démon Asmodée vient flirter avec sa Diana Vaughan. L’Univers ne pensait pas autrement, ses vigoureux articles en font foi, et si, cédant à des instances réitérées, il a inséré une appréciation favorable aux Mémoires, il n’a pas voulu engager sa responsabilité. S’il m’est permis d’apporter mon témoignage, après des informations nombreuses et précises, j’ose affirmer que l’im-

  1. On a essayé de se retrancher derrière une lettre du cardinal Parochi à Diana Vaughan. Le cardinal, dit la Kölnische Volkszeitung, a répondu au P. Tenaillon, qu’il avait écrit dans l’hypothèse de la vérité des faits qu’on lui avait exposés. — Un autre prince de l’Église, le cardinal Vaughan, a protesté lui aussi contre la prétention de l’aventurière d’avoir des relations de parenté avec lui. Les défenseurs de miss Diana ne sont pas embarrassés pour si peu : « Cette parenté remontant à plus de deux siècles, il n’est pas étonnant que Son Éminence l’ignore. »