Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/132

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Quels sont les signes extérieurs de ces passions.

Ce que j’ai mis ici fait assez entendre la cause des différences du pouls et de toutes les autres propriétés que j’ai ci-dessus attribuées à ces passions, sans qu’il soit besoin que je m’arrête à les expliquer davantage. Mais, parce que j’ai seulement remarqué en chacune ce qui s’y peut observer lorsqu’elle est seule, et qui sert à connaître les mouvements du sang et des esprits qui les produisent, il me reste encore à traiter de plusieurs signes extérieurs qui ont coutume de les accompagner, et qui se remarquent bien mieux lorsqu’elles sont mêlées plusieurs ensemble, ainsi qu’elles ont coutume d’être, que lorsqu’elles sont séparées. Les principaux de ces signes sont les actions des yeux et du visage, les changements de couleur, les tremblements, la langueur, la pâmoison, les ris, les larmes, les gémissements et les soupirs. (412)

Art. 113. Des actions des yeux et du visage.

Il n’y a aucune passion que quelque particulière action des yeux ne déclare : et cela est si manifeste en quelques-unes, que même les valets les plus