Page:Œuvres de Blaise Pascal, III.djvu/23

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APPENDICE

Au séjour de M. Perier à Paris pour le partage de la suc- cession d'Etienne Pascal se rattache un document auquel il était utile de faire une place ici. C'est la réponse à une con- sultation que Perier avait instituée sur la question déli- cate du prêt à intérêt et où figure le nom de Nicole. Ma-

thurin Quéras, né en i6i4, mort en 1696, était grand- vicaire de l'Archevêque de Sens, Louis de Gondrin (Voir le Nécrologe de 1761, t. I, p. 289).

Lettre de M. Qaeras à M. Perier, conseiller du Roy en sa cour des aydes à Clermont en Auvercrnê.

De Paris, ce 16^ avril i652. Monsieur,

C'est avec quelque sorte de confusion et bien certainement avec desplaisir que j'ay difPeré jusques icy à vous envoyer les sentimens des docteurs sur les difficultez et les cas concernant l'usure dont vous me laissâtes en partant de cette ville le mé- moire entre les mains. »

M. de Quéras rappelle les décisions des Conciles, le texte de l'Evangile : mutuum date, nihil inde sperantes (Luc VI, 35). Et il termine ainsi :

« Il n'est jamais permis de prendre aucun interest d'un simple prest, quelque prétexte spécieux et quelque déguisement que l'avarice des hommes et l'esprit d'interest y apportent ; ce qui fait en mesme temps la décision de la pluspart des cas qui se proposent journellement dans cette matière. Décision à la vérité un peu fascheuse, comme toutes les autres de l'Evangile, à ceux qui suivent l'esprit du siècle, cherchant des casuistes qui flattent leurs cupiditez, mais non pas à ceux qui comme vous cherchent Dieu avec sincérité de cœur, et

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