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LES CARESSES.
bles, par des désirs d’argent ou de vanité, par tous les événements qui deviennent des chagrins.
Mais les femmes caressées à satiété n’ont besoin de rien, ne désirent rien, ne regrettent rien. Elles rêvent, tranquilles et souriantes, effleurées à peine par ce qui serait pour les autres d’irréparables catastrophes, car la caresse remplace tout, guérit de tout, console de tout !
Et j’aurais encore tant de choses à dire !…
Henri.
Ces deux lettres, écrites sur du papier japonais en paille de riz, ont été trouvées dans un petit portefeuille en cuir de Russie, sous un prie-Dieu de la Madeleine, hier dimanche, après la messe d’une heure, par
Maufrigneuse.
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Les Caresses ont paru dans le Gil-Blas du mardi 14 août 1883.