Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/183

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      Et mes chansons fraîches écloses,
      Au vent du matin et du soir,
      Iraient à vous, comme les roses
      Qui pleuvent devant l’ostensoir.
Purifiant l’air de Paris, madame,
Où vous iriez j’irais, et, sur vos pas,
Comme un parfum je brûlerais mon âme,
Si vous m’aimiez… mais vous ne m’aimez pas.

      Sur vous, grand’ dame que l’on flatte,
      Un lorgnon d’or s’est promené,
      Et par le nœud d’une cravate
      Voilà votre cœur enchaîné.
D’un plus heureux que l’hommage vous plaise
Souriez-lui, marchez fière à son bras :
Son bras ! demain je saurais ce qu’il pèse,
Si vous m’aimiez… mais nous ne m’aimez pas.