Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Discours huitième 115

VXY[1], qui forment l’image RST sur le fond de l’œil, se croisent dès la première de ses superficies BCD. Ce qui dépend de ce que, par exemple, les trois rayons VCR, XCS et YCT se croisent véritablement sur cette superficie BCD au point C ; d’où vient qu’encore que VDR se croise avec YBT beaucoup plus haut, et VBR avec YDT beaucoup plus bas, toutefois, pour ce qu’ils tendent vers les mêmes points que font VCR et YCT, on les peut considérer tout de même que s’ils se croisoient aussi au même lieu. Et, pourceque c’est cette superficie BCD qui les fait ainsi tendre vers les mêmes points, on doit plutôt penser que c’est au lieu où elle est qu’ils se croisent tous, que non pas plus haut ni plus bas ; sans même que ce que les autres superficies, comme 1,2,5 et 4,5,6, les peuvent détourner, en empêche.


Non plus qu’encore que les deux bâtons ACD et BCE[2], qui sont courbés, s’écartent beaucoup des points F et G, vers lesquels ils s’iroient rendre, si, se croisant autant qu’ils font au point C, avec cela ils étoient droits ; ce ne laisse pas d’être véritablement en ce point C qu’ils se croisent. Mais ils pourroient bien être si courbés que cela les feroit croiser derechef en un autre lieu.

Figure 47


Et, en même facon, les rayons qui traversent les deux verres convexes DBQ[3], et dbq se croisent sur la superficie du premier, puis se recroisent derechef sur

  1. Figure 14
  2. Figure 55
  3. Figure 47