Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/61

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Vole, vole, petite abeille,
Vole, vole, vole toujours.

1828.


Et toi, vieillard, aussi ! tu viens dans le champ clos
Où la plume combat, où l’encre coule à flots,
Jeter aux factions, disputant la puissance,
En forme de cartel un acte de naissance !
À travers les grands noms, refrain de nos débats,
Ton nom mystérieux est prononcé tout bas.
Quelques agitateurs, ralliés pour détruire,
Soldatesque sans frein qu’on rougit de conduire,
Quêtant partout un chef pour détrôner un roi,
De refus en refus sont tombés jusqu’à toi.

Mais le géant n’est plus, et les nains de sa race
Dormiraient aisément blottis dans sa cuirasse ;
Tous ses parents obscurs, frères, sœurs et neveux,