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Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/217

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INTRODUCTION



Cette lettre est le seul écrit mathématique qui nous soit resté d'Étienne Pascal. Mais son activité scientifique nous est attestée d'autre part par de nombreux témoignages. Retiré à Paris, de 1631 à 1638, il fréquentait intimement une petite société de mathématiciens[1], qui, groupés autour du Père Mersenne, formaient une sorte d'académie libre. Là se rencontraient Roberval, Desargues, Mydorge, Hardy, l'abbé Chambon, Le Pailleur, Bouilliaud. Les réunions, hebdomadaires, avaient lieu le plus souvent chez Mersenne à l'Hôtel des Minimes, parfois aussi chez d'autres personnes[2] (« L'assemblée, écrit Roberval à Fermât le 4 avril 1687, était ce jour-là chez M. de Montholon, conseiller. ») Après la mort de Mersenne, survenue en 1648, l'académie se réunit chaque samedi chez Le Pailleur[3].

Avec ses confrères de l'académie Mersenne, Étienne Pascal est personnellement intervenu dans les plus importants débats mathématiques de son temps.

En 1634, nous le voyons activement mêlé à l'affaire Morin. Cette curieuse affaire est relatée tout au long dans un imprimé de Morin, dont la trace semblait perdue, et que

  1. Cf. la Vie de Pascal par Madame Perler, vide supra, p. 56, 1a Vie de Monsieur Descartes par Baillet (Paris, 1691, t. II, p. 344-46), la Vie du R. P. Marin Mersenne, par Hilarion de Coste (Paris, 1649, p. 80), une lettre de Roberval à Fermat (Œuv. de Fermat, Ed. Tannery-Henry, II, 103), une lettre de Mersenne à Poiresc (Correspondants de Peirex, fasc. XIX, p. 108), une lettre de Descartes à Mersenne (Œuv. de Descartes, Ed. Cerf, II, p. 31).
  2. Baillet mentionne des réunions tenues en 1648 chez l'abbé Picot et chez « une personne de marque. »
  3. Cf. les Mémoires de Michel de Marolles, Paris, 1656, II, 116.