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COMMENTAIRE ET NOTES 85

Et en temps dcu, abandonné : Homme qui est d'estroictc marge Ja ne sera bien fortuné.

Fr. 12476, fol. Se*» (il est question des amoureux). Nobles, villaiiis, larges et chiches.

Test., 307.

Tant des larges comme des chiches.

Eloi d'Amerval, liv. II, chap. 46.

III. — Qu'on ne dise pas, continue Villon, que je le mau- dis. S'il m'a été miséricordieux, que Jésus lui soit tel à l'âme et au corps !

V. 17. — Et s'aiicttn nie voulott reprendre...

Ce vers se retrouve exactement dans Le Chemin de Vaillance de Jean de Courcy (fe moitié du xve s.) :

El s'aucun me vouloit reprendre De chose que je mis y aie. Pardonnez moy, car je songoye. ..

Passage cité par Ward, Catalogue of Rotnances in the department of Mss., in thehritish Muséum, t. I, p. 897.— On trouvera, dans l'œuvre de Villon, quelques vers qui reproduisent textuellement des vers d'autres auteurs, sans qu'il soit besoin (est-il nécessaire de le dire ?) de l'attribuer à une réminiscence consciente, encore moins à un plagiat. Ils sont venus se placer comme à son insu sous sa plume par l'effet d'un phénomène bien connu de tous ceux qui composent (cf., à ce propos, une remarque de P. Meyer, relative à l'auteur de Guillaume le Maréchal, t. III, Introduction, p. cxii). Il est aussi une autre raison. C'est que le vers octosyllabe, est, comme on peut le constater, celui qui le plus se rapproche de notre conversation (ces quatre membres de phrases forment chacun un vers blanc de huit syllabes, tout en étant de la prose cou- rante). Ce qui contribue, en outre, à rapprocher l'octosyllabe de la prose, c'est qu'il n'est pas soumis à la loi de la césure.

V. 21. — Ce vers est textuellement reproduit dans La grant Deable- rit d'Éloi d'Amerval, liv. II, chap. 48.

IV. — Mais s'il m'a été dur et cruel, que Dieu agisse de même à son endroit : je le remets à son jugement !

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