Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/279

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COMMENTAIRE ET NOTES 267

Je vouldroie encore estrc a nestre, Et je dusse on homme estre, Et le cuer que je ai eusse, Et ja, pour ce, plus ne sceùsse ; Je feroye tant de dyablies Ains tant ne furent establies : Ne seroit nulle belle femme, Fust honte, courroux ou diffame, Que je ne aillasse assaillir. Sa ja avoir peur de faillir ; Et que je ne vaulsisse avoir Qui qu'en dust rire ou douloir. Je feroie tant de meslees. Qu'envi s seroient desmellees, Ne feroi je fors qu'espier Ne doubteroie plour ne crier. Oncques Michault qui en morut, Si volentiers ouvrier n'en fut.

Le Renart contrefeit, fr. 369, fol. 7'= (copie moderne).

LXXXII-III. — Aussi Villon, pour s'acquitter « envers Amours plus qu'envers elle », lui envoie-t-il une ballade termi- née toute par -r ; et ce sera un messager assez suspect, Pernet de la Barre, sergent à verge au Châtelet de Paris, et débauché insigne, qui aura mission de la lui porter.

v. 929. — D'espoir une seule estincelle.

S'il avoit mal une estincelle Je ne sçay que mon cueur feroit.

— « une estincelle », = « un tant soit peu ». Le Mislere du viel Testament, t. VI, p. 239.

V. 937. — Ce sera Pernet de la Barre.

On sait que dans les attributions de ce Pernet de la Barre rentraient « le service des mœurs », comme on dirait aujourd'hui (cf. ci-dessus un passage de Menot, à ce sujet, p. 45-46, en note au vers 179 du Lais), et la surveillance des filles.

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