Page:Œuvres complètes de Platon (Chambry), tome 1.djvu/452

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HIPPIAS

XVI. — Qu’est-ce qu’il dit là ? Qu’il aille se faire pendre ! Cet homme-là, Socrate, ne respecte même pas les dieux dans ses questions.

SOCRATE

Eh bien, supposons qu’un autre pose la question répondre affirmativement, ne serait-ce pas commettre une véritable impiété ?

HIPPIAS

Peut-être.

SOCRATE

« Peut-être donc es-tu toi-même, dira-t-il, cet impie, toi qui soutiens qu’il est beau pour tout le monde et en tout temps d’être enseveli par ses descendants et d’ensevelir ses parents ; ou bien Héraclès et tous ceux que nous venons de nommer ne font-ils pas partie de tout le monde ? »

HIPPIAS

Mais je n’ai pas dit qu’il en était ainsi pour les dieux.

SOCRATE

Ni pour les héros à ce qu’il semble. »

HIPPIAS

Non, du moins pour ceux qui sont enfants des dieux.

SOCRATE

« Mais pour tous ceux qui ne le sont pas ? »

HIPPIAS

Parfaitement.

SOCRATE

« Ainsi, d’après ce que tu dis à présent, il paraît que c’est une chose indigne, impie et laide pour les héros tels que Tantale, Dardanos et Zéthos, mais belle pour Pélops et les autres nés de mortels comme lui ? »

HIPPIAS

C’est ce que j