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RÉCITS DU MIRACLE DE LA SAINTE ÉPINE 351

VI. — NICOLE. — Traduction latine des Provinciales de Wendrock (1658), 16e Provinciale, note 3.

...Tum ego Parisiis versabar externus, nec mediocrem cum clarissimo viro D. Pascal 1 omnibus Europæ Mathematicis notissimo, usum contraxeram , propter illorum, in quibus aliquando gravioribus fatigatus acquiesco, studiorum societatem. Is erat istius puellæ avunculus : idem et tanti miraculi testis omni exceptione major. Hujus causa ipse quoque cum cæteris Portum Regium petii, commonstrari mihi puellam curavi : at sicut tum illi integerrimæ fidei viro, tum spectatissimis medicis et chirurgis de morbo credideram, de sanitate mihi credidi. Postremò, ne quid ad faciendam fidem deesset, ipsa quoque Ecclesiæ accessit autoritas.

VII. — GILBERT DE CHOISEUL, évêque de Tournay. — Mémoires touchant la Religion, Paris, 2 vol. in-8°, 1685. Privilège de 1680.

p. 78. ... Je vis la petite fille, cinq, ou six jours aprés qu’elle fut guérie. Elle n’avoit que dix ou onze ans : son mal estoit une fistule lachrymale, qui luy avoit carié l’os au-dessous de l’œil, et qui avoit tellement corrompu cette partie, par le pus qui luy couloit par la bouche, qu’elle estoit insupportable à toutes ses Compagnes, à cause de la puanteur qui sortoit de sa playe. Les plus habiles Chirurgiens avoient jugé son mal incurable, si on n’y appliquoit le feu, qui estoit même un remede, dont le succes estoit tres-perilleux, et ils craignoient que la violence de cette operation ne fist mourir cette Enfant. Cependant elle fut délivrée de son mal, sans remedes, et en un instant, après avoir esté conduite à l’adoration de cette sainte Epine, par la Maîtresse des Pensionnaires du Monastere où elle estoit élevée.

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1 . Nicole eut ainsi la hardiesse de donner lui-même son témoignage, et de nommer Pascal, dans cette traduction des Provinciales parue en 1658, alors que l’on ignorait encore le véritable nom de Montalte.