Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/208

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Les archives de Harnes et d’Hénin-Liétard, de Béthune, de Lens, de Carvin, d’Arras et de Camphin-en-Carembaut, le dépôt de la Flandre orientale, à Gand, permettent d’établir, d’une façon très claire, ses origines.

Sans remonter à Bauduin de Rouvespierres, chanoine de l’église de Cambrai, écolâtre de Saint-Martin d’Heslin, à qui le pape Eugène IV conféra certains bénéfices, par bulles en date de l’année 1431, première de son pontificat, nous trouvons, au début du XVIe siècle, plusieurs de Robespierre établis en Artois, à Lens, à Ruitz, à Béthune et à Harnes.

Robert de Robespierre, après avoir vendu quelques terres pour se procurer les ressources nécessaires, songea, au mois de novembre 1615, à acquérir le greffe d’Harnes.

Ce fut Alexandre Pottier qui l’obtint, après le décès de Michel Lentailleur, d’où une rancune persistante entre les doux compétiteurs.

Peu après, celui-ci ayant été nommé procureur pour office, Robert de Robespierre devint greffier.

Ses premiers actes, en cette qualité, remontent à l’année 1622, mais ses débuts, il faut le reconnaître, furent rendus difficiles par suite de l’animosité de son adversaire sur la personne duquel, ainsi que le prouve une attestation des sergents et officiers de la terre et seigneurie d’Harnes, du mois d’août 1625, il ne craignit pas de se livrer à des voies de fait.

Robert de Robespierre occupait, à Harnes, une maison située sur le « covenant », ou place marchande, et ayant une issue sur le cimetière, par laquelle on pénétrait dans l’église ; en 1629, il est nommé procureur pour office à Hénin-Liétard ; en cette qualité, il prend la parole, ainsi qu’un avocat, devant les juridictions inférieures ; de 1630 à 1648, il intervient dans la plupart des affaires intéressant Harnes ou Hénin, soit comme greffier, soif comme agent d’affaires ou procureur[1].

  1. A. de Marquette, Histoire générale du comté de Harnes en Artois, tome III, p. 374 ; Lille, imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1867.