Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/425

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passions, des craintes, des horreurs 1 ? que des corps 2 insensibles, sans vie et même incapables de vie aient des passions, qui présupposent une âme au moins sensitive pour les ressentir ? de plus 3, que l’objet de cette horreur 4 fût le vide ? qu’y a-t-il dans le vide qui leur puisse faire peur 5 ? Qu’y a-t-il de plus bas et de plus ridicule ? Ce n’est pas tout 6 qu’ils aient en eux-mêmes un principe de mouvement pour éviter le vide : ont-ils des bras, des jambes, des muscles, des nerfs ?

Première copie 335] 76

Écrire contre ceux qui approfondissent les sciences : Descartes 7.


1. [Des dépits.]

2. [Inanimés, morts, et qui ne les.].

3. [Pourquoi est-ce qu’ils ont [assigne-t-on de [à cette].

4. [On dit que le.]

5. [il n’y a rien du tout [en effet [ils ont donc peur de rien.]

6. [Leur horreur serait sans effet s’ils n’avaient des forces pour l’exé cuter ; aussi on leur en assigne et de très puissantes. On dit que non seule ment ils ont peur du vide, mais qu’ils ont faculté de l’éviter] se mouvoir pour l’éviter.]

76

Cf. G-, 287 ; Faug., I, a35 ; Hat., XXIV, 100 ; Moi., II, i48 ; Mich., 94a.

7. Le médecin Menjot, dont Pascal avait fait connaissance par l’in termédiaire de Mme de Sablé, écritàHuet le 3 1 juillet 1689, dans une lettre sur la philosophie de Descartes. « Il faut cependant donner cette gloire à feu M. Pascal, que*ses grands engagements arec la disci pline de Jansénius ne l’ont pas empêché de s’en moquer ouvertement et de la qualifier du nom de Roman de la Nature. » (Cité par Bar tholmess, Huet } p. ai.)