Page:Œuvres complètes de Blaise Pascal Hachette 1871, vol1.djvu/425

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tout cela signifie la malignité qui est cachée et empreinte dans le cœur de l’homme. Misdrach Tillim dit la même chose, et que Dieu délivrera la bonne nature de l’homme de la mauvaise. Cette malignité se renouvelle tous les jours contre l’homme, comme il est écrit, Ps. xxxvii. (L’impie observe le ajuste, et cherche à le faire mourir ; mais Dieu ne l’abandonnera point.) Cette malignité tente le cœur de l’homme en cette vie, et l’accusera en l’autre. Tout cela se trouve dans le Talmud.

Misdrach Tillim sur le Ps. iv (Frémissez, et vous ne pécherez point) : Frémissez, et épouvantez votre concupiscence, et elle ne vous induira point à pécher. Et sur le Ps. xxxvi (L’impie a dit en son cœur : Que la crainte de Dieu ne soit point devant moi) : C’est-à -dire, que la malignité naturelle à l’homme a dit cela à l’impie.

Misdrach Kohelet[1] (Meilleur est l’enfant pauvre et sage que le roi vieux et fol qui ne sait pas prévoir l’avenir) : L’enfant est la vertu, et le roi est la malignité de l’homme. Elle est appelée roi parce que tous les membres lui obéissent, et vieux, parce qu’il est dans le cœur de l’homme depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse ; et fol, parce qu’il conduit l’homme dans la voie de perdition qu’il ne prévoit point. La même chose est dans Misdrach Tillim.

Bereschit Rabba sur le Ps. xxxv (Seigneur, tous mes os te béniront, parce que tu délivres le pauvre du tyran) : Et y a-t-il un plus grand tyran que le mauvais levain ? Et sur les Proverbes, xxv (Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger) : C’est-à-dire, si le mauvais levain a faim, donne-lui du pain de la sagesse, dont il est parlé Proverb., ix ; et s’il a soif, donne-lui l’eau dont il est parlé Is., lv. Misdrach Tillim dit la même chose ; et que l’Écriture en cet endroit, en parlant de notre ennemi, entend le mauvais levain ; et qu’en lui donnant ce pain et cette eau, on lui assemblera des charbons sur la tête.

Misdrach Kohelet, sur l’Eccl., ix (Un grand roi a assiégé une petite ville) : Le grand roi est le mauvais levain ; les grandes machines dont il l’environne sont les tentations, et il a été trouvé un homme sage et pauvre qui l’a délivrée, c’est-à -dire la vertu. Et sur le Ps. xli (Bienheureux qui a égard au pauvre). Et sur le Ps. lxxviii (L’esprit s’en va et ne revient plus) : Dont quelques-uns ont pris sujet d’errer contre l’immortalité de l’âme ; mais le sens est que cet esprit est le mauvais levain, qui s’en va avec l’homme jusqu’à la mort, et ne reviendra point en la résurrection. Et sur le Ps. ciii, la même chose. Et sur le Ps. xvi.

Principes des rabbins. Deux Messies.

27. — Chronologie du rabbinisme. Les citations des pages du livre Pugio[2].

Page 27, Hakadosch, an 200, auteur de Mischna, ou loi vocale, ou seconde loi.

Commentaires de Mischna : L’un

Siphra.
Barajetot.
Talmud Hierosol., an 340.
Tosiphtot.

  1. Eccles, iv, 13.
  2. Pugio fidei, par Raymond Martin.