Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Io8 FRANÇOIS VILLON

moveor et accendor... » Ibid., fol. 84 vo. Aussi Jean de Montreuil ne pouvait-il supporter les attaques dont le célèbre roman fut bientôt l'ob- jet : il prend à parti ses détracteurs, entre autres, Christine de Pisan, dans ce curieux passage d'une de ses lettres : « Ut sunt mores hominum et afïectus varii, dicam sinistra judicia; audies, vir insignis, et videbis pari- ter in contextu cujusdam mee rescriptionis in vulgari quam inique, injuste et sub ingenti arrogantia nonnulli in precellentissimum magistrum Johannem de Magduno invehunt et delatrant, precipue mulier quedam, nomine Cristina, ut dehinc jam in publicum scripta sua ediderit, que licet ut est captus femineus intellectu non careat, michi tamen audire visum est Leuncium ', grecam nieretricem, ut refert Cicero, que contra Theofrastum philosophum tantum scribere ausa fuit. Asserentes obtrecta- tores predicti eundem ingeniosissimum virum,passibusin multis percla- rissimi operis sui de Rosa erravisse, et loquutum extitisse insolenter ut petulans...» Ibid., fol. 107 vo.Dans plusieurs de ses lettres Jean de Mon- treuil témoigne d'une admiration sans réserve pour l'œuvre maîtresse de Jean de Meun. — Sur les controverses qui s'élevèrent à l'occasion du Roman de la Rose, cf. la thèse de M. A. Thomas, De Johannis de Monsterolio vita et opeiibus (1883), p. 41-42 et passiin; et Arthur Piaget, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne (Lausanne, 1888), p. 58 et suiv., où les détails de cette polémique sont rapportés. — Sur le verso du dernier feuillet du Trésor de Jean de Meun (n. acq. fr . 6261 , p. 95) se trouve ïex-libris autographe de Gontier Col, le correspondant de Jean de Montreuil, cité au début de cette note.

— le noble Routant Di la Rose. — Clément Marot, dans sa préface dudit roman, applique l'épithète « noble », non pas à l'ouvrage, mais à ses auteurs : quant au roman lui-même, il le qualifie de « plaisant ». « C'est le plaisant livre du Ranimant de la Rose , lequel fut poétiquement composé par deux nobles aucteurs dignes de l'estimation de tout bon sens et louable sçavoir, maistre Jehan de Meung et maistre Guillaume de Loris. » Œuvres (éd'it. Jannet), t. IV, p. 183.

V. II 5-1 18. — En son premier commencement, Qic^on doit jeune cuer en jeunesse. Quant on le voit viel en viellesse Excuser, helas ! il dit voir...

Voici les vers de Jean de Meun :

I. Il s'agit de la courtisane Léontium. Cf. Cicéron, De natura deo- nm, I, 33.

�� �