Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 1.djvu/64

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Mais chaque jour qui s’écoule
Ébranle ce vieux vaisseau ;
Déjà plus d’un mur s’écroule,
Et plus d’une pierre roule,
Large fragment d’un arceau.

Dans la grande tour, la cloche
Craint de sonner l’Angelus.
Partout le lierre s’accroche,
Hélas ! et le jour approche
Où je ne vous dirai plus :

Il est une basilique
Aux murs moussus et noircis,
Du vieux temps noble relique,
Où l’âme mélancolique
Flotte en pensers indécis.