Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/248

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  Des enfans de la terre
Jusques dans le séjour des dieux[1]
  Osa porter la guerre[2].
  Bacchus, rassurant
  Jupiter tremblant,
  Décida la victoire[3] ;
  Tous les dieux à jeun
  Tremblaient en commun,
  Lui seul avait su boire.

Il fallait voir[4] dans ce grand jour[5]
Le puissant dieu des treilles[6],
Tranquille, vidant tour à tour
Et lançant des bouteilles[7] ;
  À coups de flaccons[8]
  Renversant les monts
  Sur les fils de la terre[9] :
  Ces traits, dans la main
  Du buveur divin,
  Remplaçaient le tonnerre.

  Vous dont il reçut le serment[10]
  Pour de si justes causes.
  C’est à son pouvoir bienfaisant
  Que vous devez vos roses[11] ;

  1. Éd. Jean-Bernard, des cieux.
  2. Éd. Paris et Barbier, virgule.
  3. Éd. Paris et Barbier, point.
  4. Virgule.
  5. Virgule.
  6. Pas de virgule.
  7. Virgule.
  8. Flacons.
  9. Point et virgule.
  10. Éd. Jean Bernard, virgule.
  11. ÉEd. Paris et Barbier, variante :
    C’est à son pouvoir bienfaisant
    Que vous devez vos roses,
    Et leur doux éclat,
    Leur tendre incarnat ;
    Oui, vous pouvez m’en croire,
    etc…