Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/330

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AVERTISSEMENT

ont été rayés par Pascal. Les mots également entre crochets, mais en italiques, sont des mots que, pour des raisons expliquées en notes, l’éditeur est dans la nécessité de rétablir ou de corriger.

Les variantes sont en notes et entre crochets ; elles sont imprimées en caractères gras, de façon à faire apparaître immédiatement dans les notes ce qui est le texte de Pascal. Pour les variantes qui ne sont pas de Pascal, c’est-à-dire les corrections de Port-Royal, les négligences de Desmolets, de Bossut ou de tel autre éditeur, elles étaient évidemment inutiles à relever ; le manuscrit original est la source unique qui dispense de toute autre référence. Nous nous sommes donc borné aux cas de lecture douteuse, ou bien aux corrections qui présentaient un intérêt historique.

Enfin, et quoique la diversité des fragments exclue toute règle stricte, nous avons surtout insisté dans notre commentaire sur les rapprochements avec les textes ou des auteurs que Pascal a lus, depuis la Bible jusqu’au Pugio Fidei de Raymond Martin et l’Historia Jesuitica d’Hospinianus, ou des hommes qu’il a connus, tels que le chevalier de Méré ou Nicole. Des fragments écrits de premier jet se prêtent mieux que tout autre ouvrage — nos prédécesseurs, Havet en particulier, l’avaient fait voir — à des rapprochements de ce genre qui nous permettent presque de nous asseoir nous même à la table où travaillait Pascal. Aussi avons-nous cru qu’il n’était pas inutile de transcrire, malgré leur aridité, les textes de Raymond Martin ou de Mutius Vitelescus que Pascal avait étudiés et sur lesquels il avait pris des notes : nous les avons cités dans la langue originale, et de même nous avons donné les versets de la Bible dans le latin de la Vulgate, c’est à-dire tels que Pascal parait les avoir lus.