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222 FRANÇOIS VILLON

En yver, les chappeaux de faultre.

Martin Le Franc, fr. 12476, fol. 27». — Cf. Du Cange, s. v. fautriini, idem quod feltnwi.

[LVIII.]

V. 697. — Du ciel, une paelle i.Varain.

« Il prist en l'ostel d'icelle femme deux paelles d'airain. » Douët d'Arcq, Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, t. II, p. 94, no XLV (janvier 1399). — Paelle d'arain =^ « poelle de cuivre ». — « A Estienne Lambert, marchant... pour Tachât de xii paisles d'arain et trois paisles d'assier pour servir en cuisine... » Coniptes de Vhôtel de Charles F"// (année 1460), fr. 6753, fol. 9 \°.

V. 704. — ■ D'iing gras abbé, ung poursnyvant.

= « un poursuivant d'armes ». Cf. ci-dessus la note au vers 406 du Testament. On sait qu'il y avait de maigres poursuivants d'armes, atta- chés au service de petits princes ruinés ou de seigneurs obérés, et tou jours en chemin par monts et par vaux. Villon ne l'ignorait pas, mais, selon son habitude, il équivoque et par poursuivants, il entend les galants, ces « bannis de liesse » qui poursuivaient inutilement de leurs assiduités quelque belle inexorable : aussi sont-ils représentés dans la poésie amoureuse conventionnelle du temps, pâles et maigres ;

Car bien saches qu'amors ne laisse Sor fins amanz color ne graisse.

(Roman de la Rose, t. II, v. 2549-50, édit. L.)

Ce qui donne un certain poids à cette hypothèse, c'est que dans ce même passage du Roman de la Rose, il est ensuite question de ceux

Qui vont les dames traïssant.

Il dient, por eus losengier,

Qu'il ont perdu boivre et mangier;

Et je les vol, les jengleors.

Plus gras qu'abez ne que priors !

i^Ibid.,\. 2551-55.)

Leshuitains lvii et LViii se trouvent résumés dans le passage suivant de Guillaume Alexis qui s'est rappelé Villon :

Qui jeune pigon femme englue. Elle le fait devenir "rue

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