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XXI
PRÉFACE

comparaison des manuscrits et des anciennes éditions, faite par un homme tel que La Monnoye, devait donner d’excellents résultats. J’ai reproduit scrupuleusement, sauf deux ou trois exceptions indiquées dans les notes, le texte tel qu’il a été arrêté par lui, et ce texte est assurément le meilleur qu’on ait donné jusqu’à présent.

La Monnoye ne se contenta pas de revoir le texte de l’édition de 1733. Il y ajouta de sa main divers morceaux qui n’avaient pas encore été publiés, et qui ont paru pour la première fois dans l’édition Prompsault. Mais il ne put faire le choix des poésies qu’il voulait joindre aux œuvres de Villon. Pour répondre de mon mieux à son plan, je donne à la fin du volume dix-sept pièces tirées du Jardin de plaisance. M. Campeaux en avait publié un plus grand nombre : j’ai fait un choix dans son choix, et si les pièces que je donne ne sont pas de Villon, elles sont au moins de son école, et souvent dignes se lui.

Pour toute la partie du texte établie par La Monnoye, je n’avais qu’une chose à faire : suivre la leçon adoptée par lui. À l’égard des pièces dont il ne s’était pas occupé, j’ai dû agir autrement : je les ai revues sur les manuscrits et les éditions originales.

À défaut des notes historiques et critiques promises par La Monnoye, et sans avoir la prétention de les suppléer, je donne à la suite du texte quelques renseignements qui m’ont paru nécessaires, puis un Glossaire-Index, dans lequel j’ai tenté d’expliquer les mots vieillis, de donner des renseignements sur les personnes et les choses. S’il n’a pas d’autre utilité, ce travail servira du moins de table.

Une édition de Villon n’est pas facile à faire. J’ai largement mis à profit les travaux de mes devanciers et je me plais à le reconnaître. J’aurais