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276 FRANÇOIS VILLON

> 'V. 1002. — L'ostel est seur, mais qu'où h cloiie.

— quoii le cloue, subjonctif de « clore » et non de « clouer » qui existait également.

V. 1003. — Pour enseigne y mis ung havct.

Ce havet semble être là comme des armes parlantes, et fait songer involontairement au crochet figuré au bas du dernier feuillet de l'infor- mation de Jean Rabustel, procureur syndic de Dijon, sur les Coquil- lards, et reproduit en fac-similé par M. Champion, t. II, planche XXXIX (p. 64 his vo).

V. 1004, — Qui que l'ait prins, point ne m'en loue. Ço li est vis, qui que les voie.

Benoist de Sainte Maure, Roman de Troie (édit. Joly, Paris, 1871), t. I, V. 13426.

Et ne lui chault qui que la voie.

Fr. 881, fol. sd.

— point ne m'en lone. — Ne m'en loue CF (manque dans A") — ne vie loue I. — Longnon, sans qu'on en voie bien la nécessité, a corrigé par — point ne l'en loue (influencé peut-être par La Monnoye). Le sens, d'après les mss. est: « Qui que ce soit qui l'ait pris, je n'ai pas lieu d'en être content ; la preuve, c'est que je lui souhaite... »

V. 1005. — Sanglante nuit, et bas chevet !

= « Nuit maudite, la tête sur la terre nue ? » Cf. dans Du Cange le sens injurieux et blasphématoire du mot sangulentus. Dans le Granl Coustumier de France, on relève cette curieuse remarque de Jacques d'Ableiges : « Nota que les saiges dient que « jurer le sanglant corps de Dieu » n'est une parole ou il chee paine, pour ce que nostreseigneur sua sang etfu sanglant en l'arbre de la croix, ne aussi la sanglante teste de Dieu, mais « le sanglant poltron Dieu » secus. » Fr. 10816, fol. 205. On disait aussi : par le saint poltron Dieu sanglant ! Cf. Du Cange s. v. poitrina {secus = c'est différent). — Poltron a le sens grossier de « cul ». « derrière ». Cf. les exemples empruntés à Deschamps par Sainte- Palaye s. v. poltron, poitrace, et Godefroy.

— et bas chevet ! — Dans une recette pour la Santé du corps, il est recommandé de « gésir en hault ». Lat. 4641 B, fol. 141b. — « Cou- cher en bas » est pour la Destruction du corps. — (Ibid., xve s.). — Le sens du huitain ne laisse pas d'être obscur comme cette masure aban-

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