Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/488

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qu’on omet pour éviter la confusion. Or toutes ces lignes étant également éloignées l’une de l’autre, et signifiant en même temps des espaces inégaux, on a pour cela inventé deux signes, savoir mol et bécarre, dont l’un est mis sur la corde qui représente fa, mi. De plus, une chanson ayant souvent plusieurs parties qui sont décrites séparément, on ne pourroit pas connoître par ces seuls signes et , laquelle seroit le dessus ou la basse ; c’est pourquoi on a inventé trois autres signes, savoir , et , dont l’ordre et le rang ont déjà été prouvés ci-dessus ; et afin de mieux connoître toutes ces choses, nous avons fait la figure 17, où nous avons décrit toutes les cordes que nous avons éloignées l’une de l’autre plus ou moins, selon qu’elles dénotent de plus grands ou de plus petits espaces ; en sorte qu’on pût voir à l’œil la proportion des accords.

Outre cela, nous avons partagé cette figure en deux colonnes, pour faire voir la différence qu’il y a entre les signes et  ; car les pièces qui se doivent chanter par l’un ne se peuvent pas décrire aussi par l’autre, si tous leurs tons ne sont transportés de leur place d’une quarte ou d’une quinte ; en sorte qu’où devroit être F ut fa, là se mette C sol ut fa.

Nous n’allons pas plus loin, et on doit en demeurer là, d’autant que ces termes divisent les trois