Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 1.djvu/385

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Mais dans le second paragraphe de ce travail, nous avons constaté que la population, et par induction le revenu, a varié comme suit :

Les labourables ont gagné 16 p. 100.
Les vignes ont perdu …… 19
Les pins ont gagné …… 71

Les trois rapports ci-dessus : 567 — 136 — 231 — doivent donc être modifiés selon ces nouvelles données, et remplacés par ceux-ci :

657 — 110 — 395.

D’où il suit, qu’en définitive le contingent de 422 008 fr. devrait se répartir ainsi :

Labourables. 238 603 fr. au lieu de 279 724 fr.
Vignes …… 39 964 66 396
Pins ……… 143 441 75 888

En d’autres termes, l’impôt est trop élevé :

Pour les labourables…… d’un sixième.
Pour les vignes……… de plus d’un tiers.
Celui des pins est atténué… de près de moitié.

Je ne puis m’empêcher de soumettre au lecteur, en terminant, quelques réflexions qui ne s’écartent pas trop du sujet que je traite.

Une détresse effrayante s’est étendue sur une portion considérable de notre département et y a si profondément affecté les moyens d’existence, que les sources mêmes de la vie en ont été altérées. Nous n’avons pas la statistique de toutes les consommations de notre arrondissement, mais nous savons que la population ne consacre à ses aliments, que 54 fr. au lieu de 72 fr. qu’on y affecte ailleurs. Cependant les aliments sont la dernière chose sur laquelle on s’avise d’opérer des retranchements. Et comme, d’ailleurs, il existe parmi nous une classe aisée qui n’en est pas en-