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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/118

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qui sont entre nos opérations et celles des bêtes, il y a des hommes qui s’épouvantent. Ils croient que c’est nous confondre avec elles ; et ils leur refusent le sentiment et l’intelligence, quoiqu’ils ne puissent leur refuser ni les organes qui en sont le principe mécanique, ni les actions qui en sont les effets. On croiroit qu’il dépend d’eux de fixer l’essence de chaque être. Livrés à leurs préjugés, ils apréhendent de voir la nature telle qu’elle est. Ce sont des enfans qui, dans les ténebres, s’effraient des phantômes que l’imagination leur présente.