Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/77

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nières sections entre lesquelles nous répartissons les fragments de Pascal : La Perpétuité — les Figuratifs — les ProphétiesPreuves de Jésus-Christ — les MiraclesFragments polémiques.

Pouvons-nous appliquer un pareil traitement au reste des écrits posthumes de Pascal ? Tout d’abord nous devons isoler une série de fragments relatifs aux qualités de l’esprit et aux particularités du style, qui, destinées ou non à faire corps avec l’Apologie, forment une première section naturellement distincte et qui sera comme une introduction sur la méthode. — Puis nous trouvons dans Pascal lui-même l’indication d’une première partie qui devait être intitulée : Misère de l’homme sans Dieu. De toute évidence, c’est une étude psychologique de l’homme ; dans la Préface, Pascal devait y poser le problème de la connaissance de soi-même ; la réponse est donnée par les fragments des deux infinis, l’analyse des puissances trompeuses, les réflexions sur le divertissement et la misère.

Une fois l’homme amené à prendre conscience de sa condition naturelle, il faut lui inspirer le désir d’en sortir : « Lettre pour porter à rechercher Dieu. Et puis le faire chercher chez les philosophes, pyrrhoniens et dogmatistes, qui travaillent celui qui les recherche » (fr. 184). D’une part donc, exhorter le libertin à se tourner vers la religion, opposer son souci des petites choses à sa négligence vis-à-vis de l’éternité, préciser même cette opposition en lui donnant la force et la valeur d’un argument mathématique — passer d’autre part en revue les différents systèmes philosophiques afin que, par le spectacle de leur impuissance, l’âme soit préparée à comprendre la profondeur, à désirer la vérité du christianisme. Deux moments de l’Apologie sont ainsi distingués : le premier