Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/187

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frère, je pourrai avoir lieu en même temps de vous faire connaître en particulier que je suis véritablement, etc..

IIaudouin, Archevêque de Paris.

RÉPONSE À LA PRÉCÉDENTE

De Glermont, ce 12 mars 1670. Monseigneur,

Je vous étais infiniment obligé de la manière avantageuse dont Votre Grandeur avait parlé de M. Pascal lorsque son livre lui fut présenté par le sieur Dcsprez ; mais je vous le suis à présent incomparablement davantage pour le témoi gnage que vous m’en avez donné par la lettre qu’il vous a plu de me faire l’honneur de m’écrire, que je reçus avant-hier puisque ce nous est le plus glorieux titre que nous puissions jamais avoir pour l’honneur de la mémoire de M. Pascal, et la plus importante et la plus authentique approbation de son livre comme venant d’une personne des plus éclairées de ce siècle et que nous considérons ainsi que tout le monde pour la deuxième personne de l’Église.

Cette obligation, Monseigneur, est si grande que je ne sais comment vous en faire mes remerciements, parce qu’en quelque manière que je les fasse, ils seraient toujours beaucoup au-dessous de ce que je dois, je vous supplie néanmoins, Monseigneur, de les recevoir et de les avoir pour agréables, vous les faisant tels que je les puis faire, pénétré de senti ments de reconnaissance, prosterné à vos pieds, comme je m’y mets d’esprit, et avec toute l’humilité et le respect qui me sont possibles.

Pour le regard de la Déclaration que vous m’avez fait l’honneur de me confier, et que vous proposez de faire mettre à la tête du livre de M. Pascal en une seconde édition, je vous supplie, Monseigneur, de me permettre de vous dire avec tout le respect que je vous dois, que les sentiments de M. Pascal ont toujours été universellement connus si catho liques et orthodoxes, particulièrement par tous ceux qui l’ont fréquenté, et la pureté de sa foi paraît si clairement dans