Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/189

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écrit du P. Annat contre M. d’Alet 1. Il est nécessaire ou d’envoyer celte lettre à M. de Paris ou d’en prendre les prin cipaux poinls, en les insérant dans la réponse que vous seret obligé de lui faire, s’il vous récrit.

Au reste M. Desppez m’a demandé mon avis s’il meltraiz deuxième édition à celle qu’il débite présentement et je lui ai dit qu’il était très important de le l’aire, aiin que M. de Paris ne parlât plus d’y rien ajouter, voyant que c’est une chose faite. Quand il ne le trouverait pas bon, il ne saurait à qui s’en prendre, parce que M. Desprez doit prétendre cause d’ignorance de tout ce qui se passe entre vous et M. de Paris. Je salue Madame votre femme, et tous Messieurs vos enfants ; je vous prie aussi de faire mes baise-mains à M. de Fonlcniiles et à M. Frevai ; je suis tout à vous 2.

L’ÉDITION DE 1669

Les dernières lignes de la lettre d’Arnauld apportent la solution d’un problème qui a été longtemps une énigme pour les bibliophiles : quelle est l’édition princeps des Pensées ! J En eil’et, la plupart des exemplaires connus de 1670 portaient Seconde édition, et ceux qui n’avaient pas cette mention étaient suspects. Mais la Bibliothèque Nationale a fait en 1801 une acquisition qui a tranché le débat : elb possède un exemplaire de 1669, sans approbations ni avertissements avec une table des matières incomplète. C’est une sorte d’édition avant la lettre qui donne la primauté aux éditions subséquentes du même type, c’est-à-dire à 365 pages, avec XLI feuillets préliminaires et 10 feuillets de table. — Ensuite vient l’édition de 334 pages numérotées (avec une double erreur de pagination : 3 1 2 suivi d’une reprise de 307 ; puis 3io imprimé pour 33 1, et suivi de 3i4 au lieu de ’602 ; ce qui fait 358 pages) qui avait été longtemps prise pour l’édition princeps. — Deux éditions suspectes sont également de 1670 :


1. Lettre d’un théologien à un de ses amis datée du i5 juillet 16O6 (Cf. le Recueil d’Utrecht, l’jlio, p. 049).

2. Pour la suite de cette affaire, qui ne concerne plus l’édition des Pensées, voir le Recueil d’Utrecht, p. J71 sqq.