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ŒUVRES

noxial du printems ait déjà parcouru plus d’une fois le zodiaque entier en rétrogradant.

M. Dupuis ne prouve donc rien à force de trop prouver ; les conséquences directes de son système conduisent à un terme illimité ; conséquemment, il ne fournit aucune solution réelle. Il y a donc un vice dans les principes : tâchons de le découvrir. Ici l’auteur expose en peu de mots ce que, pour réfuter M. Dupuis, ont publié M. Testa, M. de la Prise, et l’auteur qui attribue l’invention de la sphère céleste à des navigateurs de la ville de Bakou, sur les bords de la mer Caspienne. Il les combat rapidement, et revient à l’adversaire commun.

Le principe vicieux posé par M. Dupuis, est qu’à son origine, le zodiaque montrait un parfait accord, entre les signes et les saisons que ces signes représentent, entre les stations solaires et les stations lunaires.

Cet accord eût existé, si de savans astronomes eussent dessiné originairement le calendrier zodiacal ; mais ce fut l’ouvrage de pâtres et de laboureurs, qui n’avaient pour observer que leurs yeux, et pour observatoire que des champs couverts de leurs troupeaux et de leurs moissons. Ils n’allèrent pas loin chercher le type de ce calendrier. La génération successive du bélier, du taureau, du chevreau, leur en fournit les premiers traits. Cette fécondité périodique dépendant des différens degrés d’ascension apparente du soleil dans l’espace,