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INTRODUCTION

L’Essay pour les Coniques, petit placard en forme d’affiche, fut imprimé à Paris en 1640. Nous en connaissons deux exemplaires: le premier se trouve à la Bibliothèque Royale de Hanovre parmi les papiers laissés par Leibniz; le second est inséré dans un exemplaire des œuvres mathématiques de Pascal (Lettres de Detionville et Traité du Triangle Arithmétique) qui a appartenu à Perier et qui est conservé à la Bibliothèque Nationale (Rés. V, 869). L’Essay fut réimprimé, pour la première fois, dans l’édition de Bossut.

Il est probable que l’essai de Pascal fut très peu répandu. Nous savons en effet que Huygens ne le connaissait pas en 1656 (Lettre de Huygens à Carcavi, Œuv. complètes de Huygens, I, p. 428), et nous lisons d’autre part dans les Acta Eruditorum de 1685 (Leipzig, 1685, p. 400), à propos des travaux de La Hire sur les sections coniques: Cum nihil de his Pascalii, Desarguesii autem pauca sint edita,... Ainsi l'Essay pour les Coniques n’est jamais entré dans le domaine public.

C’est pendant l’hiver 1639-1640 que Pascal composa[1] l'Essay pour les coniques. Mersenne en parla pour la première fois à Descartes dans une lettre du 12 novembre 1639, exprimant son admiration pour la précocité du jeune Pascal[1]. Descartes répondit (Œuv. de Descartes, éd. Cerf, t. II, p. 627): «Je ne trouve pas estrange qu’il y en aye qui demonstrent les Coniques plus aysement qu’Apollonius; car il est extreme-

  1. a et b Cf. la Vie de Blaise Pascal par Mme  Perier, supra, p. 57.