ces deux prologues comparés avec celui de La Fontaine ; vous trouverez la même morale, la même image, la même marche, presque les mêmes expressions ; cependant les deux fables de Boileau et de Rousseau sont au moins très médiocres, et celle de La Fontaine est un chef-d’œuvre.
La raison de cette différence nous est parfaitement développée dans un excellent morceau sur la fable, de M. Marmontel.[1] Il n’y donne pas les moyens d’écrire de bonnes fables, car ils ne peuvent pas se donner ; il n’expose point les principes, les règles qu’il faut observer, car je répète que dans ce genre il n’y en a point : mais il est le premier, ce me semble, qui nous ait expliqué pourquoi l’on trouve un si grand charme à lire La Fontaine, d’où vient l’illusion que nous cause cet inimitable écrivain « Non-seulement,
- ↑ Éléments de littérature, tome III.