Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/392

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

maximes, et par un dessein premier et principal. Car de dire des sottises par hasard et par faiblesse, c’est un mal ordinaire ; mais d’en dire par dessein, c’est ce qui n’est pas supportable, et d’en dire de telles que celles-ci…

425]

63

Cf. B., 372 ; C., 329 ; P. R., XXVIII, 36 ; Bos., II, xvii, 34 ; Faug., I, 252 ; Hav., XXIV, 24 ; Mol., I, 21 ; Mich., 692.

Montaigne. — Les défauts de Montaigne sont grands. Mots lascifs ; cela ne vaut rien, malgré Mademoiselle de GournayErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu.. Crédule, gens sans yeux[1]. Ignorant, quadrature du cercleErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu., monde plus


63


I. Marie le Jare de Gournay, née à Paris en i565, est connue par le culte qu’elle avait voué à l’auteur des Essais ; « l’admiration dont ils me transirent, écrit-elle dans la Pré/ace de 1635, lorsqu’ils me furent fortuitement mis en main au sortir de l’enfance, m’allait faire réputer visionnaire » ; elle publia en i5g5 l’édition définitive des Essais d’après les manuscrits que Mme de Montaigne lui avait remis après la mort de son mari. Dans sa Préface de 1635 elle défend lon guement la liberté « d’anatomiser » l’amour, qu’on proscrit « non seu lement pour impudique et dangereuse mais pour je ne sçay quoi de nefas, usons de ce terme. Ce ne sont pas les discours francs et spéculatifs sur l’amour qui sont dangereux, ce sont les mois et délicats, les récits artistes et chatouilleux des passions amoureuses qui se voient aux romans, aux poètes et en telles espèces d’écrivains. »

a. « 

3. « Qui ioindroit encores à cecy les propositions géométriques qui concluent par la certitude de leurs démonstrations le contenu plus grand que le contenant, le centre aussi grand que sa circonférence, et qui trouvent deux lignes s’approchants sans cesse l’une de l’autre, et ne se pouvants ioindre iamaîs ; et la pierre philosophale, et quadrature du cercle… où la raison et l’eifect sont si opposites, en tireroit à l’adven

  1. Qui en vouldra croire Pline et Hérodote, il y a des espèces d’hommes, en certains endroicts, qui ont fort peu de ressemblance à la nostre… ; il y a des contrées où les hommes naissent sans teste, portant les yeulx et la bouche en la poictrine… ; [d’autres] où ils n’ont qu’un œil au front. » (Apol.).