Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/190

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Ce sont les nymphes d’un couvent,
Long chapelet aux grains d’ivoire
Que dévide un moine fervent ;
Le jour en chaire il moralise ;
Mais, sans bruit, au déclin des jours,
Hors de l’église,
Il catéchise
Quelque Héloïse
En jupons courts…
— Un instant, que j’embrasse Élise,
Mes amis, et contez toujours.

Ou bien, histoires plus charmantes,
Épanchons nos cœurs, et parlons
De nos sœurs et de nos amantes ;
Parlons de cheveux noirs ou blonds.
Doux secrets que le monde ignore,
Allez, partez : les murs sont sourds.
En vain l’aurore,
Qui vient d’éclore,
Brille et veut clore
Nos longs discours :
Jusqu’à la nuit contons encore,
Jusqu’à demains contons toujours.