Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 5.djvu/266

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Ainsi, le capital avancé par A, — après conversion de ce capital en produits, puis vente de ces produits aux travailleurs-consommateurs B, C, D etc., et, enfin, payement de la vente, — lui rentre augmenté d’un dixième, ce qui s’exprime à l’inventaire par la balance ci-dessous :

5. Résumé des opérations de A, propriétaire-capitaliste-entrepreneur, pour son inventaire au 31 décembre.
Doivent. MARCHANDISES GÉNÉRALES. Avoir.
10,000 fr. Débit de ce compte au 31 décembre. Crédit de ce compte au 31 décembre… 11,000 fr.
1,000 Bénéfice sur ce compte à porter au crédit du compte du capital A.
11,000 fr. Balance… 11,000 fr.

On voit ici, pour le dire en passant, comment et à quelle condition les produits deviennent capitaux. Ce ne sont pas les marchandises en magasin qui, à l’inventaire, sont portées au crédit du compte de capital, c’est le bénéfice. Le bénéfice, c’est-à-dire le produit vendu, livré, dont le prix a été encaissé ou doit l’être prochainement : en deux mots, c’est le produit fait valeur.

Passons à la contre-partie de ce compte, au compte des travailleurs.


CHAPITRE DEUXIÈME.


Compte des opérations de B, travailleur, avec A, propriétaire-capitaliste-entrepreneur.


B, travailleur, sans propriété, sans capital, sans ouvrage, est embauché par A, qui lui donne de l’occupation et acquiert son produit. Première opération, que l’on fait figurer au compte de B, ainsi :

1. Doit Caisse, 1er janvier, à B. — Compte de Capital.

Vente au comptant ou par anticipation de tout le produit de