Page:Œuvres complètes de Blaise Pascal Hachette 1871, vol1.djvu/428

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

43. — On pourrait peut-être penser que quand les prophètes ont prédit que le sceptre ne sortirait pas de Juda jusqu’au roi éternel, ils auraient parlé pour flatter le peuple, et que leur prophétie se seroit trouvée fausse à Hérode. Mais pour montrer que ce n’est pas leur sens, et qu’ils savoient bien au contraire que ce royaume temporel devoit cesser, ils disent qu’ils seront sans roi et sans prince, et longtemps durant. Osée, iii, 4.

44. — Moïse d’abord enseigne la trinité, le péché originel, le Messie David, grand témoignage. Roi, bon, pardonnant, belle âme, bon esprit, puissant ; il prophétise, et son miracle arrive ; cela est infini. Il n’avoit qu’à dire qu’il étoit le Messie, s’il eût eu de la vanité : car les prophéties sont plus claires de lui que de Jésus-Christ. Et saint Jean de même.

45. — Que peut-on avoir, sinon de la vénération, d’un homme qui prédit clairement des choses qui arrivent, et qui déclare son dessein et d’aveugler et d’éclairer, et qui mêle des obscurités parmi des choses claires qui arrivent ?

46. — Prophéties. Le grand Pan est mort.

47. — Si je n’avois ouï parler en aucune sorte du Messie, néanmoins, après les prédictions si admirables de l’ordre du monde que je vois accomplies, je vois que cela est divin. Et si je savois que ces mêmes livres prédissent un Messie, je m’assurerois qu’il seroit venu. Et voyant qu’ils mettent son temps avant la destruction du deuxième temple, je dirais qu’il serait venu.

48. — Osée, i, 9 : « Vous ne serez plus mon peuple et je ne serai plus votre Dieu, après que vous serez multipliés de la dispersion. Les lieux où l’on n’appelle pas mon peuple, je l’appellerai mon peuple. »

49. — Hérode cru le Messie. Il avoit ôté le sceptre de Juda, mais il n’étoit pas de Juda. Cela fit une secte considérable. Et Barcosba, et un autre reçu par les juifs. Et le bruit qui étoit partout en ce temps-là. Suétone. Tacite. Josèphe.

Malédiction des Grecs contre ceux qui comptent les périodes des temps.

50. — Is., i, 21. Changement de bien en mal, et vengeance de Dieu. — x, 1 ; xxvi, 20 ; xxviii, 1. — Miracles : Is., xxxiii, 9 ; xl, 17 ; xli, 26 ; xliii, 13.

Jér., xi, 21 ; xv, 12 ; xvii, 9 : Pravum est cor omnium et inscrutabile ; quis cognoscet illud ? C’est-à-dire, qui en connoîtra toute la malice ? car il est déjà connu qu’il est méchant. Ego Dominus, etc. — xvii, 17 : Faciam domui huic, etc. Fiance aux sacremens extérieurs. — 22 : Quia non sum locutus, etc. L’essentiel n’est pas le sacrifice extérieur. — xi, 13 : Secundum numerum, etc. Multitude de doctrines.

Is, xliv, 20-24 ; liv, 8 ; lxiii, 12-17 ; lxvi, 17.

Jér., ii, 35 ; iv, 22-24 ; v, 4, 29-31 ; vi, 16 ; xxiii, 15-17.

51. — Prédictions des choses particulières. Ils étoient étrangers en