Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 1.djvu/368

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en 1841. Par là nous découvrirons comment la population a été affectée, non-seulement par chacune des trois grandes cultures du pays, mais encore par la combinaison de deux de ces cultures. (Voir pages 329 à 333.)

Comment n’être pas frappé des remarquables résultats que révèlent ces tableaux ?

Ils nous font voir que dans notre département le mouvement de la population s’est fait de la manière suivante :

Augment. : 60 p.100, dans la région des pins.
34 dans la région intermédiaire entre les pins et les labourables.
16 dans la région des labourables.
2 dans la région intermédiaire entre les labourables et la vigne.
Diminut. : 4 dans la région de la vigne.

Et il ne faut pas croire que ces deux chiffres : 60 pour 100 d’augmentation, 4 p. 100 de diminution expriment les effets extrêmes produits sur la population par les deux cultures que nous comparons. Pour qu’il en fût ainsi, il faudrait que nous fussions parvenus à les étudier isolément. Mais il n’est pas de commune où il n’entre un élément, les labourables, qui par son action, lentement progressive, ne soit venu atténuer soit l’accroissement qui s’est manifesté dans la région des pins, soit la dépopulation qui a décimé la région de la vigne. Si l’on voulait dégager l’influence propre de ces deux cultures, exclusivement à celle des labourables, il faudrait avoir recours à une règle de proportion. Je crois qu’on arriverait à un résultat très-approximatif par un raisonnement, rigoureux en lui-même, et qu’on ne saurait ébranler qu’en révoquant en doute les données officielles sur lesquelles il repose.

Voici le problème à résoudre :

Les vingt-deux communes où domine le pin présentent une augmentation de 8 998 habitants sur 13 573, ou 60 p. 100.